Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
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Méditations sur le Cantique de Salomon



CHAPITRE VII

Versets: 1, 3, 4, 5, 6, 7, 10, 11-12, 13.

VERS.1.
« Que tes pieds sont beaux dans ta chaussure, fille de prince ! »

L'épouse du roi est de nouveau l'objet d'une contemplation et d'une description minutieuse. Elle est saluée d'un nouveau titre: « fille de prince. » Sa relation avec la royauté est désormais reconnue; elle est avec le roi dans la relation la plus intime: cela est manifeste à tous. Telle est sa place lorsque le Messie prend le trône, selon le langage plein de clarté et de force du psaume quarante-cinquième. « La reine est à ta droite, parée d'or d'Ophir», y lisons-nous en effet. Du moment que Christ paraît et prend le trône de David son Père, tout est changé en Israël, Quel changement pour Jérusalem ! Quel changement pour le peuple Juif ! Jérusalem aura la première place, et toutes les villes de Juda la reconnaîtront. Alors aussi viendra la bénédiction de la terre par l'exaltation des Juifs. « Au lieu de tes pères tu auras tes fils; tu les établiras pour princes par toute la terre. » (Ps. XLV, 16.)

Et maintenant, écoute les premières paroles, pour ainsi dire, qu'il adresse du haut de son trône, à son peuple bien-aimé « Écoute, fille ! et vois et incline ton oreille et oublie ton peuple et la maison de ton père ; et le roi désirera ta beauté ; car il est ton Seigneur: adore-le. » Ce n'est plus de la gloire des pères, Abraham, Isaac et Jacob, qu'il s'agit, mais de la gloire autrement brillante de la vraie semence royale de la maison de Juda. Christ est tout et en tous. Celui qui aime la justice et qui hait la méchanceté se montre capable de gouverner; il a amené par la justice et le jugement le plein triomphe et la gloire du peuple juif. Il leur donne la victoire sur tous leurs ennemis. Celui qui les avait réduits en captivité est désormais captif lui-même dans le puits de l'abîme. Christ est sur le trône, et tous ses ennemis sont devenus le marchepied de ses pieds. Et maintenant c'est à lui que le peuple doit regarder et non aux pères dans lesquels ils avaient mis leur gloire jusque-là. « Nous sommes la postérité d'Abraham, » tel fut jadis leur vain sujet d'orgueil vis-à-vis de l'humble Jésus; mais tout est changé maintenant; aussi la parole caractéristique adressée à la fille de Sion est-elle: Oublie ton peuple et la maison de ton père; et le roi désirera la beauté; car il est ton Seigneur; adore-le. »

Mais n'y a-t-il rien pour toi, ô mon âme, dans ce magnifique appel sorti des lèvres de Jésus, quoique ce soit en qualité de roi des Juifs, qu'il le fait entendre? Ne convient-il qu'à Israël seulement? Gardons-nous bien de le penser. Dans son esprit et dans son principe, il est applicable à tous les disciples de Christ de nos jours. «Demeurez en moi» - «Suis-moi», sont des paroles plus profondes encore. Une âme n'est pas plus tôt convertie à Jésus, qu'elle doit, en ce sens, oublier sa vieille manière de vivre et s'en détourner. Tout ce qui est contraire à la volonté de Christ, ou nous empêcherait de l'accomplir, doit être abandonné, et, pour ainsi dire, oublié. L'application de ce passage est facile, pourvu seulement que nous soyons prêts à donner nos coeurs au Seigneur. «Mon fils, donne-moi ton coeur et que tes yeux se plaisent dans mes voies, » est assurément une juste demande, en tout temps, de la part de celui qui s'est donné lui-même pour nous. C'est un dévouement complet qu'il nous a montré; il n'a fait aucune réserve; il a tout donné. Il nous a aimés et s'est donné lui-même pour nous. Ce n'est pas seulement sa vie qu'il a donnée, quelque vrai et précieux que soit le don, mais il s'est donné lui-même ! La croix est l'expression la plus forte que nous puissions avoir jamais de son amour. Mais en se donnant lui-même, il donne tout ce qu'il est, lui, l'homme Christ Jésus, le Sauveur des pécheurs. Remarque particulièrement, je t'en prie, ô mon âme; la grandeur de ce don, LUI-MÊME ! et qui est celui qui se donne. Toutes ses qualités, toutes ses perfections sont données dans ce don. Voilà l'amour, voilà le dévouement; il ne nous refuse rien; son amour est parfait. Oui, lui-même, est à moi.

Grâces en soient rendues à son nom adoré, c'est un Christ complet que nous possédons: sa sagesse, sa justice, sa paix, sa joie, sa grâce, sa gloire, en un mot, la perfection de son oeuvre, la vie en abondance en résurrection et la gloire de sa personne : tout cela est, au croyant dans le don qu'il a fait de lui-même. Prends un exemple de., cette vérité merveilleuse, ô mon âme, et tâche de comprendre pleinement ce mystère de l'amour parfait. Il est écrit qu'il «a fait la paix par le sang de la croix». «Paix» là, signifie, réconciliation. Nous sommes réconciliés, ou la paix est faite conformément à la perfection de son oeuvre sur la croix. Mais il est écrit: « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. » Ici, ma paix ne signifie pas seulement réconciliation, mais la propre paix de Christ. «Ma paix », une paix correspondant à la gloire de sa personne, et qu'il nous donne dans cette scène de trouble et d'agitation. Puis il ajoute: «je ne donne pas moi, comme le monde donne;» il ne retient rien pour lui qu'il se réserve, et à quoi nous n'ayons pas part. Oh ! quelle bénédiction ! Qu'est-ce que l'amour n'a pas fait ! Et quel fondement de confiance pour le coeur dans ce don ineffable ! Savoir que « Jésus est à moi », c'est connaître la douceur de la paix parfaite, et du parfait repos, en sa propre présence bénie. Mais s'il y dans ce don un pareil fondement pour la confiance, quel motif ne renferme-t-il pas aussi pour le dévouement du coeur, pour une entière consécration du corps, de l'âme et de l'esprit à ce précieux et glorieux Sauveur et Seigneur ! Qu'il nous soit donné de connaître la confiance et d'agir d'après ce motif ! et puisse notre amour être le pur reflet du sien !

Il est difficile de décider si, dans les cinq premiers versets de ce chapitre, ce sont les filles de Juda qui s'adressent à l'épouse, ou si c'est le langage de l'époux lui-même. L'accent du verset sixième, où c'est lui évidemment qui parle, a quelque chose de plus profond. Dans le chapitre quatrième, en parlant des qualités de l'épouse, c'est par la tête qu'il commence; au chapitre cinquième, où l'épouse fait une longue description de son bien-aimé, elle commence aussi par la tête. Il semble que dans ce passage l'épouse est envisagée du point de vue de la terre, comme si les filles de Jérusalem étaient d'abord attirées par sa marche. En outre, ce qui nous est présenté ici, ce n'est pas tant le portrait de sa beauté personnelle propre, de sa beauté sans tache tant admirée de l'époux, et sur laquelle il se plaît à s'arrêter, comme les circonstances de la royauté et ses rapports avec elle. Ou bien, peut-être, est-ce de gloire nationale qu'il s'agit là, plutôt que de beauté personnelle. Dans tous les cas, ne perdons jamais de vue, à mesure que nous poursuivons, que l'épouse représente, pour tout Israël, la gloire et la bénédiction dans toute sa grandeur.

Ayant examiné avec quelque soin, dans nos méditations sur les chapitres IV et V, chacun des traits décrits ici, nous ne voudrions maintenant faire guère autre chose que signaler ce qu'il y a de plus manifeste dans la portée des divers sujets de comparaison.

L'expression: « Fille de prince, que tes pieds sont beaux dans ta chaussure, » rappelle plutôt à l'esprit l'idée d'une marche avec majesté - de manières majestueuses, que celle de la marche en général. La comparaison des contours des « hanches» à des joyaux donnant de l'aisance à la marche, fortifie cette manière de considérer le passage. Le port de l'époux est plein de noblesse et de majesté, tel qu'il convient à la dignité royale. Une coupe arrondie où le vin aromatique ne manque pas, un tas de froment entouré de lis, indiquent certainement l'abondance de ce qui réjouit et fortifie ; et néanmoins ces choses sont environnées de grâce et d'humilité. Une clôture de lis n'empêche personne de venir et de prendre part à la munificence du roi; elle fait bien plutôt, au contraire, entendre pour ainsi dire, une douce invitation dans ces paroles de sagesse - « Venez, mangez de mon pain et buvez du vin que j'ai mixtionné. » Telles seront la plénitude et le caractère de la bénédiction terrestre sous le règne paisible du roi Salomon: une abondance de froment et de vin protégée par une clôture de lis. Quelle idée ces beaux et expressifs symboles ne nous donnent-ils pas de la bénédiction milléniale? Une abondance sans mesure avec une véritable humilité de coeur ! Quels ne seront pas le parfum et la beauté, la paix et la sécurité de ce pays, dont les frontières auraient pour murs de défense les lis de la vallée 1 Sous quelle solennelle et ravissante impression seront tous ceux qui monteront à Jérusalem! C'est là que Jésus! le roi de Salem règne; tout obéit à sa volonté ce fait seul explique tout.

VERS.3.
« Les deux faons jumeaux d'une gazelle »

peuvent indiquer l'unité, l'harmonie, et la grande ressemblance de famille qui caractérisent alors le peuple du pays. Faisant allusion à leur bénédiction sous la nouvelle alliance dans les jours à venir, voici en quels termes la Parole s'exprime: «Et je répandrai sur vous des eaux pures et vous serez purs; je vous purifierai de toutes impuretés et de toutes vos idoles. Et je vous donnerai un coeur nouveau, et je mettrai au-dedans de vous un esprit nouveau; et j'ôterai de votre chair le coeur de pierre, et je vous donnerai un coeur de chair et je mettrai mon Esprit au-dedans de vous, et je ferai que vous marchiez dans mes statuts, et que vous gardiez mes ordonnances, et les pratiquiez. Et vous habiterez dans le pays que j'ai donné à vos pères, et vous serez mon peuple, et moi je serai votre Dieu. » (Ezéch. XXXVI, 25-28.) Dans, l'application qu'il fait de ces promesses à Israël, nonobstant son état actuel de dispersion, l'apôtre dit : « C'est ici l'alliance que j'établirai pour la maison d'Israël, après ces jours-là, dit le Seigneur. En mettant mes lois dans leur entendement, je les écrirai aussi sur leurs coeurs, et je leur serai pour Dieu, et il me seront pour peuple. Et ils n'enseigneront pas chacun son concitoyen et chacun son frère, disant: Connais le Seigneur; car ils me connaîtront tous, depuis le plus petit jusqu'au plus grand. » (Héb. VIII, 10-11.) Qui pourrait, avec de pareilles déclarations sous les yeux, douter de la pleine restauration d'Israël, de la réalité et de l'uniformité de sa bénédiction ?

VERS.4.
La «tour d'ivoire »...

... ferait penser à de grandes richesses et à une position exaltée.Elle parlerait aussi de gloire nationale, sinon de pureté nationale - l'ivoire étant de la blancheur de la neige. «Les étangs qui sont à Hesbon » figurent quelque chose de calme, de profond, de pur et de réflecteur. Et « si la tour d'ivoire» rappelle à l'esprit les richesses nationales d'Israël, « les étangs de Hesbon » ne pourraient-ils pas symboliser son caractère national ? Quoi d'aussi beau, d'aussi expressif qu'un brillant regard plein de calme et de sérénité? De plus, il est écrit d'Israël: «Mes yeux sont continuellement sur l'Eternel » (Ps. XXV.) Ce sera là la simplicité de l'oeil.
Seigneur, hâte cela en son temps!

«La tour du Liban, qui regarde vers Damas,» suggère l'idée de la force, de la sécurité, de la suprématie. Les Juifs, jadis tant persécutés comme peuple dispersé sur la terre, et si fréquemment envahis en tant que nation, spécialement par les Syriens, peuvent désormais promener leurs regards sur la Syrie et sur toutes les nations environnantes, dans la puissance de leur force. Toutes les nations de la terre sont à leurs pieds. La tour «regarde vers Damas » - la capitale de leur infatigable ennemi de jadis. Car la capitale de la Syrie, c'est Damas, et le chef de Damas c'est Retsin ». Une tour sur le sommet du Liban a vue sur tout, est vue de partout. On saura alors que la puissance de Jéhovah, Jésus, demeure an milieu de son peuple bien-aimé. Ce sera là leur suprématie nationale.

VERS.5.
« Ta tête, sur toi, comme le Carmel. »

« Carmel » dans l'écriture est le type de la fertilité. Il était célèbre pour ses vignes, ses vergers et son riche herbage. Cette expression. 'l'a tête sur toi, » représentant « l'excellence du Carmel » est l'emblème de la fertilité du pays, de J'abondance nationale. Israël est couronné de gratuités. Ils sont bénis de toutes les bénédictions terrestres dans le pays d'Emmanuel. Mais, quelque glorieux que doive être cet état de choses (et il sera glorieux), ce n'est cependant que le contraste, tracé sous l'inspiration divine, des bénédictions de l'église même pendant qu'elle poursuit son pèlerinage dans ce monde. « Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ. » Voilà le caractère et la mesure de la bénédiction du chrétien, si on peut la mesurer. Et ici, ô mon âme, note, pour en faire le sujet de tes méditations les plus profondes et les plus élevées, les trois choses mentionnées dans cet admirable verset :

1° « Toute bénédiction spirituelle. Il n'en manque pas une. Et, remarque-le, ce sont des bénédictions spirituelles, adaptées à notre 'nature nouvelle.
2° « Dans les lieux célestes. » La sphère la plus élevée, les lieux les plus excellents, non pas les lieux terrestres, comme pour Israël dans le pays de Canaan, tout bénis et précieux qu'ils seront.
3° « En Christ,» de la manière la plus bénie et la plus excellente dans laquelle Dieu pouvait les donner. Ici, impossible d'établir aucune comparaison; nous ne pouvons que nous prosterner et adorer.

Oh ! qu'il nous soit donné de mieux entrer dans ce qui est à nous, en Christ, conformément à l'amour de notre Dieu et Père, « selon qu'il nous a élus en lui avant la fondation du monde, pour que nous fussions saints et irréprochables devant lui en amour. »

« Et les cheveux de la tête comme la pourpre: un roi est enchaîné par les boucles. » « La pourpre» est l'emblème de la royauté. Le regard allant de la magnifique chaussure à la couronne d'épouse, trouve tout parfait. La belle épouse du roi est sans tache. Et les termes de comparaison impliquent l'idée de la véritable grandeur et de la vraie gloire nationales. Un roi est vaincu par ses attraits. Il est subjugué, pour ainsi dire, par le charme que tout en elle respire, le charme dont il l'a revêtue. « La fille du roi est tout gloire dans l'intérieur du palais: son vêtement est de broderies d'or; elle sera amenée au roi en vêtements de brocart. » « Un roi est enchaîné par les boucles. » Il ne peut quitter sa royale épouse. Amour merveilleux ! merveilleuse grâce ! Puissions-nous mieux connaître le coeur de Jésus !

«L'Être glorieux et plein de majesté, que la mort et l'enfer étaient impuissants à retenir à toujours, est subjugué par tes grâces irrésistibles et lié comme d'une chaîne qui défie tous les efforts. « Merveilleuse beauté que celle qui entraîne le souverain maître des cieux, le forçant de s'arrêter et de regarder, tant ses regards sont attirés par tes charmes. » « L'énergie de la foi triomphe du roi; avec quel bonheur ils participent à la victoire, ceux qui dans ses saints parvis le gagnent et l'entraînent, et ensuite ont le pouvoir de le retenir ! »

VERS.6.
« Que tu es belle, et que tu es agréable mon amour dans les délices !»

C'est bien la voix de l'époux que nous entendons ici, nous n'en saurions douter: elle se révèle dans la profondeur de sentiment et d'intérêt que les paroles de ce verset respirent et que ne présentent pas au même degré celles des cinq versets précédents. D'autres peuvent admirer l'épouse; mais lui, il prend son plaisir en elle. L'oeuvre de sa patiente grâce a eu ce résultat béni qu'elle lui ressemble moralement: cette ressemblance, il la voit maintenant, et il y prend plaisir. Plus Christ apercevra en nous sa propre image, plus il prendra en nous ses délices. Cela est nécessairement vrai, et c'est pourtant une vérité qui n'est pas aisément comprise par tous.

Un homme droit ne saurait trouver son plaisir en quelqu'un aux voies obliques, ni un honnête homme dans un homme sans probité. Une personne pure ne saurait avoir communion avec quelqu'un d'un naturel impur, bas et dégradé. Assurément non. L'homme droit ne peut se plaire que dans la droiture; l'homme honnête, que dans l'honnêteté; et l'homme pur que dans la pureté. De même le Seigneur ne peut trouver ses délices que dans ce qui reproduit ses propres perfections morales. Oh! quelle leçon pratique, absolument indispensable, tu peux recueillir de ce fait, ô mon âme ! Sous quel rapport, et dans quelle mesure, laisse-moi te le demander, ressembles-tu moralement à Christ? Pense à son amour, à sa sainteté, et à la perfection de toutes ses voies; et cherche ensuite sous quel rapport et dans quelle mesure il peut voir sa propre image morale réfléchie pratiquement en toi, et en conséquence jusqu'à quel point il peut trouver en toi ses délices. Ne recule pas devant ces solennelles et pénétrantes recherches - demeure dans la lumière - examine bien à sa clarté toutes tes voies pratiques; et poursuis par-dessus tout une parfaite conformité avec lui, qui nous a laissé un exemple, afin que nous suivions ses traces. Quelle douceur une âme qui l'aime ne doit-elle pas trouver dans cette parole sortie de ses lèvres: «Que tu es belle, et que tu es agréable, mon amour, dans tes délices! »

Mais avant de quitter ce sujet, il peut être bon de considérer un moment l'enseignement de 'l'écriture sur notre privilège d'être Lin avec Christ, d'être accomplis en lui. Dans la pratique, nous restons infiniment en arrière de Christ; et néanmoins, en esprit et en vertu de son oeuvre accomplie, nous sommes un avec lui, ressuscité et glorifié. C'est là une vérité glorieuse. Est-elle clairement enseignée dans l'Écriture ? Prenez les passages suivants, entre beaucoup d'autres qu'on peut citer. « Celui qui est uni au Seigneur est un seul esprit avec lui. » (1 Cor. VI, 17.) « Car aussi nous avons tous été baptisés d'un seul Esprit pour être un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres; et nous avons tous été abreuvés pour l'unité d'un seul Esprit. » (1 Cor. XII, 13.) «Et vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans l'incirconcision de votre chair, il vous a vivifiés ensemble avec lui, nous ayant pardonné toutes nos fautes. » (Col. II, 13.) « Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le Christ Jésus. » (Rom. VIII, 1.)

La position bénie du croyant en Christ est abondamment enseignée dans l'écriture; et la foi ne demande rien de plus que la parole manifeste de Dieu. Nos propres pensées et nos propres sentiments ne feraient que nous égarer dans ce sujet d'une si grande importance ; et les doutes et les craintes à son égard ne seraient que des doutes à l'égard de la rédemption sur laquelle est basée la vérité de notre unité avec Christ. Étant un avec lui en tant que ressuscité d'entre les morts et exalté en haut, nous sommes participants avec lui de la même vie et des mêmes privilèges devant Dieu, Il est nettement déclaré, par exemple, que Christ est notre vie: «Quand le Christ, qui est notre vie, sera manifesté.» Si donc on soulève la question de savoir si nous avons la vie éternelle, le croyant peut répliquer en demandant à son tour si Christ a la vie éternelle, car la parole de Dieu affirme que Christ est notre vie. Puis, pour ce qui concerne notre unité avec Christ en fait de justice: «Nous sommes devenus justice de Dieu en lui. » Quant à l'acceptation, nous sommes «rendus agréables dans le bien-aimé». Quant à la position, nous sommes « assis ensemble dans les lieux célestes en Christ ». Remarque la forme de l'expression: « en Christ., en Lui ». et surtout remarque la richesse des passages suivants: « Or vous êtes de lui dans le Christ Jésus qui nous a été fait sagesse de la part de Dieu, et justice et sainteté, et rédemption. » (1 Cor. I, 30.) Et vous êtes accomplis en lui, qui est le chef de toute principauté et autorité. » (Col. II, 10.) « En lui », remarque-le, qui est au-dessus « de toute principauté et autorité», même des anges qui n'ont jamais péché.

Il en est, nous le savons, qui parlent de ce caractère céleste de la vérité comme ne renfermant rien de pratique, et quelquefois dans des termes moins dignes encore. Nous pensons que c'est là une grave erreur qui doit conduire à de sérieuses conséquences. Nous croyons fermement, au contraire, que la pleine assurance du chrétien, touchant le pardon, la justification, la paix, l'acceptation, sera en proportion de la. clarté de son intelligence et de la mesure de sa jouissance, de ces vérités-là, telles qu'elles sont enseignées dans la Parole de Dieu. Le salut n'est rien que le passage de la mort à la vie. Où suis-je donc, que suis-je, si la mort est derrière moi? Associés avec un Christ ressuscité, et éternellement un avec lui, « nous sommes membres de son corps ». De même que la main et le pied, l'oeil et l'oreille, sont renfermés dans l'homme, de même le croyant est renfermé en Christ.

Bien loin qu'il n'y ait rien de pratique dans ce caractère de la vérité, nous n'hésitons pas à dire que notre ressemblance avec Christ maintenant sera proportionnée à notre connaissance de lui, comme notre tête exaltée dans le ciel, et à notre communion avec lui dans cette position. Qu'est-ce qui fit de Paul, un homme aux pensées et aux affections tellement célestes? N'est-ce pas son regard fixé sur Christ dans la gloire, et son coeur qui soupirait si ardemment après lui, là? « Je fais une chose », disait-il. Christ dans le ciel, voilà ce qu'il avait toujours devant son âme. C'est cela, et cela seul qui produira sur la terre ce en quoi Christ trouve ses délices; sa propre image morale réfléchie en nous. Sachant cela, puissions-nous nous proposer continuellement le Seigneur devant nous, et chercher toujours à pratiquer les choses qui lui sont agréables.

Mais au milieu de tous nos manquements, il est consolant de savoir qu'au jour prochain de sa gloire, il sera environné de ceux qu'il aime et dans lesquels il se réjouit. Alors les saints célestes auront été transformés à sa ressemblance, selon ce qui est écrit, en 1 Jean III, 2. «Nous savons que, lorsqu'il sera manifesté, nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est. » Et alors aussi, d'Israël comme nation sur la terre, il sera dit: « On ne te nommera plus la délaissée, et on n'appellera plus ta terre, la désolée ; car on t'appellera Hephisibah (c'est-à-dire, mon plaisir en elle), et ta terre Beulah (c'est-à-dire, la mariée), car le plaisir de l'Eternel est en toi, et ton pays sera marié. » (Es. LXII, 4.) Seigneur, hâte cela en ton temps, pour l'amour (le ton nom!


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