Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



Méditations sur le Cantique de Salomon



CHAPITRE 1er

Versets: 1, 2, 3 ,4, 5 & 6, 7, 8, 9 à 11, 12, 14, 15, 16 & 17.

VERS. 15.
Voici, tu es belle, mon amie, voici tu es belle! Tes yeux sont des colombes.

Qu'est-ce demandera quelqu'un, qui peut rendre un être souillé et défiguré par le péché, ainsi « beau» aux yeux de Jésus? Où, quand et de quelle manière, cela peut-il se trouver? Dans cette déclaration il y a tout ce qu'il faut pour remplir, jusqu'à la faire déborder, la coupe de bonheur de l'âme. Que seraient toutes les richesses, les honneurs et les gloires de ce monde, comparés à de telles paroles sorties d'une telle bouche ? C'est là, très certainement, la félicité suprême pour l'âme. Mon ami, l'Évangile de la grâce de Dieu fournit la réponse à ta question. Sache donc, qu'aussitôt qu'une âme est attirée à Jésus, elle est reçue par lui et placée dans la lumière de la présence de Dieu, dans la pleine valeur de son oeuvre accomplie, et dans l'incomparable beauté de sa personne adorable.

Telle est la grâce, «l'Évangile de Dieu touchant son Fils», pour quiconque croit. Quiconque croit est justifié. Et tous ceux qui croient sont «rendus agréables dans le bien-aimé» par l'oeuvre accomplie sur la croix. (Ephés. I, v. 6.) Son sang précieux purifie de tout péché. (1 Jean I, 7.)

Tout cela dira peut-être quelqu'un, je le crois, mais une place pareille, une telle bénédiction, peut-elle jamais être à moi? « Crois au Seigneur Jésus-Christ, et tu seras sauvé », telle est la réponse que la grâce, qui règne par la justice, fait à toute âme inquiète qui cherche la délivrance.

L'Évangile semble trop simple pour avoir besoin d'explication. Il repose tout entier sur la justice de Dieu. C'est une invitation à accepter, une voix d'amour qui supplie d'être réconcilié avec Dieu, une proclamation de pardon et de paix par Jésus-Christ. (Act. X, 36; XIII, 38-39.) Ce n'est point, remarquez-le, la promesse, mais la prédication du pardon et de la paix. Et cela fait une prodigieuse différence. Remarquez de plus, que ce n'est ni par la loi, ni par une oeuvre quelconque, accomplie par le pécheur, que l'âme est ainsi richement bénie, mais par Jésus-Christ. Du moment qu'un pécheur croit Jésus comme Sauveur, son pardon, sa justification et sa réconciliation sont proclamés par la fidélité de Dieu.

Prenons un exemple qui contienne une image des voies de Dieu, en grâce, avec le pécheur. Au chapitre troisième de Zacharie, nous voyons Joshua le grand sacrificateur debout devant le Seigneur. Il est un type des voies de Dieu, en grâce, à l'égard de Jérusalem.

Ce chapitre nous montre comment il se fait que l'épouse du roi soit ainsi « belle » à ses yeux. C'est important pour la question qui nous occupe. Il nous présente aussi l'histoire de tout pécheur sauvé par grâce. Joshua est vêtu de vêtements sales, et Satan est là pour s'opposer à lui. L'ennemi s'oppose toujours à la bénédiction des âmes; mais le Seigneur prend la défense de celui qui est sans défense. Il ne met point dehors celui qui vient à lui. Il tance l'adversaire et le réduit au silence:. il parle et agit en faveur de Joshua. C'est ce qu'il a fait toujours. Aie bon courage. Les vêtements sales sont ôtés; ses péchés sont tous pardonnés. Il ne reste pas un haillon qui puisse donner prise à Satan. Ainsi vêtu de nouveaux vêtements, il est purifié de toutes ses souillures. La plus belle robe est mise sur lui; et maintenant, combien il est beau! Mais ce n'est pas tout. Une tiare nette est placée sur sa tête. Sûrement «la beauté de l'Éternel notre Dieu » est maintenant sur lui ! Il est ce que Dieu l'a fait dans « les immenses richesses de sa grâce ». « À Celui qui nous aime et qui nous a lavés de nos péchés dans son sang, et nous a faits un royaume, des sacrificateurs pour son Dieu et Père; à lui la gloire et la force aux siècles des siècles ! Amen ! » La couronne royale et la couronne sacerdotale sont toutes deux à nous, - à nous en vertu de son droit. Voilà leur gloire ! La plus élevée, quant à la dignité, appartenant au caractère royal; la plus intime, quant au culte, appartenant au caractère sacerdotal. Et quelle douceur dans la pensée que l'oeuvre est tout entière de Dieu, du commencement à la fin, et qu'ainsi elle ne peut jamais faillir. «. L'Éternel a élu Jérusalem.... N'est-ce pas ici ce tison qui a été retiré du feu ?... J'ai fait passer de dessus toi ton iniquité.... Je veux te vêtir de vêtements neufs.... Et je dis: qu'on lui mette une tiare nette sur la tête.» C'est tout absolument de Dieu, par le Christ, Jésus, par le moyen de l'oeuvre de la croix. «Sans effusion de sang, il n'y a pas de rémission de péchés. » La grâce règne par la justice, Dieu est glorifié, la foi triomphe, Satan est confondu, et le pécheur, sauvé éternellement.

Il est une autre chose qu'il convient que tu saches, mon cher ami: si ton désir de posséder Christ et de jouir de sa faveur est réel et sincère, il doit y avoir déjà la grâce dans ton coeur. Il faut que le désir vienne de Christ. Là où il ne se trouve rien de plus que tout simplement l'action de la nature, on ne saurait soupirer ardemment après le Seigneur et sa faveur précieuse. La foi, le salut et le désir vont ensemble, quoique dans sa timidité, le croyant hésite souvent à dire : « Il est tout mon salut et tout mon désir. » La preuve la plus manifeste de l'existence de la vile divine dans l'âme, c'est lorsque le coeur est occupé de Christ ; le lien entre l'âme et Christ est formé et ne peut jamais être rompu. La foi seule en connaît la bénédiction. Oh ! reposez-vous sur Christ et demeurez en Christ.

Étant un avec Jésus crucifié, nous sommes un avec Jésus ressuscité. (Eph. II.) C'est là ce qui nous donne, à ses yeux, notre merveilleuse place. Tous ceux qui sont amenés à ce nouvel état de mort et de résurrection avec Christ, sont beaux comme Christ est beau. Seulement, qu'en toutes choses il a lui, la première place, selon qu'il est écrit: «Tu es plus beau qu'aucun des fils des hommes. » De là vient que les mêmes termes de tendresse et d'admiration sont appliqués à l'un et à l'autre, et que les mêmes choses sont dites de tous les deux, l'épouse étant le reflet de l'époux. Si les vêtements de l'épouse sont parfumés de myrrhe, il est dit de l'époux: « Tous tes vêtements sont parfumés de myrrhe, d'aloès et de casse. » Quel sujet béni cette grande vérité ouvre à notre méditation ! Uni avec Christ en tant que mort, ressuscité et glorifié! Que le monde noue paraît petit dans toutes ses relations, et sous toutes ses faces, quand nous le considérons du point de vue où la foi nous place réellement!

Ce qui est dit ici d'une manière prophétique, d'Israël ou du résidu: « Voici tu es belle, mon amie, » est vrai aujourd'hui dans un sens plus profond de l'Église de Dieu, la femme de l'Agneau. En même temps le grand principe du Cantique des Cantiques est commun à l'un et à l'autre. L'amour du Seigneur est parfait. Il a aimé l'Église; Il aime Israël, et au temps convenable, il créera dans le coeur de ceux qui font partie, de l'Israël de Dieu comme il l'a fait en ceux qui appartiennent à l'Église, des affections qui répondront parfaitement aux siennes. Aussi, la valeur de ce livre et son application aux chrétiens, sont-elles d'une haute importance. C'est la communion des coeurs. Néanmoins, il est toujours bon de se souvenir de la différence qu'il y a entre la position dans laquelle sera Israël au dernier jour, et celle qui appartient aujourd'hui à l'Église.

Quoique le temps des noces de l'Agneau ne soit as encore arrivé, la relation entre Christ et l'Église est déjà formée. Ainsi que l'apôtre le déclare: « Je vous ai fiancés à un seul mari pour vous présenter au Christ comme une vierge chaste. » (2 Cor. XI, 2.) Vérité bénie ! Mais connais-tu, ô mon âme, les affections qui appartiennent à cette étroite et tendre relation? Au lieu de l'incertitude pénible qui souvent agite l'esprit de ceux qui ne voient cette relation que pour plus tard, dans l'avenir, possèdes-tu cette affection calme et cette joie paisible qui découlent naturellement d'une telle union dans la jouissance de laquelle on est positivement établi ? Si cela est, ton coeur soupirera ardemment après la venue du Seigneur. L'affection est le vrai fondement de ce cri: « Viens, Seigneur Jésus. »

L'époux ajoute encore dans cet entretien « Tes yeux sont des colombes. » Il y a beaucoup d'instruction dans la manière dont l'Écriture nous associe avec la colombe. Depuis le huitième chapitre de la Genèse jusqu'à l'époque du Nouveau-Testament, la colombe occupe dans la Parole, une place intéressante. La première fois qu'il nous est fait mention de la colombe, c'est en rapport avec l'arche de Dieu et l'olivier; précieux types du salut et de la paix avec Dieu! Elle arracha, et retint ferme la feuille d'olivier, lorsque les jugements de Dieu couvraient encore la terre. Et tant que les eaux ne furent pas diminuées, elle ne trouva où poser la plante de son pied, et revint à Noé dans l'arche. Le monde sous le jugement n'était pas un lieu pour elle. Ensuite nous trouvons que de tous les oiseaux, la colombe seule était offerte en sacrifice sous la loi, et type du Seigneur lui-même. Le même type sert pour Christ et son épouse. Merveilleuse unité !

La colombe typifie encore le Saint-Esprit. «Et Jean rendit témoignage en disant: J'ai vu l'Esprit descendant du ciel comme une colombe, et il demeura sur lui. » On rapporte aussi que lorsque la colombe est éloignée de sa compagne, elle reste solitaire et gémit: «Je gémissais comme la colombe», et «nous ne cessons de gémir comme les colombes». (Es. XXXVIII, 14; LIX, 11.) Il semble que la colombe représente la simplicité, la pureté, l'innocence, la fidélité, et surtout l'attachement à son colombier. Quand l'oeil du chrétien est simple, chaste et fixé constamment sur Christ, on peut dire de lui : « Tes yeux sont des colombes. »

VERS. 16, 17.
« Voici, tu es beau, mon bien-aimé: oui tu es agréable ! Oui notre lit est verdoyant. Les solives de nos maisons sont des cèdres et nos lambris des cyprès. »

Cette réplique est d'une grande beauté. L'épouse ne parle point d'elle.; elle entend de quelle manière Christ exprime son amour et son admiration, mais elle ne dit pas un mot d'elle-même: pas même qu'elle est indigne d'un tel amour. Quelque profonde que soit son émotion, le moi est laissé de côté. C'est là l'humilité véritable. Nous pouvons parler de la méchanceté du moi, et de l'indignité du moi, et avoir un coeur rempli d'orgueil. La vraie humilité ne dit absolument rien du moi, soit en bien, soit en mal. Mais c'est une leçon difficile à apprendre. Christ est notre unique et parfait modèle. Ce bien-aimé Sauveur s'humilia: Il prit la dernière place. Le premier Adam s'éleva, et il fut abaissé. Le dernier Adam s'est abaissé lui-même et Dieu l'a haut élevé. Suis donc Jésus, ô mon âme! Attends-toi uniquement à Dieu, confie-toi en Lui. « Car quiconque s'élève, sera abaissé; et celui qui s'abaisse, sera élevé. » (Luc XVIII, 14. C'est là un principe d'une vaste application il s'étend à tous les détails de la vie, et son importance pratique est immense. On en voit tous les effets dans les deux Adam, et chaque jour il se montre dans les deux natures. La chair est toujours prête à écouter le mensonge du tentateur: «Vous serez comme Dieu »: tandis que l'homme spirituel est content de la place où Dieu l'a mis, jusqu'à ce qu'il dise: « Monte plus haut.»

Mais qu'en est-il du vieil homme, quant au chrétien ? Les Écritures disent clairement qu'il a pris fin à la croix: « Sachant ceci, que notre vieil homme à été crucifié avec Christ?»
-(Rom. VI.)) Cette parole est claire de même que celles-ci». « Or, ceux qui sont du Christ ont crucifié la chair avec les passions et les convoitises », et. « Je suis crucifié avec Christ, et je ne vis plus moi, mais Christ vit en moi; et ce que je vis maintenant dans la chair, je le vis dans la foi, la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi. »
-(Col. III; Gal. II.) Celui qui marche dans la lumière et l'efficace de cette grande vérité fondamentale, sera humble de coeur; la chair en lui sera mortifiée dans sa vanité et son orgueilleuse prétention; il manifestera l'esprit doux et humble de Jésus, lequel est d'un grand prix devant Dieu.

L'oiseau qui prend le plus haut son essor, bâtit son humble nid sur la terre, et celui qui chante avec le plus de douceur chante dans l'ombre alors que tout repose. L'alouette et le rossignol nous apprennent quelle gloire est accordée à l'humilité.

Lorsque Marie choisit la bonne part, elle s'assit humblement aux pieds de Jésus: et l'humble coeur de Lydie devint un temple convenable pour Dieu. La plus belle et la mieux parée est celle qui est revêtue d'humilité.

Le saint qui porte dans le ciel la plus brillante couronne se prosterne en humble adorateur; le poids de, la gloire le fait s'incliner le plus bas, alors que son âme s'élève le plus haut. La place la plus rapprochée du trône sera toujours le siège de l'humilité.

Lorsque Christ est l'unique objet que nous contemplons, le coeur est pleinement satisfait: il est assez riche pour prendre la dernière place, car il possède ce qu'il faut pour être heureux. Christ, non seulement est beau pour les yeux, mais il est aussi agréable au coeur. Beaucoup sont beaux, mais ne sont pas agréables, et beaucoup sont agréables et ne sont pas beaux; Christ est à la fois l'un et l'autre. Voici tu es beau, mon bien-aimé, oui, tu es agréable ! » Oh ! quel ensemble de qualités, quelles perfections, quelle harmonie divinement parfaite se trouve en Jésus ! En Lui et en Lui seul, le coeur trouve le repos, un tranquille et parfait repos. C'est pourquoi l'épouse ajoute de la manière la plus significative: «Oui notre lit est verdoyant. » Les verts pâturages et les eaux tranquilles de l'abondante grâce de Jéhovah sont depuis longtemps familiers à son esprit, comme les symboles expressifs du repos et du rafraîchissement dont jouissent les brebis de Christ sous les tendres soins du Berger. «L'Éternel est mon berger; je ne manquerai de rien. Il me fait reposer dans des parcs herbeux ; il me mène le long des eaux tranquilles. » « Des pâturages herbeux,... des eaux tranquilles » sont la nourriture et le breuvage journaliers de ceux dont les pieds suivent « les traces du troupeau ». Mais le berger ne dresse jamais sa tente en dedans des murailles de la ville, car il n'y a là ni pâturages herbeux, ni eaux tranquilles. C'est en dehors des sombres murs, au milieu des champs qu'il fait reposer son troupeau. Dans ce livre, « la ville », sans aucun doute, est le type du monde, le contraire des lieux célestes. L'épouse ne trouve que la honte et la souffrance lorsqu'elle est surprise dans la ville. Jamais l'époux ne se trouve là; ses retraites favorites sont les vignes, les jardins, les montagnes de myrrhe, les coteaux des drogues aromatiques et les vallées où fleurissent les lis.

Mais il y a dans les dernières phrases de l'épouse deux mots qui indiquent une pleine communion, mie communion heureuse, consciente d'elle-même, avec le «bien-aimé». Ce sont les petits mots: « notre », « nos ». C'est comme ces petits mots : «nous», et «avec» dans l'épître aux Ephésiens. Oh ! l'heureuse unité, unité bénie, glorieuse: « notre, nous, avec ». Unité éternelle avec Christ. Être un avec lui dans la vie, un dans la justice, un dans l'acceptation, un dans la paix, un dans le repos, un dans la gloire céleste, éternelle !

Certainement, les scènes de la terre les plus brillantes seraient sans joie, et la maison à plusieurs demeures le serait aussi, sans la présence du Seigneur bien-aimé, du divin époux du coeur. Mais voici les termes sûrs de la promesse: «Et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. » Et encore: «Afin que là où je suis, moi, vous, vous soyez aussi. » C'est assez, ô Seigneur ! C'est assez ! Avec toi, et comme toi! Considère soigneusement cela, ô mon âme ! Ici se trouve pour toi le repos, le parfait repos. Avec toi, et comme toi, Seigneur, pour toujours dans la maison du Père, et là, te voir dans ta gloire, telle est la parfaite mesure de notre félicité, de notre dignité, et de notre gloire éternelles !


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