En ce
temps-là, la Bible
No
85
Andrée NORDON
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L'ATHENES PAIENNE QUE VISITA
PAUL
Dans sa première
épître aux Corinthiens (chap. 1, vers. 19),
écrite pendant son séjour à
Ephèse, Paul citera un passage d'Isaïe (chap.
28, vers. 14) annonçant l'écroulement de la
« sagesse des sages » et la mise au rebut de
« l'intelligence des intelligents ». N'est-ce pas
aux Athéniens qu'il pense? Savants et vifs, mais
païens aimablement sceptiques, libertins et railleurs
(ACTES, chap. 17, vers. 32), il convenait à leur
intelligence de connaître du « dieu inconnu
», mais répugnait à leur sagesse
d'accepter la vie sortant du tombeau. Qu'eût-ce
été de la « folie de la croix
»!
Orgueilleuse cité que visite
l'Apôtre en l'an 49 est privée d'arsenaux et de
murailles, mais rayonne de tous les feux de l'esprit dans le
monde soumis par le glaive de Rome, et qui pourtant demeure
fasciné par le plus illustre des vaincus. « La
Grèce conquise a conquis son farouche vainqueur.
»
Au plan le plus noble, le prestige
d'Athènes est Intact; et, si de nombreux chefs
d'oeuvre ont été prélevée sur la
masse par des pillards latins, empereurs, rois,
mécènes comblent de leurs
libéralités les vides, en sorte que cette
Ville du 1er siècle n'a guère à envier
aux splendeurs du grand siècle de
Périclès.
© En ce
temps-là, la Bible
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M.-C. HALPERN
En ce temps-là, la Bible
No 88
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CORINTHE la capitale de la province
romaine de Grèce (au 1er S.)
Après avoir fui Athènes,
cette ville « vouée à l'idolâtrie
», dont la SEULE vue enflammait son esprit de
colère (ACTES, chap. 17, vers. 16), Paul va visiter
la ville de la débauche : Corinthe, autre cité
prestigieuse, capitale de la province romaine d'Achaïe,
célèbre dès le Vle s. av. J.-C. pour
son luxe et ses lieux de plaisir. C'est là pourtant
qu'il fondera l'une des plus importantes communautés
chrétiennes.
Fertile et bien irriguée, la
plaine où s'éleva Corinthe fut habitée
dès l'époque préhistorique, vers l'an 5
000 avant notre ère. Au début du premier
millénaire, des colons doriens fondent la ville
grecque au pied du mont que couronnera un jour une acropole
: ce sont, dit la légende, une princesse d'Argos,
Éphyra, et le brigand Sisyphe, fils d'Éole,
dieu des vents, tué par le héros
Thésée et condamné aux enfers a hisser
éternellement sur le flanc d'une montagne un rocher
qui sans cesse retombe. Au VIII, siècle av. J.-C.,
Corinthe fondera à son tour ses propres colonies :
Corcyre (aujourd'hui Corfou), Syracuse,
Potidée.
La nouvelle ville «
fondée » par César
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temps-là, la Bible
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Nouvelles d'Israël
11 /
1982
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Le
rétablissement du Liban
Il est écrit
dans le prophète Esaïe 29, 17:
«Encore un peu de
temps.,., et le Liban se changera en verger, et le verger
sera considéré comme une forêt.»
Verset 19:
«Les malheureux
se réjouiront de plus en plus en l'Eternel, et les
pauvres feront du Saint d'Israël le sujet de leur
allégresse. »
En ces jours de
détresse, il est bon de lire la Parole de Dieu
concernant l'avenir du Liban! Un politicien israélien
disait: «Dans cinq ans, le Liban sera de nouveau la
perle du Proche-Orient.» Quoi qu'il arrive, de
merveilleuses promesses prophétiques sont
réservées au Liban - Il Fait partie
d'Israël !
Il est singulier,
voire même remarquable, que la situation
internationale ait Foncièrement changé depuis
l'entrée de l'armée israélienne au
Liban, occupé par les Syriens et des
éléments de l'OLP. Les experts
européens dans la question du Proche-Orient estiment
qu'il sera plus Facile dorénavant de créer la
paix dans cette région.
Selon les
déclarations concordantes des analystes, quatre
points ressortent clairement:
©
Nouvelles d'Israël
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En ce
temps-là, la Bible
No
86
M.-C. HALPERN
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L'ILE QUI S'APPELAIT MALTE
où fit naufrage le navire de Paul (Actes
28-29)
Au cours du voyage vers Rome, une
tempête jette le navire qui porte Paul et son escorte
sur une île appelée, en grec,
Mélitè. Ce nom, qui est celui d'une nymphe de
la mer, fille de Nérée, se trouve
habituellement traduit depuis quatre siècles au moins
par Malte. Et non sans raison : l'autre île
Mélitè, aujourd'hui Méléda, sur
la côte dalmate, est très
éloignée de l'itinéraire qui
mène de Crète à la baie de Naples
où l'Apôtre touchera l'Italie. Et si l'auteur
des Actes (chap. 27, vers. 27) parle de « l'Adriatique
», il n'emploie sûrement pas ce terme pour
désigner, comme nos modernes géographes, le
long golfe qui s'ouvre par le canal d'Otrante : pour lui,
comme pour Strabon au I er siècle, et encore pour
Ptolémée au II ème la mer Adriatique
est en fait la Méditerranée centrale,
limitée précisément à l'ouest
par Malte.
Le vent souffle où il veut :
c'est le hasard, ou l'Esprit, qui fait échouer Paul
sur ce minuscule archipel brûlé de soleil et
battu par le ressac, à soixante milles de la Sicile,
à cent quatre-vingts de la Tunisie.
Une langue « barbare
»
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temps-là, la Bible
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En ce
temps-là, la Bible
No
71
M.-C. HALPERN
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Ninive la grande cité devint
tout à coup un "désert"
Il y a près de vingt-six
siècles, Ninive, la capitale prestigieuse de l'empire
assyrien que l'auteur du livre de Jonas avait choisie pour
représenter les nations à convertir au vrai
Dieu, était anéantie par une coalition de
terribles guerriers, Babyloniens, Mèdes et Scythes.
Ceux-ci en firent, en effet, « un endroit
désolé, tel un désert » (SOPHONIE,
chap. 2, vers. 13).
La vie ne reprit jamais à
Ninive après le désastre de 612 av. J.-C. La
glorieuse cité demeura une ruine de briques
où, comme après un bombardement, quelques pans
de murs se dressaient encore çà et là.
Au début du siècle dernier, ses vestiges
n'étaient plus que deux grands monticules, ou «
tells », dont un seulement jusqu'ici, le «
Quyundjik », a pu être fouillé. Long d'un
kilomètre, large de six cents mètres, il est
haut de près de trente mètres. Le tell «
Nebi-Yunus », voisin, ne put jamais être
exploré, car s'y trouvent édifiés un
village et une mosquée. Au surplus, le
cimetière musulman qui s'étend sur ses pentes
interdit toute violation du site par les
archéologues.
L'amour, la guerre, ... et
l'écriture
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temps-là, la Bible
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En ce
temps-là, la Bible
No
94
M.-C. HALPERN
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PATMOS « L'ILE DE L'APOCALYPSE
»
Pour le pèlerin moderne parti
à la recherche de saint Jean qui. semble-t-il,
gouverna les Églises d'Asie Mineure des années
60 à 100 environ, Patmos est une étape
inoubliable, C'est en effet sur cette petite île du
groupe des Sporades, léchée par l'écume
de la mer Égée, qu'aurait été
composée l'Apocalypse.
Dès le Ve siècle avant
notre ère, Patmos est mentionnée par
l'historien grec Thucydide. Pline et Strabon en reparlent
cinq siècles plus tard. Il semble que sa population
ait d'abord été composée de Doriens,
auxquels vinrent s'ajouter des colons ioniens. L'isolement
de cette île, l'aridité de son sol et son
exiguïté (12,5 kilomètres, sur 9, 5 au
maximum) la firent choisir, à l'époque
romaine, comme lieu de déportation.
Parmi les condamnés, au temps
de Domitien plutôt que de Néron, se trouvait
Jean, déjà âgé. Sur la route qui
va du golfe de Scala à la capitale Chora, une grotte
conserve tout spécialement son souvenir. Elle est
maintenant recouverte par un pittoresque ensemble de
bâtiments conventuels des XIe et XVIe siècles
blanchis à la chaux; on y montre,
protégé par une grille et revêtu
d'argent, un petit renfoncement où le visionnaire
aurait logé sa tête tandis qu'il recevait
l'inspiration.
© En ce
temps-là, la Bible
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En ce
temps-là, la Bible
No
90
M.-C. HALPERN
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PHILIPPES, la petite "Rome"
macédonienne
Première cité du
continent européen à recevoir de Paul la Bonne
Nouvelle, Philippes devait son nom au roi de
Macédoine, père d'Alexandre le Grand. Aux
temps apostoliques, elle est une colonie romaine et les
Juifs y sont fort peu nombreux : ils n'y ont même pas
de synagogue, et c'est en dehors des portes de la ville,
« le long de la rivière, où il semblait y
avoir un lieu de prières », que Paul, encore
soucieux de s'adresser d'abord aux brebis perdues de la
maison d'Israël, devra les chercher le jour du sabbat,
ainsi que le rapporte l'auteur des Actes (chap. 16, vers.
13).
A l'est de la Macédoine, aux
frontières du pays thrace, à 15
kilomètres de la mer Égée, Philippes
dut sa fortune dans l'empire, à la via Egnatia, la
grande voie qui relie l'Asie à l'Italie, de
Thessalonique à Dyrrachium sur la côte
illyrienne, et qui la traverse d'ouest en est : les
archéologues de l'École française
d'Athènes, à l'oeuvre sur le site de 1914
à 1938, en ont retrouvé les traces sous le
rempart byzantin.
Plus « romains »
que les Romains
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temps-là, la Bible
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En ce
temps-là, la Bible
No
91
M.-C. HALPERN
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THESSALONIQUE - métropole
politique bastion du christianisme
La ville que les Européens
occidentaux appellent encore le plus souvent «
Salonique », alors qu'elle a retrouvé son nom
antique depuis la fin de la seconde guerre mondiale, vivait
déjà d'une activité intense depuis
près de deux siècles lorsque Paul la visita
pour la première fois au cours de son second voyage
missionnaire (ACTES, chap. 17, vers. 1-9). En 146 av. J.-C.,
les Romains en avaient fait la capitale de la province de
Macédoine, lui ménageant ainsi une ère
de grande prospérité et après la
bataille de Philippes (42 av. J.-C.), ayant pris parti pour
Octave et Antoine, les vainqueurs, elle était devenue
« cité libre » à ce titre, elle
possédait sa propre administration et nommait aussi
ses gouverneurs : les « politarques ».
Fondée en 316 av. J.-C. par
Cassandre, roi de Macédoine, qui lui avait
donné le nom de sa femme, soeur d'Alexandre le Grand,
Thessalonique, au fond du golfe Thermaïque (du nom de
Thermé, très ancienne ville disparue),
assurait vers l'intérieur les relations entre le
monde grec et l'Europe Centrale, et se trouvait dotée
d'un port de mer très sûr à l'embouchure
de l'Axios. Elle assurait en outre la principale
étape sur la route impériale de l'Asie
à la côte adriatique : la via
Égnatia.
Éphémère capitale d'un
royaume franc
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temps-là, la Bible
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En ce
temps-là, la Bible
No
67
M.-C. HALPERN
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Les nations de Transjordanie
condamnées par les oracles
prophétiques
Hors les « grandes puissances
» que furent l'Égypte et l'Assyrie avant
l'hégémonie de Babylone, où même
le royaume syrien de Damas (Aram) qui s'avéra
longtemps solide et redoutable, Israël dut affronter
tout au long des siècles les peuplades de
Transjordanie que la grande histoire a quelque peu
oubliées aujourd'hui. La Bible porte cependant
témoignage de ces luttes, et les prophètes ont
proféré d'abondants oracles contre Ammon, Moab
et Édom, nations impies, ennemis du peuple de
Yahvé, donc de Yahvé lui-même.
Les tribus araméennes qui
occupaient les territoires situés au-delà du
Jourdain et de la mer Morte ne s'étaient jamais
résignées à l'intrusion des clans de
Ruben, Gad et Manassé (JOSUÉ, chap. 13, vers.
8-32), et guère mieux au voisinage du vigoureux petit
peuple installé en Canaan. Plus ou moins
organisés selon les époques, les «
états » qu'elles formèrent ajustaient au
gré des circonstances leurs frontières
mouvantes au long de l'axe constitué par la «
grand route » (NOMBRES, chap. 20, vers. 17) menant de
Damas à Aqaba sur la mer Rouge, se disputant les
tranches du haut plateau raviné par les failles
profondes des ouadi.
Édom, parfois plus
riche que Juda
Moab, patrie de Ruth, mais aussi du
sauvage Mésa
L'irréductible Ammon
© En ce
temps-là, la Bible
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