Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



Méditations sur le Cantique de Salomon



CHAPITRE IV

Versets: 1, 8, 9 à 11, 10, 12 à 14, 16.

VERS. 16.
«Réveille-toi (vent du) nord, et viens, midi, souffle dans mon jardin, pour que ses aromates s'exhalent. »

Le moi « vent » est quelquefois employé dans l'Écriture, en rapport avec le Saint-Esprit ; et ce que nous présente ce verset, c'est comme si le Seigneur parlait en vue des différentes opérations de l'Esprit dans les coeurs de son peuple bien-aimé. « Souffle dans mon jardin pour que les aromates s'exhalent. » Il y a dans sa vigne des aromates; mais il leur faut quelque chose pour s'exhaler. Il vient précisément de se promener dans son jardin, de considérer ses délicieuses plantes et de les appeler par leur nom.

Il connaît bien chaque plante de sa vigne, quand elle a été plantée, quels soins elle a reçus, et quels fruits elle porte. (Voir Ps. LXXX, 15; Es. LXI, 3.)

Mais quelquefois il règne sur toute la plantation un calme de mort qui fait sentir sa pernicieuse influence tant aux vieilles plantes qu'aux jeunes. Les branches balsamiques ne cèdent pas au souffle de l'Esprit, en sorte que le riche parfum n'est point recueilli et emporté sur la brise. «Réveille-toi, nord, et viens, midi » ; tel est le cri que pousse maintenant le patient vigneron: « Souffle dans mon jardin. »

Un coup de vent du nord, ou les brises du midi, peuvent servir à réveiller, vivifier les saints du Seigneur, à les faire sortir de leur triste état d'indolence. Mais, oh ! la douce pensée ! Celui à qui appartient le jardin et qui connaît parfaitement toutes les plantes qui s'y trouvent, tient en sa main le souffle qui rafraîchit et le tourbillon qui balaie ; et c'est avec un soin parfait qu'il dispense à toutes ses tendres et précieuses plantes, dans la proportion convenable, le vent du nord et le vent du midi.

« Encore très peu de temps », et elles seront toutes transplantées dans le paradis de Dieu. Là, le vent du nord, si perçant, de l'affliction, du châtiment et de la discipline, ne sera plus nécessaire. Il n'y aura rien dans ces régions sans nuages pour flétrir la feuille, détruire le germe, brûler la fleur ou étouffer le fruit. Nous avons eu dans ce monde, assez, oh ! bien assez, de cette oeuvre si triste, si douloureuse. Viens, viens, Seigneur Jésus 1 Heureux jour, qui nous verra loin du désert où souvent l'épreuve arrive pareille à un coup de vent terrible, comme si elle voulait tout emporter, où souvent la souffrance remplit le coeur et la honte couvre le visage, parce que, faute de veiller et. de prier, nous tombons dans le mal. Mais alors, c'en sera fini (le tout mal; il n'y aura plus là de chagrin, plus de vers rongeurs. Plantés, enracinés dans le sol pur du ciel, désaltérés sans cesse par la source de l'éternel amour, nous fleurirons et porterons du fruit à la joie ineffable du coeur de notre Père, à la gloire de notre Seigneur, par la présence permanente de l'Esprit Saint avec nous et en nous.

Fais, Seigneur, que désormais mon coeur s'abandonne entièrement à la grâce ; qu'il cède à chaque souffle de ton Esprit, et qu'il y ait dans ma vie des fruits et un parfum de nature à te réjouir. Oh ! que je sois toujours en état de dire, « que mon bien-aimé vienne dans son jardin, et qu'il en mange les fruits délicieux ». Ces quelques mots sont les seuls qui sortent des lèvres de l'épouse dans cet admirable chapitre. Mais ce sont d'heureuses, de précieuses paroles. «Mon bien-aimé. » Elle est chez elle, et heureuse en présence de l'époux. Il est à elle, lui-même: elle le sait; elle en jouit. Il est son bien-aimé Seigneur et Sauveur. « Mon bien-aimé. » Mais lorsqu'elle parle du jardin, elle l'appelle « Son jardin», et du fruit elle dit: « Ses fruits délicieux. » C'est là le véritable terrain, ainsi que nous lisons ailleurs: « Mon bien-aimé avait une vigne sur un coteau fertile. Et il la fossoya, et en ôta les pierres, et la planta de ceps exquis ; il bâtit aussi une tour au milieu d'elle et y tailla aussi un pressoir. » Il dit encore en parlant de ses soins pour cette vigne qui s'est montrée si stérile pour lui : « Moi, l'Eternel, j'en prends soin; à tout moment je l'arroserai; de peur qu'on ne la visite, j'en prendrai soin nuit et jour. » (Es. V, XXVI.)

Dans le quinzième chapitre de Jean, le Seigneur parle de lui-même comme du « vrai cep », des siens comme des «sarments», et de son Père comme du «cultivateur», du vigneron. Quel spectacle merveilleux ! Le Père, regardant du ciel, contemple, sur tout le monde habitable, son propre Fils bien-aimé portant du fruit à sa gloire, par les nombreux sarments de ce cep exquis! Quel vaste vignoble! C'est par leur union avec le cep que les sarments portent du fruit. Quel délicieux spectacle pour l'oeil du Père! Quel objet de constante sollicitude pour son coeur! Mais aussi quelle joie, quand il voit les sarments ainsi vitalement unis avec son Fils « remplis du fruit de la justice qui est par Jésus-Christ à la gloire et à la louange de Dieu. » (Phil. I, 11.) «En ceci mon Père est glorifié que vous portiez beaucoup de fruits. » (Jean XV, 8.) (1).


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(1) Outre ces réflexions pratiques sur les vents du nord et du midi, remarque aussi, ô mon âme, pour tes méditations ultérieures, la fréquente allusion que font les écrits des prophètes au « roi du nord » et « au roi du midi ». Ces rois, l'un au nord et l'autre au midi de la Palestine, furent souvent mêlés aux événements de la Terre-Sainte. Aussi l'Esprit de Dieu nous a-t-il donné d'intéressants détails de leur histoire passée en
rapport avec les Juifs. (Voir Dan. XI.) Et touchant l'avenir, il a écrit, vers. 40, 41. « Et au temps de la fin le roi du midi heurtera contre lui (avec le roi sans loi, l'Antéchrist, qui règne alors dans le pays) : et le roi du nord fondra sur lui, (I'Antéchrist) comme une tempête avec des chars et des cavaliers, et avec beaucoup de navires; et (le roi du nord) entrera dans les pays et inondera, et passera outre. Et il viendra dans le pays de beauté, et plusieurs [pays] tomberont.» Cela, remarque-le, se passera « au temps de la fin », période à laquelle se rapportent surtout les scènes des cantiques, sujet de tes méditations. Un peu auparavant, et la comparaison était empruntée de l'Égypte (chapitre I, 9), puis du désert (Ill, 6), et maintenant du pays. Alors la longue, ténébreuse et lugubre nuit de la dispersion d'Israël sera presque finie. Le dernier et puissant roi du nord viendra à la fin « sur la noble montagne de la sainteté, et personne ne lui donnera du secours ». L'Antéchrist et ses alliés seront finalement détruits, Israël pleinement restauré, « et l'Eternel sera seul exalté en ce jour-là ». Jusque-là, quant aux événements extérieurs, nous avons le vent du nord et le vent du midi - l'épreuve et la bénédiction.

 

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