Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



COURS DE RELIGION CHRÉTIENNE.



ÉVANGILE.

128
- Après un intervalle d'environ cinq siècles, pendant lesquels aucune révélation nouvelle ne fut donnée, la Promesse s'est accomplie par la venue de notre Seigneur Jésus-Christ : Dieu ayant autrefois parlé à nos pères en divers temps et en diverses manières par les prophètes, nous a parlé en ces derniers temps par son fils. (Héb. 1. 1.)

L'état du monde et de la Judée à cette époque, la corruption de la loi de Moïse, l'erreur de la nation juive qui attendait un Messie temporel, l'obscurité et la pauvreté où Jésus-Christ est né, ont rendu indispensable l'envoi d'un précurseur. Jean-Baptiste, fils d'un sacrificateur, a rempli cette haute mission avec une force, une sagesse et une intégrité admirables. Entre son ministère et celui du Christ, il y a un accord parfait qui en démontre la commune origine. Aussi c'est parmi les disciples de Jean que le Seigneur a choisi ses apôtres.
 
129
- Ce fut peu de temps après la naissance du Précurseur que Jésus naquit, selon les oracles, à Bethléhem, d'une jeune vierge de la race de David (118), nommée Marie, qu'un Ange avait avertie de la grâce qui lui serait faite de devenir la mère du Sauveur.
Toutes les circonstances de la nativité : l'édit d'enregistrement rendu par l'empereur romain Auguste ; le voyage de Marie de Nazareth, en Galilée, à Bethléhem, en Judée ; l'hôtellerie, l'étable et la crèche ; l'avertissement céleste donné aux bergers de Bethléhem ; le cantique des Anges ; la présentation au temple et la prière de Siméon (Luc, chap. 2 ) ; l'arrivée des Mages ; les persécutions d'Hérode, le roi des Juifs ; la fuite en Égypte ; le retour à Nazareth (Matt. 2), toutes ces circonstances ont servi à soutenir la foi des fidèles et à préparer de loin le ministère du Messie.
 
130
- Une seule circonstance de sa jeunesse est connue : son entretien, à l'âge de douze ans, avec les docteurs d'Israël dans le temple. (Luc, 2. 42-51.) À cette occasion, l'Évangile nous apprend que Jésus était soumis à sa mère. Ainsi l'on peut dire que toutes les vertus ont commencé dans son coeur par la piété filiale, et que déjà il se montrait semblable à nous et donnait au monde le meilleur exemple.
 
131
- À l'âge de trente ans (Matt. 3. 13-17. Marc, 1. 9-11. Luc, 3. 21-23), le jour où il vint se faire baptiser par Jean, Jésus entra dans ses fonctions de Messie et fut solennellement déclaré tel par Dieu même.
Les cieux s'ouvrirent sur sa tête, et une voix fut entendue disant : Celui-ci est mon fils bien aimé en qui j'ai mis toute mon affection. Jean, averti d'avance qu'il reconnaîtrait à ce signe le Sauveur qu'il précédait et annonçait au monde, saisit, depuis ce moment, toutes les occasions de déclarer que Jésus était l'envoyé de Dieu promis par les prophètes.
 
132
- Jésus, occupé constamment dès lors de tout ce qui pouvait avancer son oeuvre, ne tarda pas à choisir douze apôtres (Matt. 10. 2-4), qu'il admit dans son intimité, qui furent les compagnons de ses voyages, les auditeurs de ses leçons, les témoins de ses miracles, et qui, dans cette union de confiance et d'amitié avec le Sauveur, devaient puiser une connaissance plus parfaite de sa doctrine, et se rendre ainsi propres à la glorieuse tâche de l'annoncer un jour. Les principaux d'entre les apôtres sont :

Saint Matthieu, auteur du premier évangile ;
Saint Jean, qui a écrit le quatrième évangile, trois épîtres ou lettres, et l'Apocalypse ;
Saint Pierre, auteur de deux épîtres ;
Saint Jacques, fils d'Alphée et de Marie, qui en a écrit une ;
Saint Jude, qui en a écrit une seule aussi ;
Et Judas, qui a trahi le Seigneur.
- Vocations et caractères de ces apôtres.
André, Philippe , Barthélemy autrement nommé Nathanaël, Jacques, fils de Zébédée et de Salomé et frère de saint Jean, et Thomas, n'ont point écrit et ne sont connus que par quelques circonstances de leur histoire. Simon est le moins connu de tous.

Pendant les trois ans et demi que dura son ministère, Jésus ne cessa de parcourir la Judée, continuant son oeuvre. Il est impossible de suivre l'ordre des dates de tous les voyages, de tous les événements, de tous les discours de sa vie, et le plus sûr moyen de se faire une idée juste de son ministère, est d'adopter ici un ordre de matières.
 

Miracles de Jésus-Christ.

133
- Il était indispensable que Jésus opérât des miracles pour ne point paraître aux yeux des Juifs inférieur à Moïse et aux prophètes, et pour se distinguer des faux Messies qui trompaient le peuple.
Ses miracles sont très différents de ceux de l'Ancien Testament, et remarquables par une grande simplicité, une grande bonté, et une grande utilité morale.

Exemples (ordre chronologique) :
Noces de Cana. (Jean, 2. 1-11.)
Guérison du fils du seigneur de Capernaüm. (Jean 4. 46-54.)
Guérison du paralytique de Capernaüm. (Matt. 9. 2-8. Marc 2. 1-12. Luc 5. 17-26.)
Guérison du paralytique de Béthesda. (Jean 5. 1-15.)
Guérison du serviteur d'un centenier. (Matt. 8. 5-10. Luc 7. 1-10.)
Résurrection de l'enfant de la veuve de Nain. (Luc 7. 11-17.)
La tempête sur le lac de Génézareth. (Matt. 8. 24-27. Marc, 4. 37-41. Luc, 8. 22-25.)
Résurrection de la fille de Jairus. (Matt. 9. 18-26. Marc 5. 22-43. Luc 8. 41-56.)
La multiplication des pains. (Matt. 14. 15-33. Marc, 6. 35-52. Luc 9. 12-14. Jean, 6. 5-15.)
La fille de la Cananéenne. (Matt. 15. 21-28. Marc, 7. 24-30.)
Guérison d'un démoniaque au pied du Thabor. (Mat. 17. 14-21. Marc 9. 17-29. Luc 9. 37-43.)
L'aveugle-né. (Jean 9.)
Les dix lépreux. (Luc, 17. 12-19.)
Bartimée. (Marc 10. 46-53. Matt. 20. 29-34. Luc. 18. 35-43.)
Résurrection de Lazare. (Jean 11.)
 
134
- Parmi ces prodiges, il en est quelques-uns que l'on peut considérer comme des miracles personnels, tels que la voix du ciel au moment de son baptême (131)
Le plus remarquable de ce genre, outre la résurrection et l'ascension (203, 211), est la transfiguration, où le Seigneur s'est montré d'avance à ses trois disciples les plus fidèles, à ses trois amis les plus intimes, dans sa gloire céleste, et non pas seul, mais avec deux hommes qui ont été semblables à nous en toutes choses, Moïse et Élie. Cette grande scène de l'Évangile est donc une preuve de fait du règne divin de Jésus, et de notre immortalité près de lui.
 

Prophéties de Jésus-Christ.

135
- De la trahison de Judas. (Jean 6. 70, 71. Matt. 26. 21. Marc, 14. 18. Luc 22. 21. Jean 13. 18-27.)
 
136
- De la fuite des disciples. (Jean 16. 32. Matt. 26. 31. Marc 14. 27.)
 
137
- Du reniement de saint Pierre. (Matt. 26. 34. Marc 14. 30. Luc 22. 34. Jean 13. 38.)
 
138
- De ses souffrances, de sa mort, et de sa résurrection. (Jean 3. 14. Matt. 16. 21. Marc 8. 31. Luc 9. 22. Matt. 17. 22. 23. Marc 9. 31. Luc 9. 44. Matt. 20. 18, 19. Marc 10. 32-34 Luc 18. 31-34. Jean 8. 28. - 12. 33.)
 
139
- De sa résurrection, isolément. (Jean 2. 19. - 10. 17. 16. 16, 22. Matt. 26. 32. Marc 14. 28.)
 
140
- De son ascension. (Jean, 6. 62. - 16. 28. -20. 17.)
 
141
- De la ruine des Juifs et de la destruction de Jérusalem. (Matt. 24. 2, 16. 34 Marc, 13. 2, 14, 30. Luc 21. 6, 21, 32.)

Enseignements de Jésus-Christ.

142
- La doctrine de Jésus-Christ résume tous nos devoirs en l'amour de Dieu et l'amour du prochain : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et de toute ta pensée. C'est là le premier et le plus grand commandement, et voici le second qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes. (Matt. 22. 37-40. Luc 10. 27. Rom. 13. 9. Gal. 5. 14.)
L'amour de Dieu doit être sans mesure ; l'amour du prochain en a une, celle de l'amour que nous avons pour nous-mêmes : c'est la condamnation formelle de tout égoïsme.
 
143
- Le perfectionnement auquel l'homme est appelé par cet amour n'a point de bornes :
Soyez parfaits comme votre Père qui est aux cieux est parfait. (Matt. 5. 48.)
Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. (Luc 6. 36.)
Comme celui qui vous a appelés est saint, soyez de même saints dans toute votre conduite. (1 Pierre 1.15.)
Soyez les imitateurs de Dieu.
(Eph. 5. 1.)
 
144
- Jésus-Christ nous a donné le modèle accompli du progrès possible en ce monde. Il a dit : Je vous ai donné un exemple, afin que, comme je vous ai fait, vous fassiez de même (Jean 13. 15) ; et : Celui qui demeure en Christ doit vivre comme le Christ lui-même a vécu. (1 Jean 2. 6.)
Christ vous a laissé un exemple, afin que vous suiviez ses traces. (1 Pierre 2. 21.)
 
145
- Les premiers fruits de cet amour et de ces progrès seront l'expérience que si nous cherchons premièrement le royaume des cieux et sa justice, toutes choses nous seront données par-dessus (Matt. 6. 33), et que toutes choses concourent ensemble au bien de ceux qui aiment Dieu. (Rom. 8. 28.) La piété est utile à tout, ayant les promesses de la vie présente et de celle qui est à venir. (1 Tim. 4. 8.)
 
146
- Cet amour pour Dieu, qui forme le premier et le plus grand commandement, ne peut exister sans la fidélité aux préceptes divins et sans la foi aux vérités divines.
Celui qui n'est ni fidèle ni croyant ne peut aimer Dieu. Jésus disait à ses disciples : Si vous m'aimez, gardez mes commandements (Jean 14. 15. 1 Jean 5. 3) ; et à ses adversaires : Je sais que vous n'avez point en vous l'amour de Dieu ; je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas. (Jean 5. 42, 43.) La fidélité et la foi sont donc les deux caractères distinctifs du chrétien.
Ces deux caractères sont inséparables. Le manque de l'un détruit l'autre : Si vous savez ces choses, a dit le Christ, vous êtes bienheureux, pourvu que vous les pratiquiez (Jean 13. 17) ; et : Comme un corps sans âme est mort, la foi sans les oeuvres est morte (Jacq. 2. 26). Aussi, selon saint Paul, la charité est plus excellente que la foi. (1 Cor. 13. 13.)
 
147
- Malgré cette indispensable nécessité de la fidélité et de la foi, il est certain que les passions de nos coeurs et les séductions du monde nous jettent trop souvent dans le péché et le doute ; car si l'homme de bien tire de bonnes choses du bon trésor de son coeur, l'homme méchant tire de mauvaises choses du mauvais trésor de son coeur. (Matt. 12. 35. Luc, 6. 45.) Et tous nous sommes souvent forcés de dire au Seigneur : Je crois, Seigneur ! Subviens à mon incrédulité ! (Marc, 9- 24)
 
148
- Nous devons donc recourir à la grâce de Dieu, que Jésus lui-même a demandée pour saint Pierre : J'ai prié pour toi, lui a-t-il dit, que ta foi ne défaille point (Luc, 22. 32) ; et dont le Seigneur a dit lui-même à saint Paul : Ma grâce te suffit. (2 Cor. 12. 9.)
 
149
- Toutefois le sentiment de notre faiblesse et des dangers du monde doit nous porter à une attentive vigilance, selon le précepte du Seigneur : Veillez et priez, de peur que vous ne tombiez dans la tentation ; car l'esprit est prompt, mais la chair est faible. (Matt. 26. 41.) Ne dormons donc pas, mais veillons. ( I Thess. 5. 6.)
 
150
- Cette vigilance ne doit jamais être accompagnée de découragement. Jésus lui-même nous déclare que son joug est aisé et son fardeau léger. (Matt. 11. 30.) Ses commandements ne sont point pénibles (1 Jean, 5. 3), et Dieu, est fidèle, qui ne permettra point que nous soyons tentés au-dessus de nos forces. (I Cor. 10. 13.) Dieu ne charge point l'homme au-delà de ce qu'il faut. (Job. 34. 23.)
La confiance que nous devons mettre en ces déclarations empêchera que le nombre de nos devoirs nous effraie ; on les divise d'ordinaire en devoirs envers Dieu, envers le prochain et envers nous-mêmes, et cette division est naturelle, puisque la base de nos devoirs est l'amour de Dieu, du prochain et de nous-mêmes (142).

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