En ce temps-là, la Bible André Chouraqui |
Plus qu'un livre: "un Etre vivant" Et depuis bientôt deux millénaires les couvents et les ghettos se rencontrent mystérieusement en cette garde d'amour, pour psalmodier, ici en latin, là en hébreu, les hymnes de pâtres d'Israël. Quelle saveur, quel pur diamant en l'âme de ceux qui ne renoncèrent jamais aux paroles reprises des lèvres mêmes de David, pour qu'ils aient ainsi traversé toutes les nuits, toutes les guerres, mus par le fol espoir de voir un jour, au bout des ténèbres, sur les saintes collines, un enfant se lever et chanter devant l'Arche. Ils avaient emporté ce livre dans leurs exils : ils vécurent dans leur chair, dans leur sang, chacun de ses versets. C'était écrit : ils le vivaient comme ils le lisaient, et c était aussi nécessaire de le vivre que de le lire. Il était leur drame et leur espérance, il les assumait. en même temps qu'il les crucifiait, car il détenait la clé de leur mystère : ils lui étaient attachés comme l'ombre à la lumière, comme la voix au chant; il chantait la promesse qu'ils allaient accomplir. Pour ce petit nombre, le Psautier vivait dans sa vraie langue. Une langue pleine de pouvoirs.
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En ce temps-là, la Bible Dom J. GOLDSTAIN |
Une recherche de forme encore très appréciée en Orient: LE POEME ALPHABETIQUE Encore que quelques-uns de nos grands poètes aient parfois démontré leur maîtrise de la langue et l'alacrité de leur talent par de tels exercices, l'acrostiche n'a jamais été chez nous un genre particulièrement prisé dans les oeuvres poétiques de style noble. Il en fut autrement dans les littératures antiques, surtout en orient où l'on rencontre des poèmes de ce type un akkadien, la plus ancienne langue sémitique connue, et certainement très antérieure au Vlle siècle av. J.-C. Nombre d'auteurs arabes ou syriaques d'époques relativement récentes se sont d'ailleurs encore plu è composer des chants d'inspiration fort élevée en commençant eux aussi chaque vers ou chaque strophe par une lettre imposée. Depuis toujours la poésie s'exprime selon des règles qui servent d'abord la mélodie et le rythme mais tendent également, avec plus ou moins de rigueur, à rendre l'oeuvre plus précieuse en lui donnant une forme plus recherchée, plus digne, plus riche que celle du langage banal. |
En ce temps-là, la Bible Don J. GOLDSTAIN |
Les poèmes sacrés dont cent générations ont fait la prière universelle Les psaumes sont des poèmes. On ne saurait les aborder %,avec cet « esprit de géométrie » qui tente si fort les raisonneurs, soucieux seulement de découvrir le moyen de démontrer les vérités qu'ils possèdent déjà. Ce ne sont pas des arguments logiques que propose la poésie, fût-elle sacrée, mais des évocations, des suggestions, des impressions, des émotions : la vie dans toute sa complexité, sa richesse et sa puissance. On ne raisonne pas avec la vie, pas même la vie spirituelle, on l'accueille et on la ressent au plus profond de soi-même. Aussi saint Augustin donne-t-il ce conseil : « Si le psaume prie, priez; s'il gémit, gémissez; s'il rend grâces, rendez grâces; s'il espère, espérez; s'il craint, craignez; car tout ce qui se trouve écrit là est comme notre miroir. » Quand le croyant veut s'instruire, il ouvre les autres livres de la Bible. Mais quand il veut simplement épancher son coeur devant Dieu, c'est aux psaumes qu'il demande ses formules.
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En ce temps-là, la Bible J. DHEILLY |
Les psaumes du règne Certains chants du psautier résonnent de l'écho d'une action grandiose, résultat d'une intervention toute-puissante de Dieu dans une entreprise neuve. On les dit « Psaumes du Règne » ( Ps. 46, 92, 94, 95, 96, 97 et 98 (47, 93, 95, 96, 97, 98 et 99 de l'hébreu). La plupart figurent parmi ceux qu'on va lire dans les pages qui suivent. On peut les dater, dans l'ensemble, du retour de l'Exil, et plus précisément du VI ème siècle avant notre ère. Le nom donné à ces hymnes de louange tient à leur contenu, nettement orienté par l'idée du Règne de Dieu. « Le Seigneur règne 1), telle est la proclamation par laquelle débutent les psaumes 92, 96 et 96. « La Seigneur est un grand roi sur toute la terre »,'dit encore le psaume 46. Comment comprendre pareille expression? Habituellement, nous aurons encore l'occasion de le constater, les écrivains bibliques, depuis le prophète Isaïe (VIII, S. av. J.-C.), Parlaient plutôt du règne du Messie. Le changement est dû en partie à des raisons politiques : à l'époque de la domination Persane, On met en veilleuse l'idée et le mot de Messie, aux harmoniques trop nationalistes, que la puissance occupante ne saurait tolérer. On supprime donc la mention de l'intermédiaire et l'on parle seulement du Seigneur. |
En ce temps-là, la Bible |
Les Psaumes: prières communes d'Israël et de l'Eglise Les psaumes et autres cantiques de l'Ancien Testament, par le simple fait que l'Église les utilise comme un des éléments les plus essentiels de sa prière, posent avec acuité certains des problèmes majeurs de l'interprétation de l'Ancien Testament à la lumière du Nouveau, et plus particulièrement celui de savoir dans quel sens le Nouveau Testament accomplit l'Ancien sans toutefois l'abolir pour autant. Il est évident que bien des circonstances auxquelles se réfère la prière des psaumes, par exemple son intérêt constant pour Jérusalem, ou pour le roi israélite, ou encore pour le rituel du Temple, et plus clairement encore certains des sentiments Ou s'y expriment, comme le dis, d'une vengeance définitive sur les oppresseurs du peuple de Dieu, ou d'un salut qui ne soit pas seulement spirituel, mais comme incorporé à la vie présente, pourraient tendre à nous faire considérer la prière des psaumes comme une prière simplement dépassée pour les chrétiens. Cette dernière conclusion ne s'imposerait que si on s'enfermait, bien à tort, dans une interprétation étroitement littéraliste, à laquelle l'Église s'est toujours fermement opposée. Elle suit d'ailleurs en cela la tradition constante de la synagogue, et, avant elle, l'usage fait, dans l'Ancien Testament lui-même, des expressions les plus anciennespour désigner les réalités les plus neuves.
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Texte intégral |
Le livre de Ruth n'est pas seulement un livre poétique Tandis que la Bible juive place ce livret très court, dont la poésie n'a pas fini de charmer le lecteur, dans sa section poétique, et sapientielle (celle des livres qui surtout «enseignent» une sagesse), les traductions grecque et latine l'ont inséré entre le livre des Juges et ceux de Samuel; sans doute parce que Booz et Ruth sont les ancêtres de David dont on va ensuite parler. Les traductions modernes lui ont gardé cette place. En réalité, la rédaction du livre est plus tardive que celle des livres de Samuel : en pense généralement qu'elle date des alentours de 450 av. J.-C. Le milieu social évoqué, quelle que soit l'époque précise d'Israël, n'est pas sans intérêt. Les riches propriétaires, comme Booz, gèrent d'importantes exploitations agricoles et utilisent une main-d'oeuvre saisonnière. Ces notables des petites cités rurales tranchent sur l'ensemble de la Population; celle-ci est surtout constituée de pauvres comme Ruth. Des Pauvres qui le sont parfois devenus par le jeu de l'accumulation des terres entre quelques mains. C'est contre cela précisément que lutte la Loi, grâce aux dispositions prévues pour les années jubilaires et sabbatiques. L'histoire entre dans l'Histoire Mais J'allure générale est celle d'un conte populaire. Pourtant il n'est pas impossible que le fond soit historique; de fait, les traditions juive et chrétienne ont gardé les noms de Booz, de Ruth, d'Obed et de Jessé comme ceux de membres illustres de la famille du roi-prophète. De plus, sous la poésie du récit, se fait jour l'intention de l'autour : celui-ci veut réagir contre l'interdiction - trop absolue à son gré - d'épouser des femmes étrangères. Et il faut reconnaître que son argument est de taille : ainsi que nous l'avons déjà souligné, Ruth la Moabite est devenue l'arrière-grand-mère de David! Dieu manifeste ainsi, clairement, que l'élection du peuple d'Israël n'est pas le dernier mot de son dessein de salut. --------------------- Le livre de Ruth suit le Cantique des cantiques dans les Bibles hébraïques. Pour la tradition juive il fait partie des « cinq rouleaux », ou écrits de dimension restreinte, lus à certaines fêtes. La liturgie synagogale prévoit la lecture de celui-ci à la Pentecôte. |
La Bonne Nouvelle -
4/92-5/92-1/93
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La seconde épître de Pierre 1 ère partie I.) INTRODUCTION: II Pierre 1 :1 -2
- Simon: nom de naissance de l'apôtre, vient en premier et rappelle la grâce de Dieu qui cherche et sauve ce qui est perdu, transforme des hommes sujets à la faiblesse, de lâches renégats en témoins courageux. - Pierre: serviteur et apôtre de Jésus-Christ, n'oublie pas ce qu'est Simon, fils de Jonas. Il s'adresse à des hommes qui, étant tentés, peuvent tomber, mais étant tombés peuvent être rétablis, comme il l'a été lui-même, par le Seigneur Jésus -Christ. Rétabli spirituellement et moralement; plus encore: rétabli dans une charge au sein de l'Eglise. Cf. Jean 1 :42; Luc 22:31-34, 54-62; Jean 2 1 : 1 5-1 9.
II.) LES RESSOURCES DE LA GRACE DIVINE:
2 ème partie III.) L'ÉPANOUISSEMENT DE LA FOl VERS LE BUT FINAL
CONCLUSION 3 ème partie IV L'ATTITUDE QUE DOIVENT PRENDRE CEUX QUI ATTENDENT L'AVENEMENT DU SEIGNEUR
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Promesses Jean CHOPARD |
La 8 ème lettre aux 7 églises A 7 églises d' Asie mineure du 1er siècle de notre ère, le Chef de l'Eglise a fait adresser par Jean des messages en rapport avec l'état et la situation de chacune d'elles (Apoc 2-3). A chacune il se présente sous l'aspect convenant au message qu'il lui destine. A toutes il affirme d'entrée sa parfaite connaissance de ses circonstances. Louanges, reproches, avertissements, appels à la repentance ou à la persévérance précèdent une promesse et un renvoi à ce que l'Esprit dit aux églises. Outre ces lettres particulières, propres à chaque église destinataire, une 8 ème leur est commune; il en émane un message général, valable pour l'ensemble de toutes les églises aussi bien que pour l'Eglise de Christ dans tous les temps et tous les lieux (Apoc 1. 4-6). Toute lettre comporte 4 éléments : un auteur, un destinataire, un message et un but. Nous les trouvons réunis dans celle qui va nous occuper.
1. L'AUTEUR Il se présente comme Jean : - serviteur (ou esclave) de Jésus-Christ (Apoc 1.1), - frère des destinataires (1.9), - parmi les prophètes (22.9), sans se désigner plus précisément. Aussi la tradition apostolique unanime a-t-elle reconnu en lui l'apôtre Jean, celui qui, dans son évangile, se fait connaître seulement comme le disciple que Jésus aimait. Mais Jean n'apparaît que dans le rôle d'un rédacteur sur ordre (Apoc 1.11,19) et non comme l'auteur véritable de cette extraordinaire révélation.
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psaumes, temps