Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



COURS DE RELIGION CHRÉTIENNE.



Devoirs envers nous-mêmes.

180
- Entretenir la pureté et la sincérité de coeur est le plus important de tous, parce que, une fois qu'elles sont perdues, rien ne les remplace et rien ne les rétablit : Heureux ceux qui ont le coeur pur, ils verront Dieu ! (Matt. 5. 8.) Renoncez au mensonge : que chacun de vous parle en vérité à son prochain. (Eph. 4. 25.) Aucun de vous ne mentira à son frère. (Lév. 19. 11.) (101)
La pureté se perd surtout par les mauvaises compagnies : Ne vous abusez point, les mauvaises compagnies corrompent les bonnes moeurs (1 Cor. 15. 33), et par les mauvais livres : Le livre était doux comme du miel ; mais, quand je l'eus avalé, Urne causa de l'amertume dans les entrailles. (Apoc. 10. 10.)
 
181
- Elle se perd facilement dans l'amour excessif des plaisirs et les folles distractions de la mondanité ; car l'amour du monde est inimitié contre le Seigneur. (Jacq. 4. 4.)
Toutefois, se garder de l'amour du monde ne consiste point à fuir le monde. La parole de Dieu nous autorise au jour du bien à. user du bien (Eccl. 7.14) ; et notre divin Maître, en dépit des reproches calomnieux de ses ennemis, a toujours pris part aux joies paisibles et pures de ses amis et de ses concitoyens : Le Fils de l'homme, disait Jésus, est venu mangeant et buvant, et vous avez dit : Voilà un mangeur et un buveur, un ami des péagers et des gens de mauvaise vie. Mais la sagesse a été justifiée par tous ses enfants. (Luc. 7. 34, 35.)
 
182
- La pureté se perd encore dans le manque de tempérance et de sobriété. Ces vices empêchent celui qui y tombe de veiller sur lui-même, et, selon la parole du Christ, son coeur en est appesanti. (Luc, 21. 34.)
 
183
- La sauvegarde la plus sûre contre ces dangers est le travail et le bon emploi du temps, à l'exemple du Christ, qui profitait de chaque occasion et de chaque jour de sa mission : Il me faut faire, disait-il, les oeuvres de celui qui m'a envoyé, tandis qu'il est jour ; la nuit vient, en laquelle personne ne peut travailler. (Jean 9. 4.)
La paresse est d'ailleurs un des vices qui trouvent toujours leur première punition dans ce monde : Le paresseux ne laboure point à cause du mauvais temps ; mais il mendiera durant la moisson, et il n'aura rien. (Prov. 20. 4.)
 
184
- Ce devoir du travail comprend la culture de la raison et le développement des facultés que la Providence nous a départies. Il n'est pas permis d'enfouir le talent qui pouvait rapporter intérêt (Matt. 25. 18), et de négliger le don qui est en nous. (1 Tim. 4. 14.)
 
185
- L'assiduité au travail est rendue douce et facile par l'habitude de l'ordre, qui prévient toute perte de temps : Que toutes choses se fassent avec ordre. (1 Cor. 14. 40.)
 
186
- L'ordre ne doit pas seulement régler notre travail, mais aussi le fruit de notre travail et notre fortune, quelle qu'elle soit. La véritable économie, également éloignée de la lésinerie et de la prodigalité, consiste surtout a bien calculer et à bien mesurer ses ressources, et à ne rien laisser se perdre : Ramassez les morceaux qui sont restés, a dit le Christ à ses disciples après que la foule qui l'avait suivi fut rassasiée, afin que rien ne se perde. (Jean 6. 12.)
Cette économie ne ressemble en rien à l'avarice, qui n'est qu'une des formes les plus criminelles, les plus viles et les plus absurdes de l'égoïsme, contre laquelle Jésus a prémuni avec la plus grande force ses disciples, en leur disant : Gardez-vous avec soin de l'avarice ; car, quoique les biens abondent à quelqu'un, il n'a pas la vie par ses biens (Luc,12. 15), et que saint Paul nomme même une idolâtrie : L'avare, dit-il, est un idolâtre. (Eph. 5. 5 ; Col. 3. 5.)
 
187
- La situation la plus heureuse, quant aux biens terrestres, est la médiocrité ; c'est une science que de savoir en jouir et s'en contenter ; mais c'est une science qui s'acquiert : Ne me donne ni pauvreté ni richesse, nourris-moi du pain de mon ordinaire. (Prov. 30. 8. 9.) J'ai appris, disait saint Paul, à être content de l'état où je me trouve. (Phil. 4. 11.)
 
188
- Dans la richesse, la médiocrité ou l'indigence, nous devons être également soigneux de notre honneur, faire ce qui est bon, non seulement devant le Seigneur, mais aussi devant les hommes (2 Cor. 8. 21) ; prévoir que ce que nous faisons de bien soit blâmé (Rom. 14. 16.), et nous abstenir de toute apparence de mal. (1 Thess. 5. 22.)
 
189
- Et si, malgré nos soins, l'injustice ou la calomnie nous atteint, il nous reste pour refuge la paix de la conscience, laquelle personne ne peut nous faire perdre que nous-mêmes. Ce qui fait notre gloire, écrivait saint Paul, c'est le témoignage que notre conscience nous rend, que nous nous sommes conduits dans le monde en simplicité et en sincérité devant Dieu. (1 Cor. 1. 12.)
 

Paraboles de Jésus-Christ.

190
- La maison bâtie sur le sable ou le roc. (Matt. 7. 24-27 ; Luc 6. 48-49. )
Les deux débiteurs. (Luc 7. 40-43.)
L'homme riche. (Luc 12. 16-21.)
Le figuier stérile. (Luc 13. 6-9. )
Le semeur. (Matt. 13.3 -23 ; Marc 4. 3-20 ; Luc 8. 5-10)
L'ivraie et le bon grain. (Matt. 13. 24-30.)
Le méchant serviteur. (Matt. 18. 23-35.)
Le bon Samaritain. (Luc 10. 30-37.)
Le grand souper. (Luc 14. 16-24)
L'enfant prodigue. (Luc 15. 11-32.)
Le riche et Lazare. (Luc 16. 19-31.)
Le Pharisien et le péager. (Luc 18. 10-14)
Les serviteurs loués. (Matt. 20. 1-15.)
Les talents. (Luc 19. 12-27, comparé à Matt. 25. 14-28.)
Les deux fils. (Matt. 21. 28-30.)
Les méchants vignerons. (Matt. 21. 33-41 ; Marc 12. 1-9 ; Luc 20. 9-16.)
La robe de noces. (Matt. 22. 1-13.)
Les vierges sages et folles. (Matt. 25.1 -12.)

Entretiens de Jésus-Christ ( ordre chronologique ).

191
Avec Nathanaël (Jean 1. 45-51.) ;
Avec Nicodème (Jean 3. 1-21) ;
Avec la femme samaritaine (Jean 4. 5-29) ;
Sur le Sabbat (Matt. 12. 1-8 ; Marc 2. 23-28 ; Luc 6. 1-5) ;
Sur Jean-Baptiste (Matt. 11. 2-14 ; Luc 7-19-28) ;
Au sujet de sa mère et de ses frères (Matt. 12. 46-50 ; Marc 3. 31-35 ; Luc 8. 20, 21) ;
Avec les apôtres, lors de leur mission (Matt. 10. 5-42 ; Marc 6. 8-11 ; Luc 9. 2-5) ;
Sur le vrai pain de vie (Jean 6. 25-69) ;
Sur l'opinion que les hommes avaient de lui, et avec Pierre sur la passion (Matt. 16.13-19 ; Marc 8. 27-29 ; Luc 9. 18-20) ;
Sur la vraie liberté (Jean 8. 31-59) ;
Avec Marthe et Marie (Luc 10. 38-42) ;
Sur le massacre des Galiléens (Luc 13. 1-5) ;
Dans le temple, au portique de Salomon (Jean 10. 23-39) ;
Avec le jeune homme riche (Matt. 19. 16-24 ; Marc 10. 17-25 ; Luc 18. 18-25) ;
Avec Zachée (Luc 19. 1-10) ;
Sur le parfum de la fête de Béthanie (Jean 12. 1-8) ;
Pendant son entrée triomphante à Jérusalem et dans le temple (Matt. 21. 1-16 ; Marc 11. 1-17 ; Luc 19. 29-48) ;
Sur le tribu ! (Matt. 22. 16-22 ; Marc 12. 13-17. Luc 20. 20-26) ;
Sur la vie future (Matt. 22. 23-33 ; Marc 12. 18-27 ; Luc 20. 27-38) ;
Sur l'hypocrisie (Matt. 23. 1-39) ;
Sur la ruine de Jérusalem et la fin du monde (Matt. 24. 1-51 ; Marc 13. 1-37 ; Luc 21. 5-30) ;
Avec les apôtres, après le lavement des pieds (Jean 13. 4-17) ;
Avec les apôtres, avant sa passion (Jean chap. 14, 15 et 16).
 
192
- Après ces derniers entretiens avec ses disciples, qui ont rempli la soirée du jeudi saint, le Christ a prononcé devant eux sa prière, dite sacerdotale, comme pontife et sauveur du monde, dans laquelle il implore les bénédictions de son Père céleste sur la fin de sa mission, sur l'oeuvre de ses apôtres, et sur l'Église entière. (Jean 17. 1-26.)
 
193
- Il se retira ensuite, accompagné de ses apôtres, hors de l'enceinte de Jérusalem, au delà du torrent du Cédron, sur une colline plantée d'oliviers, dans le jardin de Gethsémané ; là il passa la nuit et il fut en agonie. (Matt. 26. 36-46 ; Marc 14. 32-42 ; Luc 22. 40-46.)
Ce mot, qui ne peut être pris dans sa signification moderne, ne désigne ici ni faiblesse en Jésus, ni colère de la part de Dieu, mais une douleur toute morale, causée surtout par la méchanceté profonde qui allait être déployée contre lui. Jésus savait toutes les choses qui devaient lui arriver. (Jean, 18. 4.)
 
194
- Il était nuit encore, lorsque Jésus, livré par Judas, fut chargé de liens, et conduit d'abord à la maison d'Anne. (Matt. 26. 47-56 ; Marc 14. 43-52 ; Luc 22. 47-53 ; Jean 18. 2-13.) Toutes les circonstances de son arrestation témoignent de l'efficace de ses prières dans le jardin, et du calme parfait rendu à son âme.
 
195
- De la maison d'Anne, Jésus fut conduit chez Caïphe, le souverain sacrificateur, où une partie du Sanhédrin était déjà réuni, lui fit subir un premier interrogatoire, et reçut la déposition des faux témoins. (Matt. 26. 57-61 ; Marc 14- 54-59.)
Au point du jour le Sanhédrin entra en séance, où Jésus fut solennellement adjuré de déclarer s'il était le Christ, le fils de Dieu. (Luc 22. 66-71 ; Matt. 26. 63-66 ; Marc 14. 61-64.)
Aussitôt, dès le matin, Jésus fut conduit à Pilate, le gouverneur romain de la Judée (93). (Matt. 27. 1-35 ; Marc 15. 1-25 ; Luc 23. 1-33 ; Jean 18. 28.)
Les interrogatoires de Pilate, sa longue lutte contre la fureur des ennemis du Christ, le renvoi devant Hérode, la préférence donnée à Barrabas, la flagellation, la présentation de Jésus au peuple, la marche au Calvaire, ont rempli la matinée jusqu'à 9 heures (Marc, 15. 25), moment de la crucifixion.
 
196
- Jésus est resté sur la croix pendant six heures, c'est-à-dire jusqu'à trois heures de l'après-midi (Matt. 27. 45. 46 ; Marc 15. 33, 34 ; Luc 23. 44) ; et il a prononcé, pendant cette longue et douloureuse agonie, sept paroles, connues sous le nom de paroles de la croix :

Père, pardonne-leur ! car ils ne savent ce qu'ils font (Luc 23. 34) ;
 
197
En vérité, je te dis que tu seras aujourd'hui en paradis avec moi (Luc 23. 43) ;
 
198
Femme, voilà ton fils ! Disciple, voilà ta mère (Jean 19. 26, 27) ;
 
199
Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné (Matt. 27. 46 ; Marc 15. 34) (109) ;
 
200
5° J'ai soif (Jean 19. 28) ;
Tout est accompli (Jean 19, 30) ;
 
201
Père, je remets mon esprit entre tes mains (Luc 23. 46) ;
 
202
- Dans l'intervalle de temps entre le moment de la mort du Christ et le coucher du soleil, qui eut lieu un peu après six heures, et qui marquait le commencement du Sabbat, il semblait impossible qu'il reçût la sépulture (118) annoncée par les oracles ; il a fallu d'abord s'assurer de la mort des suppliciés (Jean, 19. 31-37), en informer Pilate, aller et venir du Calvaire au Prétoire, entendre le Centenier romain (Marc 15. 44), et obtenir l'autorisation du gouverneur ; mais tous les détails de ce grand événement, le choix des hommes (Matt. 27. 57-60 ; Marc 15. 42-46 ; Luc 23. 50-54 ; Jean 19. 38-40), la distance même des lieux (Jean 19. 41, 42), tout fut dirigé par la Providence pour l'accomplissement exact de l'oracle et la sépulture honorable du Christ.
On n'eut guère que le temps nécessaire avant de se reposer selon la loi, et l'ensevelissement fut achevé peu avant le moment où le Sabbat commençait. (Luc 23. 54.)
Le même jour, dans le courant de la soirée, et après le coucher du soleil, les chefs du peuple obtinrent de Pilate qu'une garde romaine fût placée au sépulcre. (Matt. 27. 62-66.)
 
203
- Tous ces événements eurent lieu le vendredi. Jésus demeura dans le tombeau pendant la soirée et la nuit de ce jour, tout le samedi, la nuit du samedi, quelques moments du dimanche, et sa résurrection eut lieu après l'aube et avant le lever du soleil. Les quatre Évangiles déclarent de la manière la plus formelle cette grande vérité fondamentale de la religion chrétienne, que le Christ est ressuscité ; mais ces chapitres ne doivent pas être considérés comme des narrés circonstanciés et complets ; ils reposent sur la preuve de fait, que Jésus s'est montré vivant à plusieurs reprises et à diverses personnes, preuve qui dispensait de toute autre ; ce sont des témoignages plutôt que des récits : Ceux qui étaient venus avec Jésus de Galilée à Jérusalem sont ses témoins devant le peuple. (Act. 13, 31.) Ce que nous avons ouï, ce que nous avons vu de nos propres yeux, ce que nous avons contemplé, et ce que nos propres mains ont touché, nous vous l'annonçons (1 Jean 1. 1.), et la certitude de la résurrection n'en est que mieux établie. L'ordre des apparitions du Seigneur peut être déduit d'une comparaison attentive des quatre Évangiles.
 
204
- 1 ° Marie-Madeleine est le premier témoin de la résurrection. C'est à elle que le Christ s'est montré premièrement. (Marc 16. 9.) Dès le point du jour, elle se rendit au tombeau avec les autres saintes femmes (Matt. 28. 1 ; Marc 16. 4), et voyant de loin que la pierre qui fermait l'entrée de la grotte sépulcrale avait été enlevée (Matt. 28. 2 ; Marc 16. 4 ; Luc 24. 2) elle laissa ses compagnes dans le jardin, et courut à Jérusalem avertir Pierre et Jean. (Jean 20. 2.)
Après son départ, les saintes femmes, un peu rassurées en voyant que les soldats ne gardaient plus le sépulcre (Matt. 28. 4, 11), s'approchèrent, y entrèrent, reconnurent qu'il était vide, et apprirent de l'Ange la résurrection du Seigneur. (Luc 24. 3-8 ; Matt. 28. 5-7 ; Marc 16.5, 6.)
Elles s'enfuirent aussitôt, saisies d'une telle frayeur, que, dans les premiers moments, elles ne dirent rien à personne. (Marc 16. 8.)
Revenues de cette terreur, elles se dispersèrent dans Jérusalem, pour annoncer ce grand événement aux apôtres et aux disciples. (Matt. 28. 8 ; Luc 24. 9.)
Elles avaient déjà quitté le jardin, lorsque Jean et Pierre, avertis par Marie-Madeleine, y arrivèrent en grande hâte, et s'assurèrent de l'état du tombeau. Jean y entra après saint Pierre, et il vit, et il crut. Marie, qui n'avait pu suivre la rapidité de leur course, et qui ne les rencontra point à leur retour, revint seule au sépulcre ; ce fut alors que le Christ se montra, et eut avec elle le touchant entretien où il prononça ces solennelles paroles : Je monte vers mon Père, qui est votre Père, et mon Dieu, qui est votre Dieu. (Jean 20. 3-17.)
 
205
- 2° Apparition aux saintes femmes, sur le chemin, entre le jardin du Calvaire et Jérusalem, au moment où elles prennent le parti d'aller tout annoncer aux disciples (Matt. 28. 9, 10) ;

3° A Pierre, le jour même de la résurrection (Luc,24. 34 - 1 Cor. 15. 5) ;
 
206
- 4° Aux deux disciples allant à Emmaüs, dans la soirée du même jour (Marc 16. 12 ; Luc 24. 13-35) ;
 
207
- 5° Aux apôtres réunis (excepté Thomas ) à Jérusalem, à une heure plus avancée, de la soirée (Jean 20. 19, 20 ; Marc 16. 14 ; Luc 24. 36-43 ; 1 Cor. 15. 5) ;
 
208
- 6° Huit jours après, le dimanche suivant, à Thomas, en présence des autres apôtres (Jean 20. 24-29) ;
 
209
- 7° En Galilée, où il avait prédit à ses disciples qu'ils le verraient (Matt. 26. 32 ; Marc 14- 28), et où il leur avait fait donner immédiatement l'ordre de se rendre (Matt. 28. 7, 10 ; Marc 16. 7) sur les bords du lac de Génézareth, pour la réhabilitation de saint Pierre (Jean 21. 1-19) ;
 
210
- 8° Aux apôtres, sur la montagne de Galilée (Matt. 28. 16-20), et probablement, en même temps, à la réunion de plus de 500 frères, dont le plus grand nombre vivaient encore quand saint Paul écrivait (1. Cor. 15. 6.) ; ce qui doit être considéré comme la première assemblée chrétienne ;

9° A Jacques (1 Cor. 15. 7) ;
 
211
- 10° Enfin, aux apôtres, à Jérusalem et sur la montagne de Béthanie, lors de l'ascension. (Marc 16. 19 ; Luc 24. 50, 51. Act. 1. 4-9., I Cor. 15. 7.)

Le Seigneur est resté 40 jours sur la terre après sa résurrection. (Act. 1. 3.) L'ascension, le plus grand des prodiges, semble naturel et ordinaire après la résurrection, - est raconté avec une simplicité qui exclut toute idée d'imposture et d'erreur, -. et finit la mission du Sauveur de la seule manière qu'elle pouvait finir ; car les seules alternatives que la foi et la raison conçoivent, sont, ou que le Christ mourût une seconde fois, ou qu'il demeurât dans ce monde, ou qu'il retournât dans les cieux. Les conséquences qu'il faut tirer de tous les enseignements et de tous les faits qui précèdent, ne laissent pas dans le doute un esprit sincère.
 
212
- Ces conséquences sont que Jésus-Christ a pleinement rempli la promesse de salut et de pardon (78) faite à l'humanité lors du premier péché, et la condition (62 ) indispensable à un médiateur, celle de pouvoir se placer entre Dieu et les hommes ; car il a pu dire :
Moi et le Père sommes un (Jean 10. 30) ;
il est le Fils unique de Dieu (Jean 1. 14 -10. 36) ;
l'image du Dieu invisible, le premier-né de toutes les créatures (Col. 1. 15) ;
en qui toute la plénitude de la divinité habite (Col. 2. 9) ;
qui a possédé la gloire près de Dieu avant que le monde fût fait (Jean 17. 5) ;
qui est avant toutes choses (Col. 1. 17. Jean 1. 1),
par qui toutes choses ont été faites, les visibles et les invisibles, dans les cieux et sur la terre (Eph. 3. 9 ; Col. 1.16 ; Jean 1. 3) ;
qui est le même aujourd'hui, hier, éternellement (Héb. 13. 8),
et qui, dans l'éternité, ne sera assujetti qu'à Dieu seul. (1 Cor. 15. 28.)

Cette union si intime de Dieu et de Christ, et cette majesté divine qui lui est attribuée, montrent assez que sa médiation en notre faveur était telle que Dieu pouvait l'accepter.
 
213
- Tout ce que nous savons sous ce rapport de notre divin Sauveur, cette union avec Dieu, cette majesté, cette existence antérieure à sa venue sur la terre, est et ne pouvait qu'être mystérieux et obscur (36). Il est impossible à l'homme de le comprendre parfaitement. Jésus a dit lui-même, de la manière la plus formelle, et sans faire aucune exception : Personne ne connaît le Fils que le Père. (Matt. 11. 27.) Si Dieu seul connaît son divin Fils, il est tout à fait inutile et téméraire de disputer entre hommes sur ce sujet ; et la seule chose qui nous importe est que Jésus puisse être et soit auprès de Dieu notre Sauveur.
 
214
- Et nous pouvons le reconnaître comme Sauveur, car il s'est fait notre égal et notre frère, semblable à nous en toutes choses, excepté le péché. (Héb. 2. 17 ; - 4. 15.)
Il a dit lui-même : Je suis un homme qui vous ai dit la vérité que j'ai apprise de Dieu. (Jean, 8. 40.)
Et saint Paul exprime positivement cette doctrine, quand il déclare qu'il y a un seul médiateur entre Dieu et les hommes, savoir, Jésus-Christ, homme. (1 Tim. 2. 5.)
Jésus s'est rendu semblable aux hommes. (Phil. 2. 7.) Aussi, il parle de Dieu comme nous pouvons en parler nous-mêmes ; il le nomme son Père et notre Père, son Dieu et notre Dieu. (Jean 20. 17.)
Après avoir dit : Mon Père est plus grand que tous (Jean 10. 29), il a dit aussi : Le Père est plus grand que moi (Jean, 14. 28) ; et il a ignoré, sans murmure, ce que le Père ne lui avait point révélé, en confessant qu'il l'ignorait : Pour ce qui est de ce jour et de cette heure, a-t-il dit, personne ne le sait, non pas même les Anges qui sont dans le ciel, ni même le Fils, mais seulement le Père. (Marc 13. 32.)
 
215
- La rédemption que le Christ a accomplie, le saint du monde, le sacrifice par lequel il nous a rachetés, ne consiste donc pas seulement en sa mort, mais en sa mission entière.
Tout est rédemption, tout est sacrifice dans son oeuvre.
C'est un sacrifice que sa venue en ce monde, puisqu'il s'est anéanti lui-même en prenant la forme d'un serviteur (Phil. 2. 7) ;
c'est un sacrifice que sa vie, remplie de traverses, au point de n'avoir pas un lieu où reposer sa tête (Matt. 8. 20) ;
et c'est un sacrifice surtout que cette mort ignominieuse, longue et terrible, à laquelle il s'est volontairement livré pour nous. Personne n'a un plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. (Jean 15. 13.)

Aussi, notre salut est attaché, dans l'Évangile, à sa venue ou à sa manifestation :
Cette parole est certaine et digne d'être reçue avec une entière croyance, que Jésus-Christ est venu pour sauver les pécheurs (1 Tim. 1. 15) :
Jésus-Christ a paru pour ôter nos péchés (1 Jean 3. 5) :
Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous ayons la vie par lui (1 Jean. 4.9),

- à sa mort : Le Fils de l'homme est venu donner sa vie pour la rançon de plusieurs (Matt. 20. 28) :
Il s'est donné soi-même en rançon pour tous (1 Tim. 2. 6) ;

- à sa résurrection : II est ressuscité pour notre justification (Rom. 4. 25) :
Qui condamnera ? Christ est celui qui est mort, et qui de plus est ressuscité (Rom. 8. 34) :
Dieu nous a donné, en ressuscitant Jésus-Christ d'entre les morts, une espérance vive (1 Pierre 1. 3.) ;

- et à sa vie dans la gloire céleste : Si, lorsque nous étions ennemis de Dieu, nous avons été réconciliés avec lui par la mort de son Fils, combien plutôt, étant déjà réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie. (Rom. 5. 10.)

C'est qu'en effet, dans l'oeuvre du Christ, tout se lie et se tient, tout est inséparable. Ainsi, nous ne sommes point sauvés seulement par ses souffrances, mais par ses mérites infinis, par ses vertus irréprochables (63), qui sans ses souffrances et sa mort, n'auraient pu atteindre cette perfection ; car il a apprit l'obéissance par les choses qu'il a souffertes, (Hébr. 5. 8.)

Saint Paul a dit : Par une seule justice, tous les hommes recevront la justification, et par l'obéissance d'un seul, plusieurs seront rendus justes. (Rom. 5. 18, 19.)
Il a été devant Dieu l'homme parfait : Qui de vous, demandait-il aux Juifs, me convaincra de péché ? Jean 8. 46.) Il n'y a point de péché en lui (1 Jean 3. 5), et c'est comme tel qu'il est entré dans le ciel même, afin de comparaître pour nous devant la face de Dieu. (Héb. 9. 24.)
 
216
- C'est au même titre que nous nous confions en Jésus comme garant de notre immortalité ; car l'aiguillon de la mort, c'est le péché (1 Cor. 15. 56), et la mort n'est venue dans le monde que par le péché (77). (Rom. 5. 12.)
Or, Christ, n'ayant point commis de péché, était maître de donner et maître de reprendre sa vie (Jean 10. 18) ; et il n'était pas possible qu'il fût retenu dans les liens de la mort. (Act. 2. 24.)
Si donc le Christ n'était point ressuscité, notre foi en lui serait vaine (1 Cor. 15. 14), puisque alors il aurait été pécheur comme nous : mais il a achevé l'oeuvre que le Père lui avait donnée à faire (Jean 17. 4.), et comme la mort est venue par un homme, la résurrection des morts est venue par un homme aussi : comme tous meurent par Adam, tous revivront par Christ, et comme nous avons porté l'image du premier homme, Adam, qui est de la terre, nous porterons l'image du second, savoir, le Seigneur, qui est du ciel. ( I Cor. 15. 21, 22, 45,49.)
 

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