Promesses
1984
- 1 / No 69
Jean CHOPARD
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Notes sur l'épître aux
HEBREUX
VUE D'ENSEMBLE DE L'EPITRE
Située dans l'ensemble des
Ecritures et envisagée sous ses différents
aspects, l'épître aux Hébreux (en
abrégé : Héb.) apparaît comme un
libre capital du Nouveau Testament (NT), avec ses 13
chapitres et l'accomplissement de l'Ancien Testament (AT)
montré dans la personne et l'oeuvre de
Jésus-Christ.
1. AUTEUR
Pas nommé. Dieu seul le
connaît. C'est : - un Juif (1.1. nos pères =
patriarches d'Israël), - un helléniste : plus de
80 citations de l'AT, toutes selon la version grecque des
LXX (sauf 10.30), - un ami de Timothée (13.23), - un
contemporain des apôtres (2.3), mais pas apôtre
lui-même (ne s'identifie jamais à eux). Selon
Tertullien, ce pourrait être Barnabas (Act. 4.36) -
Juif (de la tribu de Lévi), - Lévite :
connaît bien les sacrifices et la loi en
général, - Cypriote, avec culture grecque
d'Alexandrie, - converti après la Pentecôte,
par les miracles ? (2.3-4), - "fils d'exhortation" (comp.
13.22). Serait ce plutôt Paul, dont les idées
se retrouvent ?
Mais : il ne se nomme pas
(contrairement à ses épîtres), le
vocabulaire diffère beaucoup : plus de 150 mots ne se
retrouvent pas ailleurs dans le NT, le style est
différent, plus doux, la matière
traitée aussi est différente,
l'autorité dont se réclame Paul ailleurs (Gal.
1.12 ; 1 Cor. 9.1, etc) n'apparaît pas en Héb.
(comp. 2.3).
Quand l'écrivain reste ainsi
caché, Dieu n'est que mieux désigné
comme la source du message (3.7 ; 10.15 pour l'AT ; 9.8 pour
Héb.).
2. DESTINATAIRES
3. DATE DE COMPOSITION
4. BUT DE L'EPITRE
5. QUELQUES THEMES DE L'EPITRE
6. PLAN
7. VERSET CLEF
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En ce
temps-là, la Bible
No
82
Dom J. GOLDSTAIN
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Un témoignage de
l'amitié
Au III ème siècle,
Origène écrivait : « Bien qu'il y ait
quatre évangiles, j'estime quant à moi que les
prémices de l'Évangile (entendons « la
fine fleur»), c'est celui de Jean... Le sens de cet
évangile, nul ne peut le percevoir s'il n'a
reposé sur la poitrine de Jésus, reçu
de Jésus Marie pour mère. Pour le comprendre
il faut devenir en quelque sorte un autre Jean, au point de
mériter d'être pour Marie un Jésus de
remplacement. »
Il est difficile d'exprimer en termes
plus saisissants comment l'ouvrage du « disciple
bien-aimé », jailli d'une expérience
intime et des profondeurs de 1 amitié, n'est
perceptible dans toute sa densité qu'au sein d'une
expérience analogue. L'amitié permet une
connaissance de l'ami, non seulement en raison des
confidences dont elle le fait bénéficier, mais
plus encore en raison d'une connaissance intuitive due
à certaines affinités.
Dans le coup de lance donné par
le centurion au Christ déjà mort sur la croix,
Jean (chap. 19, vers, 37) voit la réalisation de la
prophétie de Zacharie (chap. 12, vers. 10) : «
Ils regarderont celui qu'ils auront transpercé.
» L'évangile de Jean permet de regarder le
Christ comme de l'intérieur. Cependant, parmi les
faits et gestes du Christ, l'auteur a fait un choix; il le
précisera lui-même au dernier verset du dernier
chapitre : « Il y a encore beaucoup d'autres actions
que Jésus a accomplies. » Et ce choix est
établi en fonction de ce que Jean veut mettre en
lumière dans la personnalité de son
Maître.
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En ce
temps-là, la Bible
No
79
R. P. Louis BOUYER de
l'Oratoire
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Les grands thèmes de
l'Evangile de Luc
Dans l'« Histoire de la
spiritualité chrétienne », le R.P. Bouyer
relève que la véritable originalité de
Luc, mis à part les traits de sa psychologie
personnelle qui se reflètent directement dans son
oeuvre, tient dans la constance de trois grands
thèmes : la pauvreté, la prière et le
don de l'Esprit. Pour nos lecteurs, l'auteur tire ici de son
ouvrage les remarques essentielles qui amènent
à cette conclusion.
Ainsi qu'il le dit dans son prologue
à Théophile, ce « Grec » à
qui l'on doit le troisième évangile a voulu se
familiariser avec les milieux mêmes où le
Christ avait vécu et s'était exprimé,
Il n'y a pas seulement fait provision de documents. Il s'y
est imprégné de ce qu'on peut appeler la
spiritualité chrétienne la plus primitive,
encore tout apparentée à la
spiritualité des milieux juifs apocalyptiques.
La pauvreté
La prière
L'Esprit saint
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En ce
temps-là, la Bible
No
78
J. DHEILLY
Professeur à
l'Institut catholique de Paris
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Un Livre de miséricorde et
de joie
Le troisième évangile
est attribué à saint Luc par la tradition
unanime. Il se présente comme un confluent de sources
nombreuses : non seulement l'auteur a
bénéficié de compositions
antérieures plus ou moins complètes, mais il a
connu les évangiles de Matthieu et de Marc; en outre,
pour ce qui lui appartient en propre, il apparaît bien
qu'il ait mené une enquête serrée
auprès de certains « témoins oculaires
» : on pensera à bon droit à la Vierge
elle-même, à la famille de Jean-Baptiste, aux
femmes qui ont suivi Jésus durant sa vie publique. A
cet apport s'ajoute ce que vaut à Luc un contact
prolongé avec saint Paul : l'apôtre a
déterminé chez lui une mentalité
universaliste, particulièrement sensible dans
certaines pages de son évangile. Il en résulte
une oeuvre qui, tout en gardant les caractères
fondamentaux de la « Bonne Nouvelle », revêt
certains traits originaux. On en relèvera
trois.
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En ce
temps-là, la Bible
No
77
Dom J. GOLDSTAIN
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MARC EST AUSSI LE PLUS SPONTANE DES
TEMOINS
Nos lecteurs savent que Marc tient
beaucoup plus aux moyens qui lui permettent de transmettre
un message direct qu'à l'élégance du
style qui porte sa pensée. A première vue, son
récit paraît parfois gauche, maladroit,
tantôt obscur à force de concision,
tantôt redondant et prolixe; ici surchargé de
détails inutiles, là silencieux sur des points
importants; il arrive que la phrase soit coupée d'une
incise explicative (chap. 6, vers. 14-16; chap. 7, vers.
18-19 ou 25-26; chap. 13, vers. 10-14; chap. 14, vers. 36)
nu qu'à l'inverse elle s'achève brusquement en
une chute pleine de sens (chap. 5, vers. 23; chap. 6,
vers.8-9; chap. 11, vers. 32; chap 12, vers. 40). Les pages
qui suivent complètent ce « second »
évangile dont saint Augustin et après lui
Bossuet considéraient l'auteur comme « le plus
divin des abréviateurs ». En possession du texte
complet, on s'apercevra qu'en fait il est au contraire, des
trois synoptiques, le seul à n'abréger jamais
en tout cas les scènes, les événements
et les dialogues qu'il rapporte. Quelques exemples
montreront qu'il vaut de l'apprécier par
soi-même tout au long des seize chapitres de
l'ouvrage.
Malgré la pauvreté de
son vocabulaire, Marc sait toujours trouver le mot qui rend
toute la spontanéité de l'action ou la
fraîcheur de l'image. Parle-t-il du regard de
Jésus? Il « se promène » sur
l'assistance ou inspecte « tout autour de lui »
(chap. 3, vers. 5, 34; chap. 5, vers. 32; chap. 10, vers.
23; chap. 11. vers. 11). Des cieux d'où tombe la
divine Parole? Ils « se fendent » (chap. 1, vers.
10) alors qu'ils « s'ouvrent » chez
Matthieu...
L'observateur sensible au
pittoresque est de plus psychologue
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En ce
temps-là, la Bible
No
87
J. DHEILLY
Professeur à
l'Institut catholique de Paris
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AUX BIEN-AIMES DE DIEU QUI SONT A
ROME »
La première épître
recensée au Canon romain n'est pas la première
en date que Paul ait écrite, ou plus exactement
dictée ainsi que l'usage en était pour toute
correspondance quelque pou solennelle. Toutes n'ont pas
été conservées. Mais parmi celles qui
sont parvenues jusqu'à nous, cinq au moins ont
sûrement précédé celle-ci : les
deux épîtres aux Thessaloniciens,
l'épître aux Galates, et les deux
épîtres aux Corinthiens.
L'Apôtre se trouvait à
Corinthe à la fin de l'année 57 ou au
début de 58 lorsqu'il s'adressa sans les avoir encore
jamais visités aux chrétiens romains. La
majorité de ceux-ci était faite de païens
convertis; cependant la communauté comprenait aussi
quelques fidèles d'origine juive. Paul souhaite leur
exposer son « évangile »,
c'est-à-dire l'importance de la personne du Christ
pour le salut de l'homme; et, d'une façon plus
précise, la question de la Loi juive et de la foi au
Christ. L'année précédente, il
était en pleine querelle à ce sujet; à
présent la polémique s'est apaisée et
son exposé est beaucoup plus calme que celui de
l'épître aux Galates qu'on lira
ultérieurement, selon l'ordre traditionnel.
La justification par la
foi
Une « charte » de la
théologie protestante
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