Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



COURS DE RELIGION CHRÉTIENNE.



PROMESSE

79
Dans la situation où le péché et ses suites venaient de les placer, les deux grandes vérités dont les hommes avaient à se souvenir étaient :
1° L'unité De Dieu ;
2° La Promesse D'un Sauveur.

Une seule de ces vérités ne suffisait plus. Il était impossible d'oublier la première et de se souvenir de la seconde. On ne savait encore rien de la manière dont s'accomplirait la promesse, sinon que le vainqueur du mal naîtrait de la postérité de la femme.
 
80
- Tout l'Ancien Testament sans exception n'est que l'histoire de la manière dont les hommes ont tantôt conservé, tantôt perdu le souvenir des deux grandes vérités, et l'exposé de ce que la Providence a fait pour empêcher les hommes de les oublier entièrement. C'est en ce sens que la Bible est l'histoire de l'humanité, et il faut donc suivre par toute la Bible la trace des deux vérités saintes.
 
81
- Il résulte de là que la Bible raconte simplement ce qui s'est passé, le bien et le mal, la piété et l'impiété, la foi et l'incrédulité, les vérités et les erreurs qui ont eu cours.
Il résulte encore de là que la Bible est bien loin d'approuver tout ce qu'elle raconte ; qu'une action n'est pas louable seulement par cette raison qu'elle est rapportée dans la Bible, où l'on trouve nécessairement de bons et de mauvais exemples, et que souvent la Providence a pu se servir, pour contribuer à la conservation des deux vérités saintes, de la méchanceté même des méchants : Ces choses sont des exemples pour nous, afin que nous ne désirions point des choses mauvaises, comme les Juifs en désirèrent. (1 Cor. 10. 6.)
 
82
- Le meilleur moyen pour entretenir la mémoire des deux vérités était le culte.
Premier exemple de culte domestique, celui de Caïn et d'Abel. - Mort d'Abel. (Gen. 4. 3, 4.)
Premier exemple de culte public, au temps d'Enos : Alors on commença d'invoquer le nom de l'Éternel. (Gen. 4. 26.)
 
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- La race qui a gardé le plus fidèlement le dépôt des deux vérités, depuis Adam jusqu'à Noé, est celle de Sem, nommée, à cause de cette fidélité, fils de Dieu. (Gen. 6. 2.)
La plus grande confirmation des deux vérités que cette famille ait reçue est dans la vertu et la récompense d'Hénoch, dont le triomphe, garantie de l'immortalité bienheureuse, a servi de contrepoids à la mort déplorable du juste Abel. (Gen. 5. 24, Héb. 11. 5.)
 
84
- La race de Caïn, nommée fils des hommes, s'est distinguée par l'institution de la vie nomade, l'invention de plusieurs arts et les premiers essais de guerre. (Gen. 4. 20-24.)
 
85
- Les alliances s'étant multipliées entre ces deux races, rendirent la perversité générale, ce qui menaçait de faire disparaître le souvenir des deux vérités, et amena le déluge. (Gen. 6 et 7.)
 
86
- Après le déluge, l'alliance divine fut renouvelée avec les hommes en la personne de Noé, à qui furent rendus tous les droits et les dons accordés dans le principe à Adam. La promesse du salut, qui devait s'accomplir dans la postérité de la femme, se trouva confirmée par l'assurance divine que la race humaine ne serait pas détruite. Les hommes n'avaient qu'à attendre avec foi et en paix. (Gen. 8. 22.)
 
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- La race qui paraît s'être le plus fidèlement souvenue des deux vérités, depuis Noé jusqu'à Abraham, est celle de Sem. Cependant elle était sur le point de tomber dans l'idolâtrie. Taré, le père d'Abraham (Jos. 24. 2, 14) et, plus tard, son arrière-petit-fils, Laban (Gen. 31. 19, 30), étaient tombés dans des pratiques idolâtres.

L'idolâtrie était le plus dangereux obstacle à la conservation des deux vérités, puisqu'elle les détruisait ; elle détruisait l'idée de l'unité de Dieu par le culte d'un grand nombre de fausses divinités, et l'idée de la promesse d'un Sauveur, parce que, quand chaque nation, chaque ville, chaque famille, chaque homme croit avoir son Dieu particulier qui le protège, un seul Sauveur n'est plus jugé nécessaire.
Alors arriva un grand changement dans les voies suivies par la Providence pour la conservation des deux vérités. Ce changement fut une vocation adressée à Abraham, descendant de Sem.
 

VOCATION.

88
- Vocation signifie appel.
Depuis Adam jusqu'à Abraham, le dépôt des deux vérités était également confié à tous les hommes. Aucun individu, aucune famille, aucune tribu, aucune nation n'était chargé d'une manière spéciale et particulière d'en garder et d'en transmettre la mémoire de génération en génération. Comme il arrive souvent, ce que tous devaient faire, personne ne le faisait assez bien, et pour assurer la conservation des deux vérités, Dieu appela Abraham (Gen. 12) et le chargea, lui et sa race, de maintenir toujours présentes à l'esprit la doctrine : Il y a un seul Dieu, et la promesse : Il viendra un Sauveur.

Ainsi, avant Abraham, la Providence suit un système général, qui a duré d'Adam à Abraham : il n'y avait pas alors de peuple de Dieu ; et d'Abraham à Jésus-Christ, la Providence a suivi un système particulier, qui cesse à l'Évangile : alors il n'y a plus de peuple de Dieu, et tous les hommes sont également appelés au salut et à la vérité. (1 Tim. 2. 4.)
 
89
- Par cette vocation d'Abraham et de sa postérité, Dieu n'a pas retiré la vraie religion aux autres hommes, aux autres peuples ; au contraire ; il ne s'est jamais laissé sans témoignage en leur faisant du bien (Act. 14. 17.) ; et si, dans ces temps, Dieu a laissé marcher toutes les nations selon leurs voies (Act. 14. 16), cependant chacun pouvait, comme auparavant, professer la connaissance d'un seul et vrai Dieu, et nourrir l'attente du Sauveur.
Melchisédec, un des rois du pays de Canaan, contemporain d'Abraham lui-même (Gen. 14. 19.) ; Jéthro, un des chefs du pays de Madian, contemporain de Moïse (Ex. 18. 10.), et le patriarche Job (95), n'étaient certainement point idolâtres. Seulement Abraham et sa race devinrent les gardiens de ce dépôt sacré : Les oracles de Dieu leur furent confiés. (Rom. 3. 2.)
 
90
- La vertu dont Abraham avait le plus besoin pour remplir cette grande tâche était la foi (2). Aussi la Providence a dirigé sa vie entière de manière à en faire une longue épreuve pour sa foi. Ces épreuves sont principalement : son émigration et son séjour dans le pays, promis à sa postérité, mais étranger pour lui, de Canaan (Gen. 12. 1 ; Héb. 11. 8, 9.) ; sa longue attente d'un fils, héritier des promesses divines ; enfin, le sacrifice d'Isaac. (Gen. 22; Héb. 11. 17, 19.)
 
91
- Principales prophéties de cette époque : Toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité. Oracle (Gen. 12. 3) cité par saint Pierre (Act. 3. 25) et par saint Paul. (Gal. 3. 8.) Lève les yeux au ciel et compte les étoiles, si tu peux les compter : ainsi sera ta postérité. Oracle (Gen. 15. 5.) cité par saint Paul (Rom. 4. 17, 18.)
 
92
- D'Abraham, le dépôt des deux vérités passa à Isaac, qui continua de demeurer en Canaan, quoiqu'il y vécût étranger (Gen. 26. 3 ; Rom. 9. 7 ; Gal. 4. 28) ;
D'Isaac à Jacob, qui, après une longue absence, revint et habita dans la terre promise (Gen. 37.1.), n'en sortit (Gen. 46. 3), pour descendre en Égypte, que par une permission divine, et annonça à ses fils le retour de leur race en Canaan. (Gen. 48. 21.)
 
93
- Prophétie de l'époque : Le sceptre ne sera point retiré de Juda, et le Législateur ne se lèvera point d'entre ses pieds, jusqu'à ce que le Scilo vienne, et c'est à lui qu'appartient l'assemblée des peuples. (Gen. 49.10.)
 
94
- De Jacob, la promesse a passé à ses fils, qui ont donné leurs noms aux douze tribus du peuple d'Israël, et dont le plus illustre est Joseph : il montra la même foi que ses aïeux en la vocation de leur race, au point d'exiger de ses frères la promesse d'emporter ses os (Gen. 50. 25 ; Héb. 11. 22), quand ils remonteraient d'Égypte, où tout semblait annoncer humainement qu'ils séjourneraient à toujours.
 
95
- C'est vers cette époque qu'il est probable de placer le patriarche Job, dont les malheurs forment le sujet du livre qui porte son nom ; le fonds de ce poème admirable est vrai (Ez. 14- 14 ; Jacq. 5. 11.), et les détails ont été disposés et embellis par l'imagination de l'auteur sacré. Le sujet religieux et moral du livre est cette grande vérité, si utile au monde, surtout avant que Jésus-Christ eût dit : Bienheureux sont ceux qui pleurent ! car ils seront consolés (Matt. 5. 4.), que les infortunes de cette vie ne sont pas toujours des punitions, mais souvent des épreuves.
 

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