Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
REGARD
Bibliothèque chrétienne online
EXAMINEZ toutes choses... RETENEZ CE QUI EST BON
- 1Thess. 5: 21 -
(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



Méditations sur le Cantique de Salomon



CHAPITRE II

Versets: 1, 3, 4, 7, 8, 14, 15, 16, 17.

VERS. 15.
«Prenez-nous les renards, les petits renards qui ravagent les vignes, car nos vignes sont en fleurs. »

Le bien-aimé se joint très gracieusement à son épouse, dans les soins à donner à la vigne. «Prenez-nous les renards... car nos vignes sont en fleurs. » Elles sont encore vertes et délicates. Il faut y veiller attentivement. Les petits renards ont des dents pointues; quoique jeunes, il sont rusés et font beaucoup de dégâts. Pendant le froid et stérile hiver, il n'y a- rien à craindre d'eux; les sarments dépouillés de leurs feuilles ne les attirent pas. Mais quand renaît le printemps, le feuillage les met à couvert et ils trouvent de nombreuses occasions pour exercer impunément leurs ravages. Veille, ô mon âme, sur l'état de ton propre coeur! Mets-toi surtout en garde contre les soucis journaliers de la. vie présente, et contre les mille choses qui tendent à porter atteinte à la fertilité. Demeure attachée an véritable cep et nourris-toi de sa sève. Alors tu porteras beaucoup de fruits à la gloire du Père. Ne vous inquiétez de rien, mais en toutes clic es exposez vos requêtes à Dieu, par des prières et des supplications, avec des actions de grâces. Et la paix de Dieu, laquelle surpasse toute intelligence, gardera vos coeurs et vos pensées dans le Christ Jésus. (Philip. IV, 6-7.)

Dans les temps où la présence du Seigneur apporte du rafraîchissement, aux époques de grand réveil, il est nécessaire de redoubler de soins, de vigilance, car si le Seigneur travaille, Satan est aussi à l'oeuvre pour détruire. L'oeil suit avec bonheur le développement des sarments, dont les grappes fleuries embaument l'air, l'oreille écoute avec plaisir le chant des oiseaux, les notes douces et expressives de la tourterelle ; mais le gardien de la vigne a autre chose à faire qu'à en admirer les beautés, à écouter les chants mélodieux des oiseaux; il doit prendre garde à ce que le subtil renard ne vienne se tapir sous le pampre luxuriant pour détruire. Regardez autour de vous ; remontez le cours de vos expériences passées; abandonnez-vous à vos réflexions; vous verrez quelle grande partie de votre vigne a été endommagée pour un temps par la malice de l'ennemi qui se tient aux aguets pour commettre ses rapines ! Oh! comme de pareils désappointements brisent le coeur!

« Saints, redoublez de prudence! Méfiez-vous du destructeur ! Boucliez les trous par lesquels il peut s'introduire en silence pour ravager les vignes ! Soyez constamment sur vos gardes; car votre ennemi est fort ; il a une méchanceté qui ne se donne aucun repos; il nuit une finesse consommée a l'amère certitude qu'il ne lui reste que peu de temps. Vous savez que si vous êtes de Christ, vous finirez, à force de luttes, par confondre l'adversaire et le mettre en déroute. Éloignez-vous des méchants qui s'efforcent d'attirer la calamité sur la Jérusalem de Dieu. Dévoilez leurs artifices. Saisissez vos glaives acérés, serviteurs du Seigneur, et, l'épée à la main, le corps recouvert de vos armures, rebâtissez ses murs et ses forteresses renversés. Le plus faible est rendu fort s'il s'attache à Christ !»

Le vigneron, après avoir soigneusement veillé à ce que ses plants soient bien cultivés et émondés, se retire le soir avec l'espérance de les retrouver le lendemain plus beaux encore. Mais, hélas! à son amer désespoir, le destructeur est venu pendant la nuit, il a ravagé la vigne et la vigne était en fleurs; tandis que le gardien dormait, le renard accomplissait son oeuvre, de ruine. Hélas! les plants étaient superbes; ils puisaient leur vigueur dans un terrain riche et se développaient sous les rayons bienfaisants du soleil du midi. Ils promettaient une abondante récolte. Et en une nuit, que de méfaits !

L'application en est simple et facile. Médite ces enseignements, ô mon âme, dans le secret de la présence divine. Dieu t'a-t-il donné de l'amour pour les âmes? Un coeur de berger? Efforce-toi de gagner des pêcheurs à Christ ; veille sur les brebis et les agneaux de son troupeau, guide-les et les conduis aux gras pâturages. « Paissez le troupeau de Dieu qui est avec vous, le surveillant, et quand le souverain pasteur apparaîtra, vous recevrez la couronne inflétrissable de gloire. » (Pierre v. 2, 4.)

VERS. 16.
« Mon bien-aimé est à moi, et je suis à lui, qui paît parmi les lis. »

L'heureuse épouse parle maintenant avec une pleine assurance de la possession de son bien-aimé. Il lui appartient en propre, elle le sait, elle en jouit: « Mon bien-aimé est à moi. » Elle ne dit pas: «J'espère qu'il est», mais «il est à moi», sans y apporter l'ombre d'un doute. Quand l'affection est sincère, profonde, le coeur ne se donne point de relâche, il ne peut être satisfait qu'il n'ait obtenu ce qu'il désire.

Nous avons vu précédemment l'épouse dans la parfaite jouissance des bénédictions de son bien-aimé, nous l'avons entendue parler avec bonheur et admiration de ses nombreuses et excellentes qualités, mais elle ne le possédait pas encore. Quand on possède la personne même, on possède toutes les qualités et les vertus de cette personne. « Il est à moi », lui-même. Ainsi en sera-t-il au dernier jour; Christ sera pour le résidu, et le résidu pour Christ. «Tu demeureras avec moi, tu ne seras à aucun homme, et moi aussi je te serai fidèle. » (Osée III, 3.) Nous sommes tardifs de coeur à croire. À diverses reprises 'l'époux réitère à sa bien-aimée l'assurance de son profond amour et du plaisir qu'il prend en elle ; l'expression de sa tendresse est admirable; même quand elle dit qu'elle est brune, Il lui répond aussitôt: « 0 la plus belle d'entre les femmes. » Comment pouvait-elle douter un seul instant de son affection? Aussi dès qu'elle la reconnaît, s'écrie-t-elle dans le transport de sa foi : « Il est à moi ! » Triomphe béni! Heureuse victoire! Jésus est à moi! Jésus est à moi ! Ah! maintenant il ne s'agit plus seulement des fruits de son amour ou de ses qualités, mais de lui-même; tout est compris dans sa personne.

Pourrais-tu parler avec une telle assurance, ô mon âme, de la possession de quelque objet terrestre que ce soit? Non, certainement. On peut jusqu'à lin certain point dire: « Ces biens sont à moi ; cette demeure est à moi, ces bonheurs, ce bonheur, sont à moi;» mais combien tout cela est passager! Au lieu que lorsqu'on est attaché à Christ, il est le centre de vos affections, on peut s'écrier avec vérité : « Mon bien-aimé est à moi ! » Que de fois un objet auquel notre coeur prenait plaisir, ne nous a-t-il pas échappe alors que nous croyions le tenir sûrement, ou ne s'est-il pas flétri dans nos mains comme une fleur détachée de sa tige? Hélas ! que de lamentations les enfants des hommes feront entendre à la fin ! le chap. 18 de l'Apocalypse en rend témoignage.

Quelle vanité de la part de l'homme, que de dire: « C'est à moi! » en parlant des choses de la terre. En supposant qu'on pût dire, à propos de ce que le monde considère comme précieux: « mes richesses, mon. influence, mon pouvoir, ma science, ma réputation », de quelle utilité cela est-il et peut-il être pour l'homme en présence de la mort et du jugement éternel? « Car que profiterait-il à un homme, s'il gagnait le monde entier et qu'il fasse la perte de son âme ? Et que donnerait l'homme en échange de son âme?,) (Matth. XVI, V. 26.)

Ah ! quelle différence lorsque Christ est l'objet des désirs et des affections du coeur ! quelle différence, lorsque la foi peut s'écrier sans la moindre appréhension: «Je suis à mon bien-aimé et mon bien-aimé est à moi. À moi sur la croix quand il fut fait péché pour moi, afin que je devinsse justice de Dieu en lui; à moi pour habiter dans mon coeur par son Esprit; à moi pendant la vie, au sein des flots en tempête, sous la puissance de Satan; à moi dans la gloire du ciel! Oui, ô mon âme, et plus, beaucoup plus encore: à moi pour le contempler, le célébrer, l'adorer; à moi pour prendre soin de moi, pour sympathiser à mes peines, me secourir, m'aider à supporter la longueur et la fatigue du voyage; à moi pour m'enlever sur son char de nuées et me prendre avec lui à jamais! Eh bien, ô mon âme, dis, cette part le convient-elle?

Est-ce assez pour un pauvre et vil pécheur? «Ah! qui pourrait calculer quels inépuisables trésors sont cachés dans ces mots : Je suis à mon Sauveur et mon Sauveur est à moi? quelles éclatantes perspectives, ils nous laissent entrevoir pour l'avenir! L'épouse de Christ y met sa gloire, et répète sans cesse: Mon Seigneur, mon Dieu, mon Sauveur, mon bien-aimé ! N'a-t-il pas dit : Comme le Père m'a aimé, moi aussi je vous ai aimés ? Oui, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, il les aima jusqu'à la fin.

Mais avant d'abandonner ce sujet béni, précieux, glorieux, rappelle-toi qu'il y a cependant des gens capables de négliger, de mépriser même cette part, ce Christ, en qui toute la plénitude de la divinité habite corporellement. Et pourtant tout le reste n'est que vanité et poursuite du vent. Et maintenant, en tant qu'homme ressuscité et glorifié, héritier de toutes choses, il invite les pauvres et les nécessiteux, les riches et les nobles, les vieux et les jeunes à venir à lui, afin de participer à sa position, à ses richesses et à sa gloire. « Parce qu'il n'y a point de différence du Juif et du Grec; car il y a un même Seigneur de tous, qui est riche envers tous ceux qui l'invoquent. Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. » (Rom. X, 12-13.)

On rencontre parfois de bien chères âmes, qui aiment réellement le Seigneur et se confient en lui, mais qui n'osent pas dire : «Mon bien-aimé est à moi. » Elle pensent qu'un tel langage serait de la présomption. Elles oublient sûrement que c'est lui qui le tient le premier. Et peut-il y avoir de la présomption à affirmer que sa parole est véritable? Il y a toujours plus d'humilité à se laisser guider par sa parole que par nos propres pensées ou nos propres sentiments. Nous l'aimons, c'est vrai, mais pourquoi? parce que Lui nous a aimé le premier. Nous ne prévenons jamais Christ. L'âme qui désire réellement Christ et son salut, obtient les deux à la fois. Elle peut ne pas le croire mais ce n'en est pas moins vrai. Il s'est déjà occupé de cette âme, dans les richesses de sa grâce. Il crée en elle le désir qu'il veut satisfaire, l'amour qu'il veut rencontrer, la foi à laquelle il veut répondre. Tout ce qui est bon vient d'en haut; rien de bon ne prend naturellement son origine dans nos coeurs, et rien de bon ne peut y être implanté par le monde ou par Satan. Oui, tout ce qui est bon descend d'en haut, et c'est le Saint-Esprit qui introduit cela au dedans de l'âme, par l'évangile. Toute bonne pensée ou tout bon désir procède du Seigneur, de sorte que nous pouvons dire avec vérité: désirer Christ, c'est l'avoir ; désirer son salut, c'est l'avoir. Toute âme qui souhaite vraiment connaître Christ, se confier en lui, l'aimer, le servir, le glorifier, le connaîtra certainement, jouira de lui, l'aimera, le servira et le glorifiera à jamais. L'homme peut éveiller des espérances qu'il est incapable de satisfaire ; il peut faire naître l'amour et le tuer par d'amers désappointements. Il n'en est pas ainsi dit Sauveur; il est le vrai Dieu, son amour est parfait et a été pleinement manifesté, Chers frères qui partagez ma foi, soyez donc assurés que Christ est à nous, oui à nous, par le don gratuit de Dieu ; à nous par le don qu'il a fait de lui-même, de manière qu'il nous est permis de dire en toute humilité: «Jésus est à moi! mon bien-aimé est à moi. » Puissent nos âmes être rendues capables d'avoir une intelligence toujours plus saine et plus vive de tout ce qu'Il est et de tout ce qu'Il est pour nous !

« Et je suis à lui.» L'épouse sait très bien qu'elle appartient à son bien-aimé. Il l'a souvent assurée de cette précieuse vérité. Elle a l'habitude de dire aux autres ce qu'elle pense de lui; lui, s'adresse directement à elle-même: « Mon amie, ma colombe, ma parfaite. » On trouve en lui la dignité et la gloire du chef. N'est-ce pas une pensée vraiment bénie, que le chrétien ne relève de personne autre que de Christ, et est assujetti à lui seul ?» Que personne donc ne se glorifie dans les hommes, dit l'apôtre, car toutes choses sont à vous : soit Paul, soit Apollos, soit Céphas, soit monde, soit vie, soit mort, soit choses présentes, soit choses à venir; toutes choses sont à vous, et vous à Christ, et Christ à Dieu. » (1 Cor. III, 21-22.) Précieuse vérité! Elle est nettement formulée. Cette parole est immuable : « Vous êtes à Christ». Chacun peut dire individuellement: «Je suis à lui. » Ainsi nous honorons la parole de Dieu. Nous lui appartenons exclusivement, et ne dépendons que de lui seul.

Il est dit en outre: «toutes choses sont à vous. » Tant que nous n'appartenons à personne d'autre qu'à Christ, toutes choses nous appartiennent. « Soit Paul, ou Apollos, ou Céphas », etc. Toutes choses sont à notre service et ne nous maîtrisent plus. La mort elle-même a perdu sa domination, elle n'est plus pour le croyant un maître, mais un messager de paix; elle est sa servante. Elle ne peut plus me considérer comme sa proie; le monde ne peut plus se vanter que je lui appartienne, l'ennemi ne peut plus dire que je sois à lui. Cette précieuse parole «vous êtes à Christ », et à nul autre, met tout en règle. Oh ! croyez-le, afin de ne suivre que Christ. Il nous a rachetés à grand prix nous lui appartenons par droit d'acquisition le prix qu'il a payé, c'est son sang précieux. Mais ne te suffit-il pas, ô mon âme, de savoir que tu es à lui, à lui dès maintenant et à jamais, à lui pour le temps, à lui pour l'éternité? Oui, Seigneur, c'est assez; c'est une source de consolation et de repos pour mon coeur, d'énergie et de force pour ma vie, que de savoir que tu es à moi, que je suis à toi, et que jamais je n'appartiens à un autre. O mon âme, fais de ces réalités l'objet de tes méditations, examine-les soigneusement de près, tu y trouveras de vifs rafraîchissements.
«Il paît «son troupeau » parmi les lis. » Elle se souvient du nom qu'il lui a donné, « le lis ». Elle le répète avec bonheur, mais sans présomption. Oh! puissions-nous songer davantage aux expressions dont il se sert, aux titres qu'il donne! En la désignant sous le nom « de lis », il embrassait tous les siens ; aussi les appelle-t-elle tous «des lis ». Elle sait de plus qu'il paît son troupeau parmi les lis. C'est la qu'on le trouve, c'est au milieu d'eux qu'il prend son plaisir, sa satisfaction, ses délices. Qu'il est bon !

VERS. 17.
«Jusqu'à ce que l'aube se lève et que les ombres fuient. Tourne-toi: sois semblable, mon bien-aimé, à la gazelle ou au faon des biches sur les montagnes de Béther... »

... ou montagnes entrecoupées.

La parfaite assurance de l'amour de son bien-aimé, et la jouissance bénie de lui-même par la foi, accroît le désir qu'elle éprouve de voir luire le jour de sa gloire. Alors toutes les ombres seront dissipées. Comme il sera la réalisation de tous les types et de toutes les ombres, types et ombres n'existeront plus dès qu'il apparaîtra. « Car nous le verrons tel qu'il est. » Pour Israël, les rayons levants du soleil de justice chasseront à, jamais les ténèbres de la nuit, l'hiver est passé, les fleurs paraissent, on commence à entendre le chant des oiseaux, la création tressaille de joie.

L'exercice de la loi et de l'espérance dans ces deux versets est admirable et instructif. En réponse à la description que l'époux a faite du glorieux jour millénial et de la place que sa bien-aimée occupe dans son coeur (v. 10-15), elle exprime ainsi sa foi: « Mon bien-aimé est à moi et je suis à lui; » et son espérance: «Jusqu'à ce que l'aube se lève et que les ombres fuient. » Il est question dans sa pensée du jour de gloire qui est proche, jour dont elle attend l'aurore, car elle sait qu'avec l'éclat du matin, toute ombre sera dissipée. « Il est comme la lumière du matin, quand le soleil se lève, un matin sans nuages - par sa clarté, l'herbe tendre germe de la terre après la pluie (2 Sam. XXIII, 4).

Mais en attendant l'aurore de ce jour béni, elle prie son bien-aimé de demeurer avec elle. Elle désire ardemment jouir de sa présence bénie, des consolations et du soutien que procure son amour, jusqu'à ce qu'il apparaisse lui-même en gloire. Elle s'attache à la personne de son bien-aimé. Heureux fruit d'une foi ferme et d'une vivante espérance.

Retourne-toi; sois semblable mon bien-aimé à la gazelle ou au faon (les biches sur les montagnes de Béther. Elle est encore dans le désert, en proie à mille épreuves; son sentier est difficile, dans un pays entrecoupé de montagnes et de vallées, Il lui tarde que son bien-aimé vienne en puissance et en gloire, avec la célérité de la gazelle ou du faon des biches sur les montagnes. Que sont les montagnes et les vallées pour la gazelle légère? Rien. Que sont toutes les difficultés du complet rétablissement d'Israël pour le Seigneur? Rien. Un rayon de sa gloire à venir frappera de terreur le coeur des ennemis de son peuple et préparera la voie à ses rachetés qui retourneront et viendront à Sion avec des chants de triomphe; et une joie éternelle sera sur leur tête ; ils obtiendront l'allégresse et la joie et le chagrin et le gémissement s'enfuiront. (Esaïe XXXV, 10.) Alors, «toute vallée sera relevée, et toute montagne et toute colline seront abaissées et ce qui est tortu sera rendu droit, et les lieux raboteux seront aplanis et la gloire de l'Eternel sera révélée, et toute. chair ensemble la verra; car la bouche de l'Eternel a parlé. » (Esaïe XL, 4, 5.) Mais jusqu'à ce qu'arrive ce moment si impatiemment attendu, l'épouse prie l'époux de la maintenir dans la jouissance de son amour et de l'environner de sa faveur comme d'un bouclier. Divine harmonie ! Heureux fruits de la grâce ! la foi qui s'attache à la parole; l'espérance qui épie la première lueur du matin, la prière pour jouir actuellement de sa bienfaisante présence ! Elle insiste, et elle insisterait avec plus de force encore si c'était nécessaire, pour être immédiatement avec lui.

Songe sérieusement à toutes ces choses, ô mon âme ! Est-ce là ta condition? Ajoutant foi à la parole du Seigneur, attends-tu, soupires-tu après sa venue ? Demandes-tu constamment d'être maintenue en sa présence, «jusqu'à ce qu'Il vienne? » On dit que l'heure qui précède l'aurore, est la plus froide et la plus sombre de la nuit. Ainsi en sera-t-il pour le résidu juif au dernier jour. « Hélas! que cette journée-là est grande 1 Il n'y en a point de semblable ; et c'est le temps de la détresse pour Jacob, mais il en sera sauvé. » (Jér. XXX, 7.) La première lueur du matin sera pour le résidu qui attend et qui prie, le signal de la délivrance, par la destruction de ses orgueilleux oppresseurs. « Sachez également ceci », dit l'apôtre, écrivant pour l'église: « C'est qu'aux derniers jours, il y aura des temps fâcheux. » Heureux ceux qui se tiennent fermes à la Parole, suivent le Seigneur et attendent sa venue! La dernière heure de la nuit peut être froide et ténébreuse, mais ne t'en inquiète pas, ô mon âme, supporte la veille, prie; le matin va briller; sentinelle vigilante, demeure sur ta tour élevée. Bienheureux ceux dont l'oeil vigilant saisira le premier rayon de l'étoile du matin !

« Mais vous, mes bien-aimés, vous édifiant vous-mêmes sur votre très sainte foi, priant par le Saint-Esprit, conservez-vous dans l'amour de Dieu, attendant la miséricorde de notre Seigneur Jésus-Christ, pour la vie éternelle. » (Jude, 20-21.)


Table des matières

Page précédente:
Chapitre II , versets: 7, 8, 14
Page suivante:
Chapitre III, verset 1
 

- haut de page -