Courtes méditations

(1894)
Benjamin Couve
Texte intégral

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FATIGUÉS

Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés.

(Matthieu, XI, 28.)

Cette invitation de Jésus a consolé bien des coeurs : on petit dire qu'elle s'adresse à tous, car il n'est personne, même le plus robuste de corps ou d'âme, qui, à un jour donné, n'ait pu la prendre pour lui. Mais il semble qu'elle a une opportunité spéciale à certaines époques comme en certaines conditions particulières.

Il y a des périodes d'enthousiasme hardi et de joyeuse espérance. Il y a des périodes d'affaissement et de langueur, où chacun respire un air débilitant et participe de l'universelle lassitude. Ne sommes-nous pas à une de ces heures? Ne semble-t-il pas que, après beaucoup d'agitations et d'expériences, nous nous sentions une grande fatigue et nous éprouvions tous, plus ou moins, comme une courbature morale?

Les révolutions politiques, les discordes sociales, les luttes et les controverses religieuses ont créé un état d'âme qui n'est pas nouveau, car l'Ecclésiaste avait connu quelque chose d'analogue, mais qui produit l'inaction et l'affaissement. 11 semble qu'on ait fait le tour des choses, qu'on soit allé au fond des systèmes, qu'on ait épuisé toutes les combinaisons et qu'on ait reconnu l'inanité, le néant de toutes. On se croit sage, parce qu'on a fait du mot vanité le résumé de toute sagesse.

Dieu ne veut pas cela. Qu'un Oriental désabusé, las d'avoir questionné sans obtenir de réponse et de ne trouver à tant de problèmes posés aucune solution qui le contentât , ait poussé, il y a quelques milliers d'années, vers un ciel fermé ou à peine entrebâillé, le cri de son découragement, cela s'explique ou s'excuse; mais que nous, plus heureux, plus bénis, à qui les cieux sont ouverts et la lumière révélée, nous répétions ce mot de la lassitude : « C'en est assez; » et que nous le disions, non pas un jour comme Moïse, comme Élie, comme Jonas; mais sans cesse, ainsi qu'une devise lugubre, cela n'est point permis. N'entends-tu pas, mon coeur, la voix qui dit : « Viens à moi, fatigué... » ?

Mais c'est un effort pour le fatigué que d'aller à Lui : cette démarche même suppose une résolution, puis un acte, et comment le fatigué pourra-t-il se décider et se mettre en route? Sa lassitude même n'est-elle pas l'obstacle?

Il est vrai. Mais si Jésus ne peut me dispenser de l'effort, s'il exige de moi que je réponde à son appel et que j'adhère à sa volonté, il me communique, par sa parole même, l'énergie qui nie manque. Quand il dit : venez, cette invitation porte en elle une vertu attirante; quand il dit - à moi, il montre en sa personne sacrée et divine tant de raisons d'aller à Lui, tant d'amour pour se concilier notre amour, que cette communication anticipée de Lui-même nous fortifie; quand il dit : vous qui êtes fatigués, il le dit avec une clarté si révélatrice, avec une compassion si tendre, avec une insistance si charitable, que le fatigué se lève, va vers Lui et, déjà tiré de son accablement, achève de trouver en Lui le repos.


En ce temps-là, la Bible

No 7 1 page II.
Cardinal Daniélou

 

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Le signe de Jonas

Auteur d'une étude d'ensemble sur les « figures de la résurrection » du Christ, dans l'écriture, le Cardinal Daniélou a bien voulu proposer ici à nos lecteurs le fruit de ses réflexions sur le fameux « signe » réclamé à Jésus par quelques-uns des scribes et des Pharisiens qui, sincèrement ou non, se montraient désireux de tenir de lui une preuve de sa mission divine (Évangile de Matthieu, chap. 12, vers. 38-40).

Génération mauvaise et adultère qui réclame un signe !

Il ne lui sera pas donné d'autre signe que celui du Prophète Jonas. De même que Jonas demeura dans le ventre du poisson trois jours et trois nuits, de même le Fils de l'homme demeurera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre. » Telle est la réponse du Christ lui-même à ceux qui l'interrogent.

L'auteur du livre prophétique de l'Ancien Testament met sur les lèvres de Jonas, alors qu'il se trouve en quelque sorte enseveli « dans le ventre » du grand poisson, un psaume qui rappelle les. plus beaux du psautier, et qui est l'expression de la supplication que l'homme fait monter du fond de l'abîme de la mort pour implorer sa délivrance :

« Les eaux m'ont pressé de toutes parts, à m'ôter la vie ! L'abîme s'est creusé autour de moi, les flots recouvraient ma tête.

Je suis descendu jusqu'aux racines des montagnes, les verrous de la terre se sont fermés sur moi pour toujours, mais tu relèveras ma vie de la corruption, Yahvé mon Dieu ! » (Jonas, chap. 2, vers. 6-7).

Le poisson devient ici le dragon de la mer, le monstre mythique, qui est dans la Bible l'un des symboles de la mort : « Du ventre de shéol, j'ai crié. »


Nouvelles d'Israël

11-12 / 98
NORBERT LIETH

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Voici le signe de Jonas

«Il leur répondit.- Une génération méchante et adultère demande un miracle, il ne lui sera donné d'autre miracle que celui du prophète Jonas. Car, de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre d'un grand poisson, de même le Fils de l'homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre» (Matth. 12,39-40).

Le monde s'est toujours demandé: «Comment accepter l'idée de la mort?» Les individus, la science et la médecine se posent cette question: «Comment résoudre l'angoissant problème de la mort?»

Quelqu'un a trouvé la solution: Jésus-Christ. Lui, qui est la vie même, a vaincu la mort. Et Il dit à chaque être humain: (je vis, et vous vivrez aussi» Jean 14, 19).

Dans le cadre de ce thème, nous considérerons les points que voici:

Un survol de l'histoire juive

1. Le rétablissement national d'Israël

2. La restauration spirituelle d'Israël

Jésus et l'histoire de Jonas

Le message de Dieu à l'humanité

Jésus dans l'histoire de Jonas

Le message de Dieu à l'humanité

© Nouvelles d'Israël


Appel de Minuit

11/98
NORBERT LIETH

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Voici il y a ici plus que Jonas

A mon sens, le livre de Jonas présente prophétiquement l'histoire du salut depuis la venue de Jésus jusqu'à Son retour. Nous pouvons y voir également la restauration nationale et spirituelle d'Israël.

Le Seigneur Jésus fit, un jour, très concrètement référence à Jonas. Les pharisiens et les scribes Lui ayant demandé un signe, Il répondit: «Les hommes de Ninive se lèveront au jour du jugement avec cette génération et la condamneront, parce qu'ils se repentirent à la prédication de Jonas; et voici, il y a ici plus que Jonas» (Matth. 12, 41). Des paroles à les toucher en plein coeur!

Chaque fois que la Bible emploie «voici» ou «en vérité» (Amen), c'est parce que l'Esprit Saint veut tout particulièrement souligner une vérité de l'Ecriture. Ainsi, lorsque Jésus, se désignant du doigt, affirme: «Voici, il y a ici plus que Jonas», Il entend bien davantage qu'un fait historique; Il pense à Sa personne qui se situe au-dessus de tout.

Bien que Jonas fût très loin d'être un homme parfait - un caractère faible, capricieux et désobéissant -, il est, sous un certain angle, un type de Jésus-Christ. Il est le seul prophète avec qui Jésus a établi une comparaison avec Sa propre personne.

En s'appuyant sur le livre de Jonas, Il déclara en même temps que cet écrit était prophétique. Car, après avoir qualifié Sa génération de «méchante et adultère», Il dit: «.. il ne lui sera donné d'autre miracle que celui du prophète Jonas» (Matth. 12, 39).

Un survol de l'histoire juive


Nouvelles d'Israël

08 / 1994
NORBERT LIETH

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Paraboles prophétiques - Le bon grain et l'ivraie

«Il leur proposa une autre parabole, et il dit. Le royaume des cieux est semblable à un homme qui a semé une bonne semence dans son champ. Mais, pendant que les gens donnaient, son ennemi vint, sema de l'ivraie parmi le blé, et s'en alla. Lorsque l'herbe eut poussé et donné du fruit, l'ivraie parut aussi. Les serviteurs du maître de la maison vinrent lui dire: Seigneur, n'as-tu pas semé une bonne semence dans ton champ? D'où vient donc qu'il y a de l'ivraie? Il leur répondit:

C'est un ennemi qui a fait cela. Et les serviteurs lui dirent: Veux-tu que nous allions l'arracher? Non, dit-il, de peur qu'en arrachant l'ivraie, vous ne déraciniez en même temps le blé....

Il s'agit dans cette seconde parabole du déroulement de l'histoire du salut dans ce monde jusqu'au jugement terminal. On peut naturellement l'appliquer aux (presque) deux mille ans qui se sont écoulés depuis la naissance de Jésus; mais l'accent y est mis tout particulièrement sur les jugements qui se produiront à la fin du temps de la grâce. Il est donc ici question essentiellement de ce qui se passera immédiatement avant la fin de l'ère où nous vivons. Nous pouvons à juste titre affirmer que nous sommes parvenus au terme de ladite époque: en effet, Dieu a recommencé à visiter Israël, à se tourner de nouveau vers Son peuple de l'alliance et à se rapprocher de Jérusalem.

Plusieurs éléments de cette parabole de l'ivraie et du bon grain s'imposent à notre attention:

1. Nous y trouvons à peine mentionnée l'Eglise du Seigneur. L'allusion qui y est faite est fort floue. Nous y reviendrons plus tard.

2. Nous devons voir dans la «bonne semence» les «enfants (les fils) du royaume» (v. 38), et non pas l'Assemblée qui aura alors déjà été enlevée.

3. Il s'agit dans cette parabole de l'entrée dans le «royaume du Père» (v. 43). Il est question là du règne de paix de mille ans qui s'ouvrira lors du retour en gloire de Jésus-Christ pour s'établir sur la terre. Dans ce royaume, le bien sera séparé du mal (v. 41).

L'Eglise ne connaîtra pas ce tribunal où il sera décidé qui pourra entrer dans le royaume terrestre de Jésus-Christ, et qui sera repoussé. A cet instant-là, l'Assemblée, enlevée avant la grande tribulation, sera revenue de la gloire céleste avec le Seigneur Jésus.

I. A la fin cette ère

II. Quand le temps de la moisson commencera-t-il?

III. Que se passera-t-il au temps de la moisson, a la consommation du siècle?

IV. Gardons-nous de tout mélange!

© Nouvelles d'Israël


Nouvelles d'Israël

10 / 1994
NORBERT LIETH

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Paraboles prophétiques - parabole du levain

«Il leur dit cette autre parabole: Le royaume des cieux est semblable a du levain qu'une femme a pris et mis dans trois mesures de farine, jusqu'à ce que la pâte soit toute levée. Jésus dit a la foule toutes ces choses en paraboles, et il ne lui parlait point sans parabole, afin que s'accomplit ce qui avait été annonce par le prophète: J'ouvrirai ma bouche en paraboles, je publierai des choses cachées depuis la création du monde'» (Matth. 13, 33-35).

Tout comme dans la parabole précédente, où nous voyons le petit grain de sénevé dégénérer en un arbre immense, le levain, dont question ici, typifie quelque chose de négatif. Il ne représente pas l'aspect positif de la vie ou l'influence bénéfique du christianisme, mais tout à fait le contraire. Nous essaierons de méditer cette parabole à la lumière de l'Ecriture afin d'en saisir le sens profond. Dans la similitude qui nous a occupés la fois passée, nous avons écrit ceci: le grain de sénevé = le vrai christianisme, et l'arbre = le christianisme dégénéré. Le Seigneur parle maintenant du levain et de la farine.

Que les paraboles aient un contenu prophétique et recèlent les conseils de Dieu, Jésus l'affirme en Matthieu 13, 35, où il est dit: «J'ouvrirai ma bouche en paraboles, je Proférerai des choses qui ont été cachées dès la fondation du monde» (version Darby). Nous restons confondus devant la grandeur du Dieu d'Israël, devant la profondeur de Ses pensées de salut et devant l'étendue de Sa sagesse dans Ses desseins concernant Israël et les nations. Nous vivons actuellement à une époque où le Seigneur veut donner une plus ample révélation de Ses plans dans Sa Parole prophétique (cf. Dan. 12, 4). Il est écrit en Esaïe 46, 9-10: «Souvenez-vous de ce qui s'est passé dès les temps anciens; car je suis Dieu, et il n'y en a point d'autre; je suis Dieu, et nul n'est semblable à moi. J'annonce dès le commencement ce qui doit arriver, et longtemps d'avance ce qui n'est pas encore accompli; je dis: Mes arrêts subsisteront, et j'exécuterai toute ma volonté. » Heureux celui qui écoute cette parole de Dieu! L'Eternel dit à ce propos par la bouche d'Esaïe: «Je l'ai dit, et je le réaliserai ... Ecoutez-moi» (v. 11b-12a).

I. La farine est une image de la pureté en Christ

II. Le levain est, dans toute l'Ecriture, une image du péché

III. La partie prophétique de la parabole

IV. L'application au plan personnel

© Nouvelles d'Israël


La Bonne Nouvelle

3/93

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Semons sans nous lasser!

Texte: La parabole du semeur, Mat. 13:4-9.

À la lecture de cette parabole, nous pourrions nous dire: «Quel drôle de semeur! Ne pouvait-il pas veiller où il jette ses graines? Cet homme ne s'est-il pas organisé un beau gâchis?...» Il semble que c'était la façon de faire à l'époque et dans ces régions: on semait large, on retournait la mince couche de terre... et on laissait venir!

En méditant cette parabole, nous nous arrêtons habituellement aux quatre qualités de terrain, symbolisant la réceptivité du coeur humain à l'égard de la Semence de Vie qu'est l'Evangile. Or, Jésus appelle lui-même cette parabole «la parabole du semeur» (v. 18). N'est-ce donc pas sur lui, c'est-à-dire sur sa personne et sur sa façon de travailler que Jésus voulait attirer l'attention de ses disciples? Pour leur enseigner quoi? Des choses qui nous seront utiles à nous, qui voulons également être des «semeurs de la Parole», des proclamateurs de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ!

En quoi notre semeur est-il exemplaire? Nous trouvons ici un homme qui est prêt à faire son travail, à jeter en terre la semence dans la confiance qu'elle lèvera. En faisant cela, il ne cessera pourtant pas d'être réaliste: il sait très bien que tout ne lèvera et ne croîtra pas pareillement. Il est conscient des risques de perte: les oiseaux, les pierres, la chaleur, les épines... Mais ce n'est pas ce qui saurait l'arrêter!

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 Jonas, parabole