Nouvelles d'Israël

06 / 1994
Texte intégral

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La Russie contraint un appareil israélien à atterrir

A la mi-avril, un petit avion israélien appartenant à une compagnie privée a été volontairement détourné de sa route par des avions de chasse russes et obligé d'atterrir à Sotchi, sur les côtes de la mer Noire. L'appareil de type «Goldstream 1», propriété de la société «Iru'el», se rendait de Géorgie à Tel-Aviv.

A bord de l'avion, qui fait office d'ambulance volante, se trouvait une patiente cardiaque et enceinte qui devait se rendre en Israël pour y suivre un traitement médical urgent. On a su par la suite qu'il s'agissait de l'épouse du vice-Premier ministre du Tadjikistan. Elle a été hospitalisée à Afula dès son arrivée en Israël. Avant le vol, l'équipage s'était muni de tous les documents nécessaires; toutefois, lorsque le pilote a voulu franchir la frontière entre la Géorgie et la Russie, les Russes ont envoyé trois chasseurs à sa rencontre et l'ont forcé à atterrir. Après un arrêt de deux heures, l'appareil a pu reprendre sa route vers Israël.

Israël a protesté contre cet atterrissage forcé et déclaré que la responsabilité de l'incident incombait vraisemblablement à la mauvaise coordination régnant entre les autorités aériennes russes.

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Nouvelles d'Israël

07 / 1994

 

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L'Europe de l'Est et Israël

Même sans juifs, l'antisémitisme continue a sévir en Europe de l'Est

Le mauvais esprit antisémite est ;toujours aussi virulent tant en Europe centrale qu'en Europe de l'Est. Dans de grandes parties de ces régions, la machine de destruction national-socialiste a, durant la seconde guerre mondiale, pratiquement effacé la vie juive auparavant si florissante. Après la fin de ce conflit ainsi qu'après la chute du communisme, de nombreux survivants ont émigré vers l'Ouest ou vers Israël. L'antisémitisme, qui était réprimé sous la domination communiste, le plus souvent par l'appareil de l'Etat, subsiste soit ouvertement soit sous forme larvée. Les skinheads, qui sont contre les étrangers mais aussi contre les juifs, constituent un problème dans bon nombre de pays européens. Les partis politiques et les publications ont également fait leurs des paroles antisémites. Il n'y a pas qu'en Hongrie que l'antisémitisme intellectuel est à la mode.

Une tare historique en Pologne et en Tchéquie

Un nationalisme croissant en Roumanie et en Hongrie

Recrutement discret de juifs d'Europe orientale

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Nouvelles d'Israël

07 / 1994

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Les Israéliens atterrissent en plein Liban, ou sont stationnées d'importantes troupes syriennes

Au cours d'une audacieuse et brillante opération militaire menée sans la moindre perte, un commando de l'armée israélienne est parvenu à enlever en plein Liban un leader terroriste chiite impliqué dans la disparition de Ron Arad, navigateur porté disparu. Voici huit ans, Ron Arad arrivait au Liban comme prisonnier de guerre; depuis lors, à l'exception d'une lettre qu'il a envoyée à sa famille, il n'a plus donné signe de vie. Depuis lors, l'Etat d'Israël n'a pas ménagé sa peine pour obtenir des informations sur son compte et le faire libérer.

L'opération s'est déroulée durant la nuit du sabbat du 21 mai, à quelque 80 kilomètres derrière la frontière israélo-libanaise. A l'aide des véhicules qu'elles avaient emportés avec elles,> les troupes héliportées israéliennes se sont rendues dans le petit village où habite Mustapha

Dirani, un des principaux membres de la sécurité du mouvement terroriste chiite Hezbollah. Vers trois heures du matin, les troupes d'élite ont fait irruption dans la demeure de Dirani, l'ont tiré du lit en pyjama et l'ont emmené en Israël sans blesser ni l'épouse de Dirani, ni son fils de onze ans ni son frère, qui se trouvaient également chez lui.

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Nouvelles d'Israël

07 / 1994

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La lutte pour Jérusalem

Un des proches de Golda Meir, ancien Premier ministre, s'est récemment rappelé comment celle qui dirigeait le gouvernement en 1970 fit un jour appeler son conseiller, le Dr. Jakow Herzog, pour lui demander de préparer un projet de solution pour le problème de Jérusalem, au cas où il deviendrait possible de négocier avec le monde arabe concernant la fin des hostilités avec Israël. Herzog rassembla une équipe de spécialistes et, après moult réflexions, soumit ses recommandations à Mme Meir: la question de Jérusalem ne devrait pas intervenir avant la fin d'un processus de réconciliation préalable. «Si nous entamons des négociations de paix par des marchandages sur l'avenir de la ville sainte de Jérusalem, elles ne pourront qu'échouer rapidement, entraînant avec elles toutes les perspectives de régler les autres éléments du conflit», avait conclu l'équipe.

Cette conception se trouvait également en arrière-plan des accords conclus et signés l'an dernier entre Israël et l'OLP. L'idée consistait à laisser de côté la décision concernant la problématique de Jérusalem jusqu'à la fin du processus - cet élément a d'ailleurs été stipulé dans les conventions, qui précisent expressément que les négociations concernant les accords définitifs engloberont également le statut de Jérusalem.

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07 / 1994
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Sharon candidat au poste de Premier ministre

Ariel Sharon, représentant à la Knesset et un des hommes les plus en vue de la droite, a créé la surprise fin mai en annonçant son intention de poser sa candidature au poste de Premier ministre lors des prochaines élections.

Dans un entretien accordé à la radio «Kol Israël», Sharon a déclaré qu'il se portait fort de faire en sorte que la droite désigne son propre candidat pour occuper cette fonction. Ce candidat sera désigné lors d'élections primaires ouvertes auxquelles prendront part les membres de tous les partis et instances se réclamant de l'aile nationale.

Ce communiqué de Sharon a été perçu comme étant en totale contradiction avec la position de Benjamin Netanjahu, président du Likoud. Voici un an environ, ce dernier avait été élu chef du Likoud lors de primaires auxquelles avaient participé environ 180.000 membres du parti; il était donc considéré comme le candidat naturel du Likoud à la tête du gouvernement. Ariel Sharon fait en outre partie de ses amis personnels. En réaction à cette déclaration, Netanjahu a demandé à Sharon de se retirer du Likoud. En termes acerbes et particulièrement enflammés, il l'a décrit comme un conspirateur et un esprit subversif ne cessant de travailler contre ceux qui se trouvent au-dessus de lui. Un discours identique s'est fait entendre chez Yitzhak Shamir, ex-Premier ministre (dans le cabinet duquel Sharon avait été ministre du Logement). Benny Begin, fils de Menahem, a lui aussi attaqué Sharon avec véhémence, déclarant qu'il avait autant de chances d'obtenir le siège de chef du gouvernement que de remporter le tournoi de tennis à Wimbledon.

Pourtant, dans les rangs de la droite, nombreux sont ceux qui ont réservé bon accueil aux déclarations officielles de Sharon. Leur soutien, qui s'explique notamment par sa personnalité et ses positions politiques, traduit par ailleurs la grande déception causée par le leadership version Netanjahu. Ce sentiment omniprésent au sein de la droite, et plus particulièrement du Likoud, s'est nettement fait sentir au cours des deux derniers mois, lorsque le Likoud n'est pas parvenu à opposer une résistance réelle et sérieuse aux accords avec l'OLP. Les adversaires de Netanjahu prétendent qu'il s'est laissé entraîner à droite et qu'il s'adresse à la frange extrême de cette tendance politique. Ils estiment que le Likoud pourrait ainsi s'aliéner le soutien de l'électorat centriste, déçu par les accords avec l'OLP et disposé à soutenir le Likoud, mais pas l'extrême-droite. Ces critiques envers Netanjahu font aujourd'hui dire aux commentateurs politiques que ses perspectives de mener la droite aux prochaines élections de 1996 sont désormais réduites à la portion congrue.

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07 / 1994

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Un nouvel homme à la tête d'Israël

Chaïm Ramon: un nom à retenir. Le monde ne le connaît pas encore; mais en Israël, c'est une vedette depuis le printemps de cette année. Ce jeune politicien de 44 ans à peine, d'apparence agréable et extrêmement doué pour la rhétorique, est en effet parvenu à vaincre l'appareil de son parti et à se placer en tête des candidats envisageables pour la succession d'Yitzhak Rabin au poste de chef du gouvernement.

Voici trois mois encore, Ramon était ministre de la Santé dans le gouvernement Rabin. Bien que ce portefeuille ne soit pas des plus importants, il y jouissait d'une situation particulière puisqu'il était favori et proche conseiller de son chef. Mais il occupait une position contestée au sein du parti, dont le puissant appareil ne l'aimait guère, surtout à cause des réformes qu'il s'efforçait de mettre en oeuvre et qui menaçaient de restreindre sa toute-puissance.

Voici trois mois, Ramon s'est efforcé de faire passer à la Knesset une nouvelle loi sur l'assurance-maladie qui aurait affecté la plus importante mutuelle israélienne. Rabin soutint le projet bien que cette caisse d'assurances soit liée de très près au parti travailliste

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08 / 1994
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Arafat mérite la peine de mort

Le rabbin Shlomo Goren, un ancien grand rabbin d'Israël et aussi de l'armée israélienne promu au rang de général, a publié en juin un décret religieux légal selon lequel Yasser Arafat mérite la peine de mort pour sa totale responsabilité dans la mort de centaines de juifs. Il est également écrit dans ce décret que la Halakha oblige tout juif à tuer Arafat. Il n'est pas nécessaire pour ce faire de le traduire auparavant devant un tribunal. Il faut à tout prix empêcher que le chef de l'OLP mette le pied sur la terre sainte d'Israël. Il ne peut en aucun cas souiller par sa présence Jérusalem et le mont du Temple.

Ce décret est para dans un pamphlet du Conseil des rabbins des colonies des territoires occupés. Ce document a été produit lors de la discussion publique portant sur la question de savoir si l'autorisation devait être accordée à Arafat de se rendre à Jérusalem et sur le mont du Temple.

D'après la Halakha, les élèves directs du rabbin Goren, quelques centaines en tout, sont tenus à accomplir ses décisions. Les colons, qui étudient chez d'autres rabbins, sont libres de cette obligation.

La publication de ce décret a soulevé les esprits en Israël. Quelques personnalités sont allées jusqu'à affirmer que le rabbin Goren, jadis une importante autorité spirituelle, avait perdu la raison. D'autres voulaient le faire passer en jugement pour incitation au meurtre et le condamner à une peine de prison. Sans se laisser émouvoir, Goren a réagi: «Je n'ai pas peur de la prison. Il existe dans l'histoire judaïque bon nombre de rabbins qui ont été incarcérés et qui, dans leurs geôles, ont écrit des livres et publié des décrets. Cela ne me dérangerait nullement si je devais partager leur sort.,, (Sur ce thème, lisez notre article intitulé «La visite d'Arafat à Gaza et à Jéricho»)

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08 / 1994
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Des armes atomiques en provenance de la Corée du Nord menacent Israël

Le programme nucléaire de la Corée du Nord ne met pas seulement en danger les pays voisins, mais également Israël; tel est le contenu du communiqué de Robert Walpol, vice-président du Centre de propagation des armes atomiques de la CIA, les services secrets américains.

D'après Walpol, la Corée du Nord veut vendre à la Libye des fusées à longue portée de type «Nodong», missiles dont déjà la Syrie et l'Iran se sont équipés. Ces engins, d'une portée d'environ 1000 km, peuvent être munis d'ogives atomiques.

La Corée du Nord s'efforce d'étendre la portée de ces fusées à 1300 km, ce qui permettrait à l'Iran de frapper directement Israël.

COMMENTAIRE

Est-ce par hasard qu'une telle menace émane de la Corée du Nord, un des derniers pays communistes? Certainement pas! Car, l'Ennemi n'ayant pas réussi, après septante années de communisme et de poing levé contre Dieu, à exterminer les Juifs - la preuve de l'existence de Dieu - le danger vient maintenant de la Corée du Nord, via l'Iran: une dernière tentative de vengeance en provenance de l'enfer pour faire disparaître, si la chose est possible, l'Etat hébreu détesté. Mais ce que le diable n'est pas parvenu à faire par Hitler et par les communistes, il ne le réalisera pas non plus présentement. Il essaiera une ultime fois quand il fondra sur Israël avec les armées de l'Antichrist. Mais il échouera une fois de plus quand le Seigneur mettra les pieds sur le mont des Oliviers et détruira cet Antichrist par le souffle de Sa bouche. Il sera alors Roi sur toutes les nations et établira Son règne de paix depuis Jérusalem. C.M.

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08 / 1994
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La fausse paix est en marche

Fin mai: rencontre de Rabin avec Hussein

Une rencontre secrète entre le monarque jordanien Hussein et le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin a permis une percée dans les négociations entre les deux pays. Cette rencontre a eu lieu à la fin du mois de mai à Londres, mais elle n'a été portée à la connaissance du public qu'à la mi-juin. Le résultat de ces entretiens: la décision de continuer les pourparlers de paix alternativement en Israël et en Jordanie, sans doute à Akaba et à Eilat. Les délégations de ces deux nations s'occuperont des questions de sécurité, de répartition de l'eau et de l'environnement. Selon des informations parues dans la presse israélienne, les deux Etats se sont mis d'accord par écrit pour collaborer pleinement dans la lutte contre le terrorisme. Cette situation n'est pas nouvelle; en effet, cette collaboration se faisait déjà auparavant, ais pas officiellement et formellement.

Un important chapitre des entretiens portera sur le tracé de la frontière entre les deux pays. La Jordanie exige que quelques corrections soient apportées à cette ligne, surtout dans la région d'Arava. Il semblerait qu'Israël soit disposé à se plier à ces exigences et à rétablir la frontière telle qu'elle était à l'époque du mandat britannique. Après le règlement de cette question, il sera envisagé de fixer un programme commun de tourisme entre Israël, la Jordanie et l'Egypte concernant la région du Golfe d'Eilat/Akaba. On souhaite aussi construire une route depuis Akaba en Jordanie jusqu'à Eilat dans la péninsule du Sinaï.

Les observateurs politiques accordent une grande signification aux bonnes dispositions de la Jordanie de rompre la barrière psychologique entre les deux pays et d'étendre les entretiens de Washington sur le Proche-Orient.

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Israël, Sharon