En ce
temps-là, la Bible
No
74
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La Palestine du temps où
vécu le Christ
En l'année 63 avant notre
ère, Pompée achevant la conquête de
l'Asie Mineure s'emparait de Jérusalem et soumettait
à Rome le petit État juif sur lequel
régnaient toujours les princes grands prêtres
asmonéens de la dynastie issue des Maccabées
(voir No 40, page Vil). Désormais la Palestine sera
rattachée aux territoires voisins pour former la
province romaine de Syrie. Jusqu'en 70 (destruction du
Temple), elle connaîtra plusieurs types
d'administration, toujours sous le contrôle de
Rome.
DE 63 A 40 AVANT J.-C.
Un régime théocratique :
le grand prêtre est reconnu comme ethnarque («
chef », « gouverneur ») des Juifs.
DE 40 A 4 AVANT J.-C.
Un régime royal : Hérode
le Grand est nommé, par le Sénat de Rome, roi
des Juifs. Il rassemble sous son autorité tous les
territoires de Palestine et une partie de ceux de
Transjordanie. La Décapole, qui groupe dix villes
hellénistiques et quelques autres cités font
pourtant exception; elles gardent leur autonomie, à
son égard du moins.
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En ce
temps-là, la Bible
No
67 page IV.
Dom J. GOLDSTAIN
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La porte orientale
Après l'exil, personne n'a
jamais tenté de construire réellement sur le
terrain le Temple très idéal de la vision
d'Ézéchiel (chap. 40-44), toi que l'a
imaginé le Prophète. C'est que la Conception
de ses plans est bien plus d'ordre théologique
qu'architectural
La symétrie caractérise
l'ensemble de l'ouvrage ; les masses se détachent
bien « en ligne », bien « au carré
» : la recherche d'un symbole de perfection est
évidente. Il en est d'autres, et de plus subtiles.
Ainsi le chapitre 44 (vers. 1 et suivants) commence par une
remarque dont l'importance peut échapper si l'on ne
connaît les prolongements assez inattendus que lui
attribuent les traditions juive, chrétienne et
même musulmane : « Il me fit venir à la
porte extérieure du sanctuaire, celle qui regardait
vers l'orient; elle était fermée...
»
Si elle doit rester close aux
prêtres comme aux fidèles, c'est qu'elle est
sanctifiée comme mémorial du divin «
passage » : par la porte orientale, le prophète
a vu sortir du Temple (chap. 1 0, vers. 1 8) et de la ville,
« la gloire de Dieu » c'est par là aussi
qu'il la vit rentrer (chap. 43, vers. 1-2).
De la « Belle Porte
» à la «porte Dorée »
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Nouvelles d'Israël
01 /
1984
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Relation entre la Jérusalem
céleste et la Jérusalem terrestre
Nous avons déjà fait
état des raisons pour lesquelles Jérusalem a
un si grand pouvoir d'attraction. Mais l'une des raisons
principales est souvent ignorée et c'est pourquoi
nous allons la traiter en détail: La relation entre
la Jérusalem céleste et la Jérusalem
terrestre. Car la Jérusalem céleste est une
réalité au même titre que la
Jérusalem terrestre.
A propos de la Jérusalem
terrestre, nous lisons dans Es. 40, 9-10: «Sion,
messagère de bonnes nouvelles, monte sur une haute
montagne; élève ta voix avec force,
Jérusalem, messagère de bonnes nouvelles:
élève-la, ne crains point,- dis aux villes de
Juda: Voici votre Dieu! Voici le Seigneur l'Eternel viendra
avec puissance, et son bras dominera pour lui. Voici, son
salaire est avec lui, et sa récompense devant
lui» (vers. Darby).
Apocalypse 21,1-2 dit de la
Jérusalem céleste:
«Et je vis un nouveau ciel et une
nouvelle terre,- car le premier ciel et la première
terre s'en étaient allés, et la mer n'est
plus. Et je vis la sainte cité, nouvelle
Jérusalem, descendant du ciel auprès de Dieu,
préparée comme une épouse ornée
pour son mari . » (vers. Darby).
©
Nouvelles d'Israël
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En ce
temps-là, la Bible
No
77
M.-C. HALPERN
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LE SAINT SEPULCRE sanctuaire du
Golgotha et de la Résurrection
Parmi les lieux saints de Palestine
où affluent les pèlerins, il en est un
particulièrement cher au coeur des chrétiens :
le Saint-Sépulcre, qui garde non seulement le
souvenir de l'ensevelissement du Christ, mais surtout celui
de sa mort sur la croix et de sa résurrection. Le
site même fut discuté il ne l'est plus
guère, même si aucun historien ni
archéologue sérieux n'ose garantir le
détail : localisations données au mètre
près ou même au centimètre, traces bien
précises dans la roche.
En fait, il connut bien des
vicissitudes avant que des monuments chrétiens n'y
soient édifiés... et bien d'autres
depuis.
Tout ce que les évangiles
laissent soupçonner du lieu appelé Golgotha
(en araméen : « le crâne ») tient en
quelques mots : il s'agit d'une petite colline, probablement
arrondie comme le nom l'indique, et qui se dressait en
dehors de Jérusalem à proximité d'une
porte. Or, certains contestaient que l'église
traditionnelle du Saint-Sépulcre soit
localisée à l'extérieur du tracé
de la deuxième enceinte construite par Hérode
pour protéger sa ville. Pourtant les
découvertes relativement récentes de vestiges
ayant appartenu sûrement à cette muraille
confirment que le sanctuaire était bien situé
en dehors de la cité d'alors.
Un ensemble disparate mais
qui témoigne de 15 siècles de foi
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En ce
temps-là, la Bible
No
28 pages II-III.
M.-C. HALPERN
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SAMARIE, luxueuse capitale du
royaume du Nord
Capitale du royaume d'Israël, de
880 environ à 721 av. J.-C., Samarie fut construite
par Omri, sixième roi d'Israël depuis le
schisme. C'est une des rares villes entièrement
construites par les Israélites eux-mêmes.
Là se rencontrèrent au cours des âges
les cultes les plus étranges.
Mais d'abord la Samarie biblique fut
le théâtre d'un affrontement spectaculaire
entre l'idolâtrie et la foi au Dieu unique.
On ne peut manquer d'être
impressionné par le site, colline majestueuse
d'où l'on domine toute la région alentour.
Acquise à bas prix (1er Rois, chap. 16, vers. 24) par
le roi-soldat Omri, cette position fut aussitôt
fortifiée : un mur intérieur de 1,50
mètre de large la cerna au plus près. Il fut
lui-même doublé par une ligne extérieure
à casemate, large de plus de 10 mètres, et
garnie de tours et de bastions. A ces deux murailles, on
ajouta une troisième enceinte, construite,
très au large, pour protéger le tour et
abriter en outre plus d'une dizaine d'hectares de champs et
de terres cultivées. Ainsi, même cernés
de toutes parts, les Samaritains pouvaient-ils
résister plus longuement. Il fallut des sièges
de plusieurs années pour les réduire à
a famine (20 Rois, chap. 6, vers. 4,- 25; chap. 17, vers.
5).
L'instauration d'un culte
schismatique
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En ce
temps-là, la Bible
No
26 pages II-III.
M.-C. HALPERN
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SICHEM: LIEU SAINT DES
PATRIARCHES
cité de l'alliance sous
Josué, du schisme sous Jéroboam
Si une cité est
étroitement liée à toutes les grandes
époques de la Bible, c'est bien Sichem. Depuis
Abraham jusqu'aux premiers siècles de la
chrétienté, la ville ou le haut lieu voisin
ont été le siège
d'événements importants de l'histoire
sacrée. Le tell de Sichem f ut identifié en
1903. Les Allemands y commencèrent les fouilles,
poursuivies par les Américains qui ont publié
récemment d'importants résultats.
Vers 4000 av. J.-C., une peuplade
semi-nomade se fixa dans cette plaine riante, de
sévères montagnes. Ces « campeurs »
étaient attirés par la source abondante qui
alimente, aujourd'hui encore, le village voisin de Ballata.
Ils creusèrent, en guise d'habitations, des fosses
peu profondes aux parois enduites de chaux, probablement
recouvertes de peaux d'animaux. Puis ils
abandonnèrent les fosses pour habiter des tentes ou
des cabanes au sol de terre battue. Mais c'est avec Abraham
que Sichem entre dans l'histoire, puisque c'est là
qu'Abraham rencontre pour la première fois les
habitants de Canaan, et que Yahvé promet le pays
à sa descendance. Et, plus tard, c'est Jacob qui y
fonde un sanctuaire. Toute l'histoire des patriarches montre
bien qu'aux XVIlle S. et XVIle s. av. J.-C., Sichem
était un important centre cananéen de vie
politique et religieuse cananéenne.
Les Hyksos (1 ) en firent une
véritable ville, dotée d'un énorme mur
d'enceinte en pierres, et de trois palais dont le second,
très bien préservé, comprenait neuf
pièces; trois, en bordure de rue, servaient
d'ateliers.
Quatre squelettes sur les
marches
Première "capitale" du royaume
du nord
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En ce
temps-là, la Bible
No
67
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La "source du Temple" jaillit dans
les deux testaments
Le Cardinal Daniélou a choisi
comme devise épiscopale les mots du quatrième
Évangile (c. 7. v. 38.) : « des fleuves d'eau
vive », tirés certes de la parole même du
Christ, mais qui évoquent bien aussi le passage
d'Ézéchiel sur la source mystérieuse.
Ce sont quelques réflexions sur ce sujet',
inépuisable comme la fontaine spirituelle qui
l'alimente à travers l'Écriture, de Moïse
à saint Jean, qu'il livre ici à nos
lecteurs.
Le texte d'Ézéchiel sur
la « source du Temple » rassemble un certain
nombre de thèmes qu'il faut d'abord préciser.
Le premier est celui du rocher où est construit le
sanctuaire. Il a, quant à lui, une
réalité géographique certaine. Lorsque
David se fut emparé de Jérusalem, il y
introduisit l'Arche d'Alliance, à laquelle
était attachée la Présence de Dieu, et
il dressa le tabernacle dans lequel elle était
conservée, sur une aire rocheuse. Salomon y fit
construire le Saint des Saints du Temple de
Jérusalem. Aujourd'hui encore, quand on entre dans la
mosquée d'Omar, cet édifice circulaire qui se
trouve dans l'enceinte du Temple, on peut voir la plaque de
roc, qui est à la fois un des lieux les plus
historiquement certains et les plus religieusement
sacrés de l'histoire humaine.
Autour de ce rocher, la
spéculation juive ultérieure
développera des thèmes divers. Elle verra en
lui le milieu du monde, le centre de l'univers. Il sera
considéré comme le pilier cosmique sur lequel
repose la terre, et qui plonge dans les eaux
inférieures.
Dans le texte
d'Ézéchiel, c'est là que, « sous
le seuil de la Demeure vers l'Orient », jaillissent les
eaux.
Les eaux vives dans les
écrits de Jean
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