Promesses

1988 - 2 / No 84
Henri LÜSCHER

 

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MARQUES D'UNE VRAIE CONSECRATION

IL y a peu de temps la prédication d'un de mes amis a été pour moi un grand encouragement de poursuivre inlassablement le chemin que Dieu a tracé pour moi. Chacun d'entre nous a sa propre route à poursuivre avec l'aide du Seigneur. Quatre qualités ont été développées par Dieu dans la vie de l'apôtre Paul au cours de ses voyages missionnaires pour implanter de nouvelles Eglises:

HUMILITE, ENDURANCE, CONSTANCE ET PUISSANCE

En lisant par exemple Actes 14, il est frappant de retrouver ces quatre traits de caractère dans la vie du grand apôtre et de son compagnon Barnabas. Malgré tous ses succès, Paul a toujours su rester humble. Il a aussi su accepter les circonstances défavorables, payant de sa personne. Il ne se trouvait chez lui ni orgueil spirituel, ni esprit de supériorité, ni auto-satisfaction, le Seigneur veillant sur lui par des afflictions qui devaient lui rappeler que seule "sa grâce lui suffisait" (2 Cor 12.1-10). Le psalmiste avait, lui aussi, constaté que les épreuves sont envoyées par Dieu pour produire l'humilité (Ps 119.71,75).

L'extraordinaire endurance de l'apôtre Paul pendant ses voyages nous étonne et nous interpelle. Lapidé et laissé pour mort à Lystre, il poursuit le lendemain sa route sur Derbe avec Barnabas.

© Promesses


Promesses

1989 - 4 / No 90
Dr John Stott

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Une décision cruciale

Chaque décision ferme est l'expression d'un choix parmi plusieurs possibles. Des options différentes se présenteront d'elles-mêmes au dépens des autres. Avant d'arriver à Corinthe, Paul prit une décision résolue: «J'ai décidé, dit-il de ne savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ et Jésus-Christ crucifié». (1 Cor 2.2). Quelque part derrière la décision de Paul se cachait donc une alternative: la tentation de prêcher Christ sans la croix, ou alors ne pas prêcher Christ du tout mais plutôt la sagesse du monde.

Pourquoi Paul devait-il prendre une telle décision en arrivant à Corinthe? Qui étaient ces Corinthiens qui l'intimidaient au point qu'il vint vers eux «dans un état de faiblesse, de crainte et de grand tremblement»? (1 Cor 2.3). Quelles objections avaient-ils envers le message du Christ et de la croix?

Je crois très important d'approfondir ces questions car, se faisant, nous mettrons à jour les principales objections que l'Evangile soulève aujourd'hui. Nous verrons clairement aussi pourquoi nous avons besoin d'adopter une décision semblable à celle que Paul prit il y a plusieurs siècles.

Une objection intellectuelle

Une objection religieuse

Une objection personnelle

Une objection éthique

Une objection politique

© Promesses


Le Berger d'Israël

No 446
Jacques GUGGENHEIM

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Philippe - Etude sur 12 Juifs : les apôtres.

PHILIPPE : il attendait celui dont Moïse et les prophètes ont parlé

SUIS-MOI

Philippe, l'un des 12 apôtres, était de Bethsaïda, ville du bord du lac de Galilée d'où sont venus également André et son frère Simon-Pierre. Philippe porte un nom grec qui signifie - l'amateur de chevaux -. Jésus venait de rencontrer André, Pierre et Jean. S'étant mis en route pour aller en Galilée, il rencontra Philippe et lui dit tout simplement : « Suis-moi ! » (Jn 1 :43 ).

Philippe devait être l'un de ces nombreux fils d'Israël qui attendaient et espéraient ardemment la venue d'un libérateur_ Le pays tout entier était occupé par les armées romaines puissantes, cruelles, et idolâtres. Philippe, et tant d'autres Juifs de son temps, savaient que des promesses avaient été annoncées par les prophètes et ils espéraient leur accomplissement : la venue du Sauveur, du Messie d'Israël.

Lorsque Jésus fut désigné par Jean le Baptiste comme « l'agneau donné par Dieu afin d'ôter le péché du monde », Philippe, comme d'autres, pensèrent à l'agneau de la nuit de Pâque en Egypte et ils espérèrent en une délivrance immédiate. Ils étaient prêts à se battre et à suivre un chef, leur Roi, qui les conduirait à la victoire, à la libération de l'occupant romain.

UNE VOIX DANS LE DESERT

A L'EPOQUE DE PESSA'H

LES « GRECS » AUSSI

VOIR ET CONNAITRE

CONTEMPLER TA BONTE !

© Berger d'Israël


En ce temps-là, la Bible

No 2 1 pages II- III.
M.C.HALPERN

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Les Philistins, les plus redoutables ennemis d'Israël

"peuple de la mer" qui légua son nom à la terre de Canaan

Les Philistins, dont le héros le plus célèbre est bien sûr le vaniteux Goliath, et l'héroïne Dalila, la belle traîtresse, étaient redoutés et détestés dans l'Antiquité biblique. Aujourd'hui encore, ils semblent faire l'objet d'une réprobation générale. Qui n'a entendu dire d'un individu particulièrement vulgaire et inculte : « Quel philistin ! » Qu'a donc fait ce peuple pour mériter cette réputation universellement péjorative?

La Bible parle pour la première fois des Philistins dans la Genèse (chap. 26, vers. 1 à 15) : « Isaac se rendit à Gerar, chez Abimélek, roi des Philistins. » Mais il semble qu'il y ait là un anachronisme : il n'y avait pas encore de Philistins dans le sud de la Palestine au temps d'Isaac. Ils s'y trouvaient au temps de Josué (chap. 13, vers. 3). D'où étaient-ils venus ?

Le Deutéronome (chap. 2, vers. 23) les a appelés les « Caphtorim » : venus de Caphtor. Et on lit au chapitre 9, verset 7, du prophète Amos : « N'ai-je pas fait sortir Israël d'Égypte et les Philistins de Caphtor? » Mais les savants ne sont pas tous d'accord pour situer « Caphtor ». Certains cherchent encore cette contrée en Cappadoce. D'autres, plus nombreux désormais, estiment qu'il s'agit de la Crète ou en tout cas d'un ensemble égéen dont la Crète fait partie.

Alors un métal précieux : le fer

Israël faillit devenir « un peuple d'esclaves »


En ce temps-là, la Bible

No 85
J. DHEILLY

Professeur à l'Institut catholique de Paris

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L'éducation d'un chef d'Eglise: SIMON PIERRE

Voir aussi: ROME ET LA BIBLE Pierre

 

La tradition a fait du « Prince des apôtres» au moment où il fut choisi comme tel, un homme d'un certain âge ou même une sorte de vieillard. L'autorité ne convenait-elle pas aux « anciens»? Mais à l'époque du Christ, était réputé « ancien » celui qui jouissait de quelque prestige dû à sa qualité plutôt qu'à son âge. Et il est très vraisemblable que Jésus ait choisi ses apôtres, y compris « le premier d'entre eux », parmi les hommes de sa propre génération. Sans doute n'étaient-ils pas parfaits, mais épris de perfection : ainsi par efficace coopération avec la grâce divine, l'ardent et jeune Galiléen est-il devenu celui qui parlait au nom des Douze devant les foules et qui présida notamment l'assemblée « des apôtres et des anciens » à Jérusalem (ACTES, chap. 16, vers. 6-7).

On imagine volontiers « Simon fils de Jean » lorsqu'il parvient à l'âge adulte : garçon droit enthousiaste, avec au coeur in idéal animé par un très grand désir : « voir le Messie », ce Roi glorieux qui chasserait les Romains hors de Palestine et monterait triomphalement au Temple de Jérusalem au milieu des hosanna, afin d'y établir la justice en faveur des « pauvres » et de mettre un peu :)lus d'amour entre les hommes. Peut-être, comme Élie ou comme Hénok, ne mourrait-il pas, et serait-il « enlevé par Dieu ».


En ce temps-là, la Bible

No 76
J. DHEILLY

Professeur à l'Institut catholique de Paris


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Le témoignage de Pierre à travers celui de MARC

Voir aussi: ROME ET LA BIBLE Pierre

 

Le deuxième des évangiles est le plus bref, mais aussi le plus riche de vie. La tradition ancienne en donne la raison, en même temps qu'elle précise la personnalité de l'auteur.

Marc composa en grec, d'après la prédication de Pierre, dont il avait été le disciple et l'interprète. En effet, bien qu'on le voie à plusieurs reprises compagnon de Paul, il se manifeste à Rome en 64 auprès du prince des apôtres, et l'on remarque une parenté très étroite entre les deux hommes sur le plan de la doctrine. A la différence de l'évangile de Matthieu, celui de Marc traduit les expressions araméennes, explique les coutumes juives, précise les situations géographiques. Ses premiers destinataires sont de toute évidence des gens qui n'ont aucune connaissance expérimentale de la Palestine, ni de ses habitants. Aussi, comprendra-t-on la tradition lorsqu'elle affirme que Marc a rédigé son évangile à la demande des chrétiens de Rome. On en fixera la parution peu avant la destruction du Temple de Jérusalem, entre 63 et 70.

Malgré son ancienneté (11, s.), la finale (chap. 16, vers. 9-20) n'appartient pas à la rédaction primitive; un manuscrit du Ne siècle en fournit une autre, plus brève; et certains placent à la suite et la brève et la longue.


En ce temps-là, la Bible

No 77
Robert ARON

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LES CONTRE-SENS DE PONCE-PILATE

Pilate savait-il bien l'hébreu, langue de l'étude et du culte, à l'époque de la Passion? Il est permis d'en douter. Savait-il même l'araméen, langue usuelle chez les Juifs au temps où il les gouvernait au nom de Rome? Sa pratique de ce langage devait pouvoir se comparer à ce que les gouverneurs français d'Algérie venant de la Métropole connaissaient d'arabe parlé.

S'il pouvait à la rigueur se faire comprendre de ses assujettis, comprendre ces « collaborateurs » de Rome qu'étaient devenus Caïphe et le sanhédrin, il est douteux que le vocabulaire, la syntaxe, en un mot, le « génie » des langues sémitiques furent assez familier à son intelligence latine pour éviter des contresens. Lui-même, dans les Évangiles, lorsqu'il parle à Jésus ou aux membres du sanhédrin, ne marque t-il pas son effarement des expressions employées?

Il y a là un aspect de la Passion qui fut rarement signalé et qui, pour mineur qu'il soit, n'en éclaire pas moins certains moments du drame où succomba Jésus.

Citons deux exemples.


En ce temps-là, la Bible

No 70
J. DHEILLY

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Les plus anciens de la grande lignée prophétique

Contemporains d'Isaïe, prophètes en Juda, Amos et Osée commencèrent semble-t-il avant lui leur ministère, mais dans le royaume du nord; le premier vers 750, le second cinq ou dix ans plus tard. La situation au milieu de laquelle ils évoluent est donc identique. Sur le plan politique, c'est une période de grandeur : l'Israël de Jéroboam Il a retrouvé les frontières du royaume de Salomon, excepté bien sûr les territoires qui constituent (t Juda ». Sur le plan religieux, c'est l'idolâtrie qui l'emporte, les Israélites espérant d'ailleurs apaiser leur propre Dieu par une liturgie somptueuse qui se déploie au temple de Béthel. Sur le plan social, il suffit de parcourir le recueil d'Amos pour déceler bien vite l'avidité et l'injustice des classes élevées, sans oublier leur mépris pour les pauvres et les faibles.

Amos est de Téqoa, près de Bethléem. C'est un bouvier qui transhume avec les troupeaux, du Néghev à la montagne de Juda, au rythme des saisons, et qui pique les fruits du figuier sauvage appelé sycomore pour hâter leur maturation. Homme des solitudes, réfléchi mais d'expression brutale, il ne ménage pas ses auditeurs. Ses oracles nous sont parvenus dans un texte qui compte parmi les mieux conservés de la Bible. Ils sont orientés principalement vers la conversion.


En ce temps-là, la Bible

No 71
J. DHEILLY

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Trois siècles de l'histoire du monde, un seul instant de l'histoire du salut

Seul l'ordre traditionnel amène à présenter ensemble dans ces pages des prophètes qui livrèrent leur message à des époques très diverses, réparties en fait sur trois siècles, avant et après l'Exil.

ABDIAS, « petit » prophète par excellence puisque le travail de ses oracles ne comprend que 21 versets, fait la preuve que l'inspiré, choisi pour être le héraut de Dieu, demeure un homme : son élection divine ne le sépare ni de ses tendances propres, ni de l'éducation qu'il a reçue, ni de l'influence du milieu où il vit. Ce « serviteur de Yahvé » (tel est le sens de son nom) prophétise au Ve siècle av. J.-C., alors que les exilés sont rentrés depuis peu, et reste profondément blessé par l'attitude des Édomites lors de la prise de Jérusalem : n'ont-ils pas fait cause commune avec les assiégeants, et même occupé le sud du royaume de Juda ? Très nationaliste, de tempérament vindicatif, il entrevoit la ruine prochaine d'Édom et s'en réjouit; et lorsque sa vision s'étend jusqu'au « jour de Yahvé » (cf. Amos), il annonce en termes particulièrement vifs que le peuple de Jacob aura sa revanche sur le peuple d'Ésaü.

JONAS

MICHÉE

NAHUM

HABACUC

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