Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
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Méditations sur le Cantique de Salomon



CHAPITRE IV

Versets: 1, 8, 9 à 11, 10, 12 à 14, 16.

VERS. 1.
Voici tu es belle, mon amie: voici tu es belle! Tes yeux sont des colombes derrière ton voile; tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres, sur les pentes de la montagne de Galaad.

Dès que la femme eut touché le bord du vêtement de Jésus, la puissance qui était en lui déploya son efficace en elle (Marc V). Le doigt de la foi ne toucha pas seulement le bord du vêtement de Christ, il toucha aussi le ressort secret de son coeur que la foi seule pouvait atteindre : et tous les trésors de ce coeur furent ouverts à la foi. L'effet fut immédiat et parfait. « Et aussitôt son flux de sang tarit ; et elle connut en son corps qu'elle était guérie du fléau. » Elle était néanmoins sans la paix et le repos de l'âme, pour ne rien dire de la joie. Elle tomba aux pieds de Jésus « effrayée et toute tremblante ». Arrête-toi ici un peu, ô mon âme, et médite dans la solitude du sanctuaire, sur cette scène pleine d'instruction.

Est-il possible, je le demande, qu'un croyant possède toute la vertu qui se trouve dans le Seigneur et que pourtant il soit étranger à la paix? Il en fut ainsi de la chère femme qui nous occupe et dont la foi était grande. Et il en est ainsi, hélas ! de milliers d'enfants de Dieu en nos jours. Pour beaucoup il y a là dedans un mystère : comment faut-il l'expliquer ? Dans le cas de la femme, la chose est assez claire; et nous y trouvons aussi l'explication de tous les autres cas. Quoiqu'elle eût éprouvé relativement à son besoin extrême l'efficace de la puissance qui était en Christ, elle était encore étrangère aux pensées de son coeur envers elle. Ce qui lui manquait, c'était la connaissance de ce que le Seigneur pensait à son sujet : et c'est là ce dont a besoin tout pécheur, aussi bien que la femme. Christ ne refuse rien à la foi. La foi assure premièrement à l'âme ce qu'il est lui-même, et ce qu'il a à donner; mais le parfait repos de l'âme ne se trouve que dans la connaissance du coeur qui a fait l'abandon de tout afin de nous gagner à lui-même. C'est alors, et pas avant, que nous sommes dans le plein repos de son amour. Oh ! quel bonheur de connaître ses propres pensées à noire égard, de connaître son amour pour nous ! « Il m'a aimé et s'est donné lui-même pour moi !» C'est bien le chant le plus sublime dont nous ferons jamais retentir les »cieux.

Mais un coup d'oeil encore, ô mon âme, avant de la quitter, sur cette scène bénie. Arrête-toi, ne serait-ce qu'un instant, aux effusions de l'amour du Sauveur pour cette pauvre femme. Qui saurait le comprendre, l'amour qui brille dans ces Paroles : « Et il regardait à l'entour pour voir celle qui avait fait cela? » Quel amour ! Son coeur tressaille de joie ! Il a remporté le prix ! De toute éternité ses regards se portaient en avant sur ce moment bienheureux. Les oeuvres de Satan sont détruites, Dieu est glorifié; la grâce brille et la foi triomphe. Mais il faut que ses yeux s'arrêtent sur « celle qui a fait cela ? » Avec quel intérêt ses yeux la contemplent ! Et maintenant il se révèle lui-même à son coeur, et remplit son âme de la paix et de la joie de sa délivrance. « Ma fille » - expression de la relation la plus intime et la plus chère - le plus tendre des liens humains : « Ma fille, ta foi t'a guérie; va en paix, et sois guérie de ton fléau. » (Marc V, 34.)

Ces réflexions nous ont été suggérées par la méditation des sept premiers versets de ce merveilleux chapitre. Ici, le bien-aimé révèle d'une manière remarquable à celle qu'il aime, les pensées de son coeur à son sujet, au sujet de la beauté sans égale dont elle resplendit à ses yeux. Oh ! puissions-nous être réellement circoncis de coeur et d'oreilles pour recevoir et retenir à toujours les paroles que l'époux a choisies pour exprimer l'admiration que lui inspire son épouse ! Il s'assied, pour ainsi dire, et contemple avec ravissement et délices, chacun des traits de sa belle fiancée. Ensuite il lui dit ouvertement à elle-même son amour et son admiration. « Tu m'as ravi le coeur, ma soeur, mon épouse. » De pareilles louanges de la part de l'homme seraient extrêmement pernicieuses, mais sortant des lèvres de Christ, elles ne font que donner plus de profondeur à notre humilité et nous rendre plus semblables à lui. Elles inondent l'âme d'une joie calme et pleine de paix ; elles nous unissent plus étroitement à son coeur, et nous transforment davantage a sa ressemblance. Elles sont le fondement béni de la plus intime communion,

Après avoir, en termes généraux, donné au coeur de l'épouse l'assurance qu'elle est «belle» à ses yeux, Christ énumère sept traits particuliers qu'il a contemplés séparément et minutieusement avec de grandes délices : ses yeux, ses cheveux, ses dents, ses lèvres, sa joue, son cou, ses seins. Chaque trait étant parfait en lui-même, il voit en elle réunies la perfection et la beauté : « Tu es toute belle, mon amie, et en toi il n'y a point de tache. » Le soin minutieux qu'il met à la considérer manifeste l'intérêt et les délices sans bornes qu'il prend en elle. Le nombre sept aussi, suggère l'idée de quelque chose d'accompli, de parfait. Mais devons-nous nous en étonner, puisque la gratuité de l'Eternel notre Dieu est sur nous » ? (Ps. XC, 17.) Le croyant est parfait selon la perfection de Christ. On ne peut rien ôter à un croyant que sa mort avec Christ ne lui ait ôté et l'on ne peut rien lui donner qu'il ne possède en Christ, c'est pourquoi nous avons « dépouillé le vieil homme, et revêtu le nouvel homme qui est créé selon Dieu en justice et sainteté de la vérité. » (Eph. IV, 22-24.) Maintenant considérons rapidement chacun des sept traits à part.

« Tes yeux sont comme des colombes derrière ton voile. » Selon la loi cérémonielle, la colombe était un oiseau pur; c'était le seul de tous les animaux ailés qui fût offert en sacrifice sur l'autel de Dieu (voir la méditation sur le chapitre 1, 14) ; elle est l'emblème bien connu de l'humilité, de la chasteté, de l'innocence et d'un attachement extraordinaire à son colombier.

« Tes yeux sont comme des colombes. » L'oeil est un terme souvent employé dans l'Écriture pour désigner la lumière et l'intelligence spirituelles. «Si donc ton oeil est simple, tout ton corps sera éclairé. » Mais il y a dans les yeux de la colombe une particularité qu'il peut être dans l'intention du Saint-Esprit de faire servir à donner au croyant une leçon bien nécessaire: je veux dire son étonnante faculté pour voir de loin. On suppose qu'elle voit son colombier d'une distance immense. Emportée loin du lieu où il se trouve, on peut la voir, lorsqu'elle a été délivrée de sa cage, s'élever très haut, se tenir fermement dans l'air, jusqu'à ce qu'elle ait découvert son chemin pour retourner à sa demeure vers laquelle elle prend alors son vol d'une manière aussi directe que rapide. Oh ! que n'avons-nous cette puissance de vision lointaine et céleste, afin de pouvoir oublier les choses qui sont derrière et tendre avec effort vers celles qui sont devant, après avoir vu par la foi Jésus ressuscité. Christ est lui-même, personnellement, le but du chrétien, mais il faut que nous voyions « le but » avant de pouvoir prendre notre essor vers lui. Fixe d'abord tes yeux, ô mon âme, sur Jésus, l'homme ressuscité, exalté en gloire. Ensuite, tends avec effort au but, vers le prix de la céleste vocation de Dieu dans le Christ Jésus. » (Phil. III.) La comparaison est facile à comprendre; est-elle vraie de toi, ô mon âme? C'est ici la question, à quoi vises-tu? Que poursuis-tu dans ta course? Quelle direction suis-tu? Remarquez-le bien, les yeux rayonnants de l'épouse, regardent comme des colombes derrière son voile les yeux du bien-aimé remplis d'admiration, et ravissent son coeur: (des yeux sont comme des colombes derrière ton voile. »

« Tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres sur les pentes de la montagne de Galaad. » Il se peut qu'ici les termes de comparaison soient le poil long et luisant des chèvres qui broutent sur la montagne de Galaad, et la circonstance qu'elles apparaissent comme un troupeau, dans l'unité d'urne troupe paissant dans les riches pâturages des lieux élevés. L'effet, pour l'oeil, doit avoir été un sentiment de profusion dans chacune en particulier, et un sentiment d'unité dans l'ensemble. « Une longue chevelure », nous dit l'Apôtre, « est un voile, et une gloire pour la femme. » (1 Cor, XI, 15.)

Mais ne pouvons-nous pas voir aussi dans cette comparaison une allusion aux longs cheveux du nazaréen, type de la puissance dans l'Esprit ? La grande force de Samson gît dans ses sept tresses. Elles étaient le symbole de sa fidélité à son voeu, sa consécration à Dieu.

Tout croyant est un nazaréen pour Dieu, en Christ, et devrait l'être dans la pratique. «Je vous dis que je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu'à ce que le royaume de Dieu soit venir. » (Luc XXII, 18.) Tel est le voeu de nazaréat de notre bien-aimé Sauveur, et tout croyant, par cela même qu'il est un avec Christ, est placé sous son voeu. C'est là que gît la force du croyant, savoir, dans une sainte séparation conformément à la loi du nazaréat. Tout le temps que les sept tresses de Samson restaient non rasées, l'ennemi ne pouvait gagner aucun avantage sur lui. L'Esprit demeurait en lui avec puissance aussi longtemps qu'il gardait le secret de la communion avec Dieu. Mais, hélas! hélas! qu'il est difficile à un nazaréen de conserver ses tresses dans le sein d'une Délila ! Comment est-il possible, hélas ! que les doigts impurs d'une prostituée touchent jamais les tresses d'un nazaréen de Dieu ! Mets donc tous tes soins, ô mon âme, par la vigilance et la prière, à vivre et à marcher en séparation d'avec le monde, dans la communion avec Christ et dans la puissance de l'Esprit, pour que tes tresses ne soient pas rasées, et que tu ne trahisses jamais le secret de la communion.

« Tes dents sont comme un troupeau de brebis tondues, qui montent du lavoir, qui toutes ont des jumeaux, et pas une d'elles n'est stérile. » Ici, la comparaison est d'une exactitude et d'une appropriation parfaites pour tous les points. Dans les brebis tondues, nous voyons la délivrance des entraves du coeur naturel, la régularité, l'égalité; « qui remontent du lavoir », la pureté, la blancheur. Elles ont été lavées à la source qui ôte toutes les souillures. L'épouse peut maintenant manger le pain de vie, le vieux blé du pays, elle est dans la force de l'âge, et c'est du Messie ressuscité, exalté, glorifié, et qui vient, que son âme se nourrit. Aux yeux du' Seigneur il y a dans celle qu'il aime égalité, pureté, fécondité, rien n'y manque. Quelle bonté qu'il en soit ainsi, et qu'Il daigne nous dire lui-même qu'il en est ainsi ! « Mon âme, bénis l'Eternel, et que tout ce qui est au-dedans de moi bénisse le nom de sa sainteté. »

« Tes lèvres sont comme un fil écarlate, et ta bouche est agréable. » Comme le fleuve de la grâce de Dieu qui coule à travers ce monde provient du sacrifice de Christ à la Croix, il en devrait être ainsi de la conversation du croyant: « Je n'ai pas jugé bon », dit Paul, « de savoir autre chose parmi vous, que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié», et encore, « qu'il ne m'arrive pas à moi de me glorifier, sinon en la croix de notre Seigneur Jésus-Christ. » (1 Cor. II, 2; Gal. VI, 14.) Remarque soigneusement, ô mon âme, toute la force de ce trait dans la Sainte-Écriture, et puisses-tu présenter le cordon de fil écarlate, étant profondément pénétré dans toute la conversation de l'efficace du sang de Christ. De cette manière, ton « parler sera agréable» à ton bien-aimé, de même qu'aux pécheurs accessibles à la grâce de Dieu.

Rien ne saurait être plus dégoûtant pour l'oeil que les lèvres d'un lépreux; et telles sont pour Dieu les lèvres de l'homme naturel dans le péché. Sa lèpre est le type de l'état de péché de notre nature. Le lépreux devait « se couvrir la lèvre de dessus, et crier: Impur ! Impur ! Il demeurera seul, et sa demeure sera hors du camp. » (Lév. XIII.) Telle est, hélas ! la représentation fidèle de la triste condition morale de l'homme devant Dieu, quelque embaumées que soient les lèvres, ou gracieux le parler, pour notre commune nature. Mais quel changement lorsque nous sommes lavés dans le sang de l'Agneau ! À la place des lèvres blanches et écailleuses du lépreux, c'est la pure et profonde couleur écarlate du croyant pardonné, guéri et purifié. « Et quelques-uns de vous, vous étiez tels; mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus et par l'Esprit de notre Dieu. (1 Cor. VI, 11.)

Lorsque, dans une vision, Esaïe vit la gloire du Seigneur, il fut amené à se voir lui-même moralement comme un lépreux, et il s'écria: « Malheur à moi ! car je suis perdu ; car moi je suis un homme aux lèvres impures, et je demeure au milieu d'un peuple aux lèvres impures; car, mes yeux ont vu le Roi, l'Eternel des armées. Et l'un des séraphins vola vers moi; et il avait en sa main un charbon ardent qu'il avait pris de dessus l'autel avec des pincettes; et il en toucha ma bouche et dit: Voici, ceci a touché tes lèvres, et ton iniquité est ôtée, et propitiation est faite pour ton péché. » (Es. VI.)

L'éclatant cordon écarlate qui était attaché à la fenêtre de Rahab appelle tes méditations. Il parle avec force et distinctement de l'efficace du sang de Christ; mais pour le moment nous pouvons le laisser. Plus que jamais, ô mon âme, garde tes lèvres de tout ce qui gâterait leur vive fraîcheur aux yeux de Jésus, et aussi aux yeux des hommes. « Que votre parole », dit l'apôtre, «soit toujours dans un esprit de grâce assaisonnée de sel, afin que vous sachiez comment vous devez répondre à chacun. » (Col. IV, 6.)

« Ta joue est comme un quartier de grenade derrière ton voile. » Le quartier de grenade est choisi pour représenter les joues de l'épouse. On dit que ce fruit est délicieux au goût, et que lorsqu'il est ainsi rompu, il présente l'aspect d'une belle couleur rouge mélangée de blanc. Cette comparaison, je suppose, nous suggère l'idée de la modestie d'un coeur prompt à rougir de timidité et de pudeur.
Précieux changement pour la maison de Jacob qui représente l'épouse ! Il fut un temps où le Seigneur devait dire de son ancien peuple.

« Parce que je savais que tu es obstiné, et que ton cou est une barre de fer, et ton front, d'airain. » (Es. XLVIII, 4.) Quel changement opéré par la grâce ! Aujourd'hui, le Seigneur voit dans celle qu'il aime, la débonnaireté parfaite et un esprit de grâce plein d'humilité. La rougeur de ses joues est même cachée derrière son voile. « Ta joue est comme un quartier de grenade derrière ton voile.» Que dis-tu de ce trait, ô mon âme? Médite-le, et prie pour que ta parure « soit l'homme caché du coeur, dans l'incorruptibilité d'un esprit doux et paisible, qui est d'un grand prix devant Dieu. » (1 Pierre III, 3, 4.)

« Ton cou est comme la tour de David bâtie pour y suspendre des armures, mille boucliers' y sont suspendus, tous les pavois des vaillants hommes. » L'arsenal de David était orné des trophées de ses victoires. L'Eternel l'avait délivré de la main de tous ses ennemis et de la main de Saül. Il soumit ses ennemis de tous côtés, et prépara le chemin pour le règne de la paix sous Salomon son fils. Mais qu'étaient ces victoires comparées à celles de Christ? Tout le livre de Dieu peut être considéré comme les annales des victoires de Christ. Mais le cou de l'épouse, pareil à une tour, entouré de nombreux joyaux, symbolise les trophées qu'Il a remportés au-dedans du pays de Juda. Il est parlé d'Israël comme d'un peuple de cou raide, ayant le joug de la transgression sur son cou, et marchant avec impudence, la gorge découverte. Des figures pareilles représentent un triste état moral. Mais à présent, par la grâce du Seigneur, le changement est complet; parfaits sont les triomphes de son amour. Le joug de la transgression est brisé de dessus le cou de la fille de Sion. Au lieu d'être obstinée, et comme une barre de fer, elle est gracieuse, belle et imposante comme la tour de David. « Réveille-toi, réveille-toi, revêts-toi de ta force, Sion ! Revêts-toi de tes vêtements de parure, Jérusalem, ville sainte ! Secoue de toi la poussière, lève-toi, assieds-toi, Jérusalem; délivre-toi des chaînes de ton cou, captive, fille de Sion ! Le Seigneur prend plaisir à contempler le cou si beau de son épouse - tout chargé de colliers glorieux - « faits pour le cou de ceux qui partagent le butin. » La sainte liberté et le parfait bonheur de son peuple rappelleront à jamais les victoires de son amour. (Voir Esaïe LII, 1 et 2.)

« Tes deux seins sont comme deux faons Jumeaux d'une gazelle, qui paissent parmi les lis. » Ce trait gracieux, le septième, symbolise d'abord le développement moral et normal, la formation du coeur pour Christ, l'accroissement de l'amour dont il est l'objet; et, en second lieu, la nourriture fournie aux autres, le moyen par lequel on contribue à leur existence et à leur bénédiction. Le contraste entre l'épouse et « la petite soeur » du chap. VIII, 8, est remarquable et instructif. « Nous avons une petite soeur qui n'a pas encore de seins.» Quelques-uns pensent que le parfait développement de l'épouse, et l'absence de ce développement dans « la petite soeur » représentent la condition morale respective de Juda et d'Ephraïm, ou des deux tribus et des dix. La différence sera manifeste, quand les douze tribus seront rétablies. Mais les dix tribus n'en jouiront pas moins des résultats bénis de l'oeuvre accomplie, quoique Ephraïm doive demeurer étranger aux profonds exercices de coeur par lesquels Juda aura passé en rapport avec le Messie, et aussi, par conséquent, au développement moral et normal, fruit de ses expériences. C'est durant l'état de la captivité des dix tribus, que Christ a paru, et a été rejeté et crucifié; et c'est avant qu'elles soient assemblées de tous les pays et ramenées dans leur terre, qu'Il se fera connaître à Juda, comme venant de nouveau en puissance et en gloire. Au retour du Messie, le résidu sera composé principalement de ceux de la tribu de Juda. Les deux faons jumeaux d'une gazelle représentent l'unité d'esprit et de coeur qui désormais prévaut parmi tout Israël relativement à leur Messie si longtemps attendu. En paissant « parmi les lis», ils trouvent maintenant leurs délices là où ils trouvent les siennes. « Il paît parmi les lis. » Ce qui attire le coeur, ce qui forme nos affections pour Christ, c'est la manifestation qu'Il nous fait de Lui-même par le Saint-Esprit. Oh ! puissions-nous désirer de plus en plus un plus parfait développement de son amour dans nos coeurs !

Juda deviendra ainsi l'instrument de la nourriture et de la bénédiction, pour toutes les nations de la terre. «Réjouissez-vous avec Jérusalem, et égayez-vous à cause d'elle, vous tous qui l'aimez; tressaillez de joie avec elle, vous tous qui menez deuil sur elle; parce que vous téterez et serez rassasiés du sein de ses consolations; parce que vous sucerez et que vous vous délecterez de l'abondance de sa gloire. Car ainsi dit l'Eternel: Voici, j'étends sur elle la paix comme une rivière, et la gloire des nations comme un torrent qui se déborde; et vous téterez, vous serez portés sur les bras et caressés sur les genoux. Comme quelqu'un que sa mère console, ainsi moi je vous consolerai; et vous serez consolés dans Jérusalem. » (Es. LXVI, 10-13.)

En attendant le développement parfait de toutes les beautés de l'épouse, l'époux se retire dans les conseils de Dieu, la montagne de la myrrhe et la colline de l'encens ! C'est de là qu'il laisse tomber dans le coeur de l'épouse cette précieuse parole: «Tu es toute belle, mon amie, et en toi il n'y a point de défaut. »


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