COURS DE
RELIGION CHRÉTIENNE.
Devoirs envers nous-mêmes.
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- - Entretenir la pureté et la
sincérité de coeur est
le plus important de tous, parce que, une
fois qu'elles sont perdues, rien ne les
remplace et rien ne les
rétablit : Heureux ceux qui
ont le coeur pur, ils verront Dieu !
(Matt. 5. 8.) Renoncez au
mensonge : que chacun de vous parle
en vérité à son
prochain.
(Eph. 4. 25.) Aucun de
vous ne mentira à son frère.
(Lév. 19. 11.)
(101)
La pureté se perd surtout par les
mauvaises compagnies : Ne vous
abusez point, les mauvaises compagnies
corrompent les bonnes moeurs
(1 Cor. 15. 33), et par les
mauvais livres : Le livre
était doux comme du miel ;
mais, quand je l'eus avalé, Urne
causa de l'amertume dans les entrailles.
(Apoc. 10. 10.) -
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- - Elle se perd facilement dans l'amour
excessif des plaisirs et les folles
distractions de la
mondanité ; car
l'amour du monde est inimitié
contre le Seigneur.
(Jacq. 4. 4.)
Toutefois, se garder de l'amour du monde
ne consiste point à fuir le
monde. La parole de Dieu nous autorise
au jour du bien à. user
du bien
(Eccl. 7.14) ; et notre
divin Maître, en dépit des
reproches calomnieux de ses ennemis, a
toujours pris part aux joies paisibles et
pures de ses amis et de ses
concitoyens : Le Fils de l'homme,
disait Jésus, est venu
mangeant et buvant, et vous avez
dit : Voilà un mangeur et un
buveur, un ami des péagers et des
gens de mauvaise vie. Mais la sagesse a
été justifiée par
tous ses enfants.
(Luc. 7. 34, 35.) -
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- - La pureté se perd encore dans
le manque de tempérance et
de sobriété. Ces
vices empêchent celui qui y tombe de
veiller sur lui-même, et, selon la
parole du Christ, son coeur en est
appesanti.
(Luc, 21. 34.)
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- - La sauvegarde la plus sûre
contre ces dangers est le travail et
le bon emploi du temps,
à l'exemple du Christ, qui
profitait de chaque occasion et de chaque
jour de sa mission : Il me faut
faire, disait-il, les oeuvres de
celui qui m'a envoyé, tandis qu'il
est jour ; la nuit vient, en laquelle
personne ne peut travailler.
(Jean 9. 4.)
La paresse est d'ailleurs un des vices qui
trouvent toujours leur première
punition dans ce monde : Le
paresseux ne laboure point à cause
du mauvais temps ; mais il
mendiera durant la moisson, et il n'aura
rien.
(Prov. 20. 4.) -
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- - Ce devoir du travail comprend la
culture de la raison et le
développement des facultés
que la Providence nous a départies.
Il n'est pas permis d'enfouir le talent
qui pouvait rapporter
intérêt
(Matt. 25. 18), et de
négliger le don qui est en nous.
(1 Tim. 4. 14.)
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- - L'assiduité au travail est
rendue douce et facile par l'habitude de
l'ordre, qui prévient toute
perte de temps : Que toutes choses
se fassent avec ordre.
(1 Cor. 14. 40.)
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- 186
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- - L'ordre ne doit pas seulement
régler notre travail, mais aussi le
fruit de notre travail et notre fortune,
quelle qu'elle soit. La véritable
économie, également
éloignée de la
lésinerie et de la
prodigalité, consiste surtout a
bien calculer et à bien mesurer ses
ressources, et à ne rien laisser se
perdre : Ramassez les morceaux qui
sont restés, a dit le Christ
à ses disciples après que la
foule qui l'avait suivi fut
rassasiée, afin que rien ne se
perde.
(Jean 6. 12.)
Cette économie ne ressemble en rien
à l'avarice, qui n'est
qu'une des formes les plus criminelles,
les plus viles et les plus absurdes de
l'égoïsme, contre laquelle
Jésus a prémuni avec la plus
grande force ses disciples, en leur
disant : Gardez-vous avec soin de
l'avarice ; car, quoique les biens
abondent à quelqu'un, il n'a pas la
vie par ses biens
(Luc,12. 15), et que saint
Paul nomme même une
idolâtrie : L'avare,
dit-il, est un idolâtre.
(Eph. 5. 5 ;
Col. 3. 5.) -
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- - La situation la plus heureuse, quant
aux biens terrestres, est la
médiocrité ;
c'est une science que de savoir en
jouir et s'en contenter ; mais c'est
une science qui s'acquiert : Ne me
donne ni pauvreté ni richesse,
nourris-moi du pain de mon ordinaire.
(Prov. 30. 8. 9.) J'ai
appris, disait saint Paul, à
être content de l'état
où je me trouve.
(Phil. 4. 11.)
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- - Dans la richesse, la
médiocrité ou l'indigence,
nous devons être également
soigneux de notre honneur, faire ce qui
est bon, non seulement devant le Seigneur,
mais aussi devant les hommes
(2 Cor. 8. 21) ;
prévoir que ce que nous faisons
de bien soit blâmé
(Rom. 14. 16.), et nous
abstenir de toute apparence de mal.
(1 Thess. 5. 22.)
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- - Et si, malgré nos soins,
l'injustice ou la calomnie nous atteint,
il nous reste pour refuge la paix de la
conscience, laquelle personne ne peut
nous faire perdre que nous-mêmes.
Ce qui fait notre gloire,
écrivait saint Paul, c'est
le témoignage que notre conscience
nous rend, que nous nous sommes conduits
dans le monde en simplicité et en
sincérité devant Dieu.
(1 Cor. 1. 12.)
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Paraboles de Jésus-Christ.
Entretiens de Jésus-Christ
( ordre chronologique ).
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- Avec Nathanaël
(Jean 1. 45-51.) ;
Avec Nicodème
(Jean 3. 1-21) ;
Avec la femme samaritaine
(Jean 4. 5-29) ;
Sur le Sabbat
(Matt. 12. 1-8 ;
Marc 2. 23-28 ;
Luc 6. 1-5) ;
Sur Jean-Baptiste
(Matt. 11. 2-14 ;
Luc 7-19-28) ;
Au sujet de sa mère et de ses
frères
(Matt. 12. 46-50 ;
Marc 3. 31-35 ;
Luc 8. 20, 21) ;
Avec les apôtres, lors de leur
mission
(Matt. 10. 5-42 ;
Marc 6. 8-11 ;
Luc 9. 2-5) ;
Sur le vrai pain de vie
(Jean 6. 25-69) ;
Sur l'opinion que les hommes avaient de
lui, et avec Pierre sur la passion
(Matt. 16.13-19 ;
Marc 8. 27-29 ;
Luc 9. 18-20) ;
Sur la vraie liberté
(Jean 8. 31-59) ;
Avec Marthe et Marie
(Luc 10. 38-42) ;
Sur le massacre des Galiléens
(Luc 13. 1-5) ;
Dans le temple, au portique de Salomon
(Jean 10. 23-39) ;
Avec le jeune homme riche
(Matt. 19. 16-24 ;
Marc 10. 17-25 ;
Luc 18. 18-25) ;
Avec Zachée
(Luc 19. 1-10) ;
Sur le parfum de la fête de
Béthanie
(Jean 12. 1-8) ;
Pendant son entrée triomphante
à Jérusalem et dans le
temple
(Matt. 21. 1-16 ;
Marc 11. 1-17 ;
Luc 19. 29-48) ;
Sur le tribu !
(Matt. 22. 16-22 ;
Marc 12. 13-17.
Luc 20. 20-26) ;
Sur la vie future
(Matt. 22. 23-33 ;
Marc 12. 18-27 ;
Luc 20. 27-38) ;
Sur l'hypocrisie
(Matt. 23. 1-39) ;
Sur la ruine de Jérusalem et la fin
du monde
(Matt. 24. 1-51 ;
Marc 13. 1-37 ;
Luc 21. 5-30) ;
Avec les apôtres, après le
lavement des pieds
(Jean 13. 4-17) ;
Avec les apôtres, avant sa passion
(Jean chap.
14,
15 et
16). -
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- 192
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- - Après ces derniers entretiens
avec ses disciples, qui ont rempli la
soirée du jeudi saint, le Christ a
prononcé devant eux sa
prière, dite sacerdotale, comme
pontife et sauveur du monde, dans laquelle
il implore les bénédictions
de son Père céleste sur la
fin de sa mission, sur l'oeuvre de ses
apôtres, et sur l'Église
entière.
(Jean 17. 1-26.)
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- 193
|
- - Il se retira ensuite,
accompagné de ses apôtres,
hors de l'enceinte de Jérusalem, au
delà du torrent du Cédron,
sur une colline plantée d'oliviers,
dans le jardin de
Gethsémané ; là
il passa la nuit et il fut en agonie.
(Matt. 26. 36-46 ;
Marc 14. 32-42 ;
Luc 22. 40-46.)
Ce mot, qui ne peut être pris dans
sa signification moderne, ne
désigne ici ni faiblesse en
Jésus, ni colère de
la part de Dieu, mais une douleur toute
morale, causée surtout par la
méchanceté profonde qui
allait être déployée
contre lui. Jésus savait toutes
les choses qui devaient lui arriver.
(Jean, 18. 4.) -
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- - Il était nuit encore, lorsque
Jésus, livré par Judas, fut
chargé de liens, et conduit d'abord
à la maison d'Anne.
(Matt. 26. 47-56 ;
Marc 14. 43-52 ;
Luc 22. 47-53 ;
Jean 18. 2-13.) Toutes les
circonstances de son arrestation
témoignent de l'efficace de ses
prières dans le jardin, et du calme
parfait rendu à son âme.
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- 195
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- - De la maison d'Anne, Jésus fut
conduit chez Caïphe, le souverain
sacrificateur, où une partie du
Sanhédrin était
déjà réuni, lui fit
subir un premier interrogatoire, et
reçut la déposition des faux
témoins.
(Matt. 26. 57-61 ;
Marc 14- 54-59.)
Au point du jour le Sanhédrin entra
en séance, où Jésus
fut solennellement adjuré de
déclarer s'il était le
Christ, le fils de Dieu.
(Luc 22. 66-71 ;
Matt. 26. 63-66 ;
Marc 14. 61-64.)
Aussitôt, dès le matin,
Jésus fut conduit à Pilate,
le gouverneur romain de la Judée
(93).
(Matt. 27. 1-35 ;
Marc 15. 1-25 ;
Luc 23. 1-33 ;
Jean 18. 28.)
Les interrogatoires de Pilate, sa longue
lutte contre la fureur des ennemis du
Christ, le renvoi devant Hérode, la
préférence donnée
à Barrabas, la flagellation, la
présentation de Jésus au
peuple, la marche au Calvaire, ont rempli
la matinée jusqu'à 9 heures
(Marc, 15. 25), moment de la
crucifixion. -
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- 196
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- - Jésus est resté sur la
croix pendant six heures,
c'est-à-dire jusqu'à trois
heures de l'après-midi
(Matt. 27. 45. 46 ;
Marc 15. 33, 34 ;
Luc 23. 44) ; et il a
prononcé, pendant cette longue et
douloureuse agonie, sept paroles, connues
sous le nom de paroles de la
croix :
1° Père,
pardonne-leur ! car ils ne savent ce
qu'ils font
(Luc 23. 34) ; -
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- 197
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- 2° En vérité, je
te dis que tu seras aujourd'hui en paradis
avec moi
(Luc 23. 43) ;
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- 198
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- 3° Femme, voilà ton
fils ! Disciple, voilà ta
mère
(Jean 19. 26, 27) ;
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- 199
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- 4° Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi
m'as-tu abandonné
(Matt. 27. 46 ;
Marc 15. 34) (109) ;
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- 200
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- 5° J'ai soif
(Jean 19. 28) ;
6° Tout est accompli
(Jean 19, 30) ; -
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- 201
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- 7° Père, je remets mon
esprit entre tes mains
(Luc 23. 46) ;
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- 202
|
- - Dans l'intervalle de temps entre le
moment de la mort du Christ et le coucher
du soleil, qui eut lieu un peu
après six heures, et qui marquait
le commencement du Sabbat, il semblait
impossible qu'il reçût la
sépulture (118)
annoncée par les oracles ;
il a fallu d'abord s'assurer de la
mort des suppliciés
(Jean, 19. 31-37), en
informer Pilate, aller et venir du
Calvaire au Prétoire, entendre le
Centenier romain
(Marc 15. 44), et obtenir
l'autorisation du gouverneur ; mais
tous les détails de ce grand
événement, le choix des
hommes
(Matt. 27. 57-60 ;
Marc 15. 42-46 ;
Luc 23. 50-54 ;
Jean 19. 38-40), la
distance même des lieux
(Jean 19. 41, 42),
tout fut dirigé par la Providence
pour l'accomplissement exact de l'oracle
et la sépulture honorable du
Christ.
On n'eut guère que le temps
nécessaire avant de se reposer
selon la loi, et l'ensevelissement fut
achevé peu avant le moment
où le Sabbat commençait.
(Luc 23. 54.)
Le même jour, dans le courant de la
soirée, et après le coucher
du soleil, les chefs du peuple obtinrent
de Pilate qu'une garde romaine fût
placée au sépulcre.
(Matt. 27. 62-66.) -
-
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- 203
|
- - Tous ces événements
eurent lieu le vendredi. Jésus
demeura dans le tombeau pendant la
soirée et la nuit de ce jour, tout
le samedi, la nuit du samedi, quelques
moments du dimanche, et sa
résurrection eut lieu après
l'aube et avant le lever du soleil. Les
quatre Évangiles déclarent
de la manière la plus formelle
cette grande vérité
fondamentale de la religion
chrétienne, que le Christ est
ressuscité ; mais ces
chapitres ne doivent pas être
considérés comme des
narrés circonstanciés et
complets ; ils reposent sur la preuve
de fait, que Jésus s'est
montré vivant à plusieurs
reprises et à diverses personnes,
preuve qui dispensait de toute
autre ; ce sont des
témoignages plutôt que
des récits : Ceux qui
étaient venus avec Jésus de
Galilée à Jérusalem
sont ses témoins devant le peuple.
(Act. 13, 31.) Ce que
nous avons ouï, ce que nous avons vu
de nos propres yeux, ce que nous avons
contemplé, et ce que nos propres
mains ont touché, nous vous
l'annonçons
(1 Jean 1. 1.), et la
certitude de la résurrection n'en
est que mieux établie. L'ordre des
apparitions du Seigneur peut être
déduit d'une comparaison attentive
des quatre Évangiles.
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- 204
|
- - 1 ° Marie-Madeleine est le
premier témoin de la
résurrection. C'est à elle
que le Christ s'est montré
premièrement.
(Marc 16. 9.) Dès le
point du jour, elle se rendit au tombeau
avec les autres saintes femmes
(Matt. 28. 1 ;
Marc 16. 4), et voyant de
loin que la pierre qui fermait
l'entrée de la grotte
sépulcrale avait été
enlevée
(Matt. 28. 2 ;
Marc 16. 4 ;
Luc 24. 2) elle
laissa ses compagnes dans le jardin, et
courut à Jérusalem avertir
Pierre et Jean.
(Jean 20. 2.)
Après son départ, les
saintes femmes, un peu rassurées en
voyant que les soldats ne gardaient plus
le sépulcre
(Matt. 28. 4, 11),
s'approchèrent, y entrèrent,
reconnurent qu'il était vide, et
apprirent de l'Ange la résurrection
du Seigneur.
(Luc 24. 3-8 ;
Matt. 28. 5-7 ;
Marc 16.5, 6.)
Elles s'enfuirent aussitôt, saisies
d'une telle frayeur, que, dans les
premiers moments, elles ne dirent rien
à personne.
(Marc 16. 8.)
Revenues de cette terreur, elles se
dispersèrent dans Jérusalem,
pour annoncer ce grand
événement aux apôtres
et aux disciples.
(Matt. 28. 8 ;
Luc 24. 9.)
Elles avaient déjà
quitté le jardin, lorsque Jean et
Pierre, avertis par Marie-Madeleine, y
arrivèrent en grande hâte, et
s'assurèrent de l'état du
tombeau. Jean y entra après saint
Pierre, et il vit, et il crut.
Marie, qui n'avait pu suivre la
rapidité de leur course, et qui ne
les rencontra point à leur retour,
revint seule au sépulcre ; ce
fut alors que le Christ se montra, et eut
avec elle le touchant entretien où
il prononça ces solennelles
paroles : Je monte vers mon
Père, qui est votre Père, et
mon Dieu, qui est votre Dieu.
(Jean 20. 3-17.) -
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- 205
|
- - 2° Apparition aux saintes
femmes, sur le chemin, entre le jardin du
Calvaire et Jérusalem, au moment
où elles prennent le parti d'aller
tout annoncer aux disciples
(Matt. 28. 9, 10) ;
3° A Pierre, le jour même de la
résurrection
(Luc,24. 34 -
1 Cor. 15. 5) ; -
-
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- 206
|
- - 4° Aux deux disciples allant
à Emmaüs, dans la
soirée du même jour
(Marc 16. 12 ;
Luc 24. 13-35) ;
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- 207
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- - 5° Aux apôtres
réunis (excepté Thomas )
à Jérusalem, à une
heure plus avancée, de la
soirée
(Jean 20. 19, 20 ;
Marc 16. 14 ;
Luc 24. 36-43 ;
1 Cor. 15. 5) ;
-
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- 208
|
- - 6° Huit jours après, le
dimanche suivant, à Thomas, en
présence des autres apôtres
(Jean 20. 24-29) ;
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- 209
|
- - 7° En Galilée, où
il avait prédit à ses
disciples qu'ils le verraient
(Matt. 26. 32 ;
Marc 14- 28), et où
il leur avait fait donner
immédiatement l'ordre de se rendre
(Matt. 28. 7, 10 ;
Marc 16. 7) sur les bords
du lac de Génézareth, pour
la réhabilitation de saint Pierre
(Jean 21. 1-19) ;
-
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- 210
|
- - 8° Aux apôtres, sur la
montagne de Galilée
(Matt. 28. 16-20), et
probablement, en même temps,
à la réunion de plus de 500
frères, dont le plus grand nombre
vivaient encore quand saint Paul
écrivait
(1. Cor. 15. 6.) ; ce
qui doit être
considéré comme la
première assemblée
chrétienne ;
9° A Jacques
(1 Cor. 15. 7) ; -
-
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- 211
|
- - 10° Enfin, aux apôtres,
à Jérusalem et sur la
montagne de Béthanie, lors de
l'ascension.
(Marc 16. 19 ;
Luc 24. 50, 51.
Act. 1. 4-9.,
I Cor. 15. 7.)
Le Seigneur est resté 40 jours sur
la terre après sa
résurrection.
(Act. 1. 3.) L'ascension, le
plus grand des prodiges, semble naturel et
ordinaire après la
résurrection, - est raconté
avec une simplicité qui exclut
toute idée d'imposture et d'erreur,
-. et finit la mission du Sauveur de la
seule manière qu'elle pouvait
finir ; car les seules
alternatives que la foi et la raison
conçoivent, sont, ou que le Christ
mourût une seconde fois, ou qu'il
demeurât dans ce monde, ou qu'il
retournât dans les cieux. Les
conséquences qu'il faut tirer de
tous les enseignements et de tous les
faits qui précèdent, ne
laissent pas dans le doute un esprit
sincère. -
-
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- 212
|
- - Ces conséquences sont que
Jésus-Christ a pleinement rempli la
promesse de salut et de pardon (78) faite
à l'humanité lors du premier
péché, et la condition
(62 )
indispensable à un
médiateur, celle de pouvoir se
placer entre Dieu et les hommes ; car
il a pu dire :
Moi et le Père sommes un
(Jean 10. 30) ;
il est le Fils unique de Dieu
(Jean 1. 14
-10. 36) ;
l'image du Dieu invisible, le
premier-né de toutes les
créatures
(Col. 1. 15) ;
en qui toute la plénitude de la
divinité habite
(Col. 2. 9) ;
qui a possédé la gloire
près de Dieu avant que le monde
fût fait
(Jean 17. 5) ;
qui est avant toutes choses
(Col. 1. 17.
Jean 1. 1),
par qui toutes choses ont
été faites, les visibles et
les invisibles, dans les cieux et sur la
terre (Eph. 3. 9 ;
Col. 1.16 ;
Jean 1. 3) ;
qui est le même aujourd'hui,
hier, éternellement
(Héb. 13. 8),
et qui, dans l'éternité, ne
sera assujetti qu'à Dieu
seul.
(1 Cor. 15. 28.)
Cette union si intime de Dieu et de
Christ, et cette majesté divine qui
lui est attribuée, montrent assez
que sa médiation en notre faveur
était telle que Dieu pouvait
l'accepter. -
-
|
- 213
|
- - Tout ce que nous savons sous ce
rapport de notre divin Sauveur, cette
union avec Dieu, cette majesté,
cette existence antérieure à
sa venue sur la terre, est et ne pouvait
qu'être mystérieux et obscur
(36). Il
est impossible à l'homme de le
comprendre parfaitement. Jésus a
dit lui-même, de la manière
la plus formelle, et sans faire aucune
exception : Personne ne
connaît le Fils que le Père.
(Matt. 11. 27.) Si Dieu seul
connaît son divin Fils, il est tout
à fait inutile et
téméraire de disputer entre
hommes sur ce sujet ; et la seule
chose qui nous importe est que
Jésus puisse être et soit
auprès de Dieu notre Sauveur.
-
-
|
- 214
|
- - Et nous pouvons le reconnaître
comme Sauveur, car il s'est fait notre
égal et notre frère,
semblable à nous en toutes choses,
excepté le péché.
(Héb. 2. 17 ; -
4. 15.)
Il a dit lui-même : Je suis
un homme qui vous ai dit la
vérité que j'ai apprise de
Dieu.
(Jean, 8. 40.)
Et saint Paul exprime positivement cette
doctrine, quand il déclare qu'il
y a un seul médiateur entre Dieu
et les hommes, savoir,
Jésus-Christ, homme.
(1 Tim. 2. 5.)
Jésus s'est rendu semblable aux
hommes.
(Phil. 2. 7.) Aussi, il
parle de Dieu comme nous pouvons en parler
nous-mêmes ; il le nomme son
Père et notre Père, son Dieu
et notre Dieu.
(Jean 20. 17.)
Après avoir dit : Mon
Père est plus grand que tous
(Jean 10. 29), il a dit
aussi : Le Père est plus
grand que moi (Jean, 14. 28) ;
et il a ignoré, sans murmure,
ce que le Père ne lui avait point
révélé, en confessant
qu'il l'ignorait : Pour ce qui est
de ce jour et de cette heure, a-t-il
dit, personne ne le sait, non pas
même les Anges qui sont dans le
ciel, ni même le Fils, mais
seulement le Père.
(Marc 13. 32.) -
-
|
- 215
|
- - La rédemption que le Christ a
accomplie, le saint du monde, le sacrifice
par lequel il nous a rachetés, ne
consiste donc pas seulement en sa mort,
mais en sa mission entière.
Tout est rédemption, tout est
sacrifice dans son oeuvre.
C'est un sacrifice que sa venue en ce
monde, puisqu'il s'est anéanti
lui-même en prenant la forme d'un
serviteur
(Phil. 2. 7) ;
c'est un sacrifice que sa vie, remplie de
traverses, au point de n'avoir pas un
lieu où reposer sa tête
(Matt. 8. 20) ;
et c'est un sacrifice surtout que cette
mort ignominieuse, longue et terrible,
à laquelle il s'est volontairement
livré pour nous. Personne n'a un
plus grand amour que de donner sa vie pour
ses amis.
(Jean 15. 13.)
Aussi, notre salut est attaché,
dans l'Évangile, à sa venue
ou à sa manifestation :
Cette parole est certaine et digne
d'être reçue avec une
entière croyance, que
Jésus-Christ est venu pour sauver
les pécheurs
(1 Tim. 1. 15) :
Jésus-Christ a paru pour
ôter nos péchés
(1 Jean 3. 5) :
Dieu a envoyé son Fils unique
dans le monde, afin que nous ayons
la vie par lui
(1 Jean. 4.9),
- à sa mort : Le Fils
de l'homme est venu donner sa vie pour la
rançon de plusieurs
(Matt. 20. 28) :
Il s'est donné
soi-même en rançon pour tous
(1 Tim. 2. 6) ;
- à sa résurrection :
II est ressuscité pour notre
justification
(Rom. 4. 25) :
Qui condamnera ? Christ est celui
qui est mort, et qui de plus est
ressuscité
(Rom. 8. 34) :
Dieu nous a donné, en
ressuscitant Jésus-Christ d'entre
les morts, une espérance vive
(1 Pierre 1.
3.) ;
- et à sa vie dans la gloire
céleste : Si, lorsque nous
étions ennemis de Dieu, nous avons
été
réconciliés avec lui par la
mort de son Fils, combien plutôt,
étant déjà
réconciliés, serons-nous
sauvés par sa vie.
(Rom. 5. 10.)
C'est qu'en effet, dans l'oeuvre du
Christ, tout se lie et se tient, tout est
inséparable. Ainsi, nous ne sommes
point sauvés seulement par ses
souffrances, mais par ses mérites
infinis, par ses vertus
irréprochables (63), qui sans
ses souffrances et sa mort, n'auraient pu
atteindre cette perfection ; car
il a apprit l'obéissance par les
choses qu'il a souffertes,
(Hébr. 5. 8.)
Saint Paul a dit : Par une seule
justice, tous les hommes recevront la
justification, et par l'obéissance
d'un seul, plusieurs seront rendus justes.
(Rom. 5. 18, 19.)
Il a été devant Dieu l'homme
parfait : Qui de vous,
demandait-il aux Juifs, me
convaincra de péché ?
Jean 8. 46.) Il n'y a
point de péché en lui
(1 Jean 3. 5), et c'est
comme tel qu'il est entré dans
le ciel même, afin de
comparaître pour nous devant la face
de Dieu.
(Héb. 9. 24.) -
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- - C'est au même titre que nous
nous confions en Jésus comme garant
de notre immortalité ; car
l'aiguillon de la mort, c'est le
péché
(1 Cor. 15. 56), et
la mort n'est venue dans le monde que
par le péché (77).
(Rom. 5. 12.)
Or, Christ, n'ayant point commis de
péché, était
maître de donner et maître
de reprendre sa vie
(Jean 10. 18) ; et
il n'était pas possible qu'il
fût retenu dans les liens de la
mort.
(Act. 2. 24.)
Si donc le Christ n'était
point ressuscité, notre foi en
lui serait vaine
(1 Cor. 15. 14), puisque
alors il aurait été
pécheur comme nous : mais il a
achevé l'oeuvre que le
Père lui avait donnée
à faire
(Jean 17. 4.), et comme
la mort est venue par un homme, la
résurrection des morts est venue
par un homme aussi : comme tous
meurent par Adam, tous revivront par
Christ, et comme nous avons
porté l'image du premier homme,
Adam, qui est de la terre, nous porterons
l'image du second, savoir, le Seigneur,
qui est du ciel. (
I Cor. 15. 21, 22,
45,49.) -
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