En ce temps-là, la Bible J. DHEILLY Professeur à l'Institut catholique de Paris |
LE « LIVRE PROPHETIQUE » DU NOUVEAU TESTAMENT L'Apocalypse est le dernier livre du Nouveau Testament, et donc de la Bible entière. Livre prophétique, il « révèle » plus qu'il ne « prédit ». L'auteur donne son nom : Jean. Ce prophète est généralement identifié avec l'évangéliste. Mais la constatation de certaines différences de style et de pensée ont amené quelques modernes à refuser cette solution et à attribuer la composition de l'Apocalypse à un autre Jean, qui ne serait pas l'apôtre , mais un disciple de celui-ci. La question demeure ouverte, mais ne met pas en cause le caractère inspiré du texte. L'unité même de l'ouvrage reste discutée, ce qui entraîne diverses hypothèses sur la date de sa parution. Y a-t-il à la base un seul livret, ou faut-il en admettre deux? S'il n'en est qu'un seul, il faudra dire qu'il fut composé sous Domitien, vers 95, mais avec une sorte de rétrospective, sous forme de vision, qui daterait de l'époque de Néron. Bien que le procédé ne soit pas inconnu des apocalypses, on se trouve alors en présence de doublets, voire de contradictions difficiles à admettre. Peut-être vaudrait-il donc mieux s'orienter vers une double composition : l'une du temps de Néron (64), l'autre de l'époque de Domitien. Un rédacteur aurait fusionné l'ensemble, avec quelques retouches de détail. Comme le nom l'indique, l'ouvrage ressortit à un genre littéraire très particulier, fort connu du judaïsme au 1er S. de notre ère. On en trouve quelques traits déjà dans l'Ancien Testament, mais seulement à partir de l'exil : Isaïe, chap. 24-27 et 34-35; Ézéchiel, chap. 38-39. |
En ce temps-là, la Bible J. DHEILLY Professeur à l'institut catholique de Paris |
Deux lettres sévères de Paul écrites la même année et probablement de la même région Ces deux épîtres, dictées en 56 et alors que l'Apôtre se trouve en Macédoine n'ont guère de commun qu'une certaine sévérité, inégale d'ailleurs, envers les Corinthiens repentants et envers les Galates qui n'ont pas encore pris conscience de leurs égarements. cependant l'une et l'autre témoignent de la lutte constante que Paul dût mener non seulement pour conquérir, mais pour garder au Christ ses conquêtes. A la suite de l'émeute des orfèvres et d'autres difficultés que ne précisent pas les Actes (chap. 20, vers. 1), Paul vient de quitter brusquement Ephèse, où fut écrite la 1re aux Corinthiens. Il est pour la troisième fois sur le chemin de « la Grèce » lorsqu'il adresse à ces mêmes correspondants le second texte que nous connaissons. Pour comprendre cette lettre, il importe de connaître la nature des relations quelque peu mouvementées qu'il a eues avec la communauté, depuis l'année précédente. La 2e épître canonique serait en fait la 4e aux Corinthiens On se souvient que la 1re aux Corinthiens, qui mentionne elle-même une lettre antérieure, avait été rédigée en mars 155. L'Apôtre avait peu après fait une visite rapide à Corinthe : sa « 20 » épître (chap. 12, vers. 14 et chap. 13, vers. 1) le laisse clairement entendre : « C'est la troisième fois que je vais venir chez vous. » Il pensait alors, en 55 , demeurer plus longuement dans la capitale d'Achaïe, mais un incident où son autorité fut ouvertement mise en question le décida à rédiger une lettre de remontrances particulièrement vigoureuse : « C'est, dit-il (20 aux CORINTHIENS, chap. 2, vers. 4), en grande tribulation et angoisse de coeur que je vous ai écrit. » |
En ce temps-là, la Bible |
« L'EVANGILE » et les quatre évangiles Aucun chrétien n'ignore, bien sûr, qu'il existe quatre évangiles reçus, dès les origines, par l'Église comme inspirée. Les mêmes paroles et actes du Christ, durant se vie terrestre, sont parfois présentés de manière différente d'après Matthieu, Marc, Luc et Jean. Ces quatre textes sont pourtant détenteurs d'une même vérité, et l'on a pu ainsi très justement parler de « l'unique Évangile quadriforme ». Alors que les oeuvres des quatre évangélistes étaient déjà répandues dans le monde antique, les premiers siècles de notre ère virent éclore toute une floraison d'écrits attribués à l'un ou l'autre des personnages connus par le Nouveau Testament ou destinés à telle ou telle communauté chrétienne hypothétique. On trouve ainsi des « évangiles » de Pierre, de Thomas, de Matthias, de Philippe, de Barthélemy, de Nicodème, un « Protévangile » de Jacques ou des « évangiles » aux Hébreux, aux Égyptiens, etc. Les plus anciens de ces apocryphes remontent au VIe siècle; les plus récents au Moyen Age déjà bien avancé. L'Église n'a jamais mis de telles compositions, si édifiantes qu'elles se veuillent, en balance avec les évangiles dits « canoniques » : à quelques exceptions près, telles certaines sentences de Jésus rapportées par l'« évangile » de Thomas ou certains traits de celui de Pierre, qui présentent une réelle créance, ces textes ne s'intégrant nullement au message évangélique.
|
En ce temps-là, la Bible Dom J. GOLDSTAIN |
LES EVANGILES ET LES « MOINES JUIFS » DE QUMRAN On sait l'importance de la découverte, depuis 1947, sur les bords de la mer Morte, des documents qui ont non seulement permis un contrôle de certains textes de l'Ancien Testament mais éclairé d'un jour nouveau le judaïsme au temps de Jésus. Philon et Josèphe avaient fourni quelques données sur l'existence de communautés monastiques implantées «dans le désert » où Jean-Baptiste fit retraite. Voici qu'à travers des vestiges et des écrits elles prennent un visage concret. On ne trouve aucune allusion aux moines juifs de la mer Morte dans l'Évangile, ni dans les autres livres du Nouveau Testament. Il vaut d'en faire remarque si l'on songe aux nombreuses convergences qu on peut relever entre la spiritualité évangélique et celle que révèlent les textes de Qumrân. Ceux-ci, comme les évangiles et plus spécialement celui de Jean, soulignent l'affrontement dans le monde entre les ténèbres et la lumière, entre le bien et les forces du mal, entre l'action de Dieu et celle de Satan. dénommé Bélial dans les manuscrits de la mer Morte. Le vocabulaire du prologue du quatrième évangile se retrouve très largement dans la règle de la communauté et les hymnes récemment découvertes. L'une de celles-ci, notamment, reflète d'étonnante manière la vision de la « Femme revêtue du soleil et en travail d'enfantement » du chapitre 12 de l'Apocalypse.
|
En ce temps-là, la Bible J. DHEILLY |
Le 4 ème Evangile: Un drame qui se joue entre la lumière et les ténèbres A la fin du premier siècle paraissait un quatrième évangile, attribué, ainsi qu'on l'a dit ailleurs, à l'apôtre Jean. Sans doute peut-on disputer certains passages à l'auteur principal. Mais les tentatives récentes qui cherchent le dernier évangéliste en un autre Jean - dit... « Jean l'Ancien » - n'emportent pas l'assentiment; la tradition plus sûre et le plus probable vaut mieux que le plus « neuf » : on retiendra donc aussi Ephèse comme le lieu où fut composé l'ouvrage. On a parfois pensé que l'original de l'évangile de Jean avait été rédigé en araméen, mais cette supposition n'a finalement pas été retenue, encore que la pensée de l'auteur apparaisse nettement sémitique. Par contre, la discussion sur l'ordre actuel du texte n'est pas close. On a songé à un déplacement accidentel de certains feuillets, ce qui expliquerait qu'il soit difficile parfois de suivre l'enchaînement des idées : ainsi du chapitre 5 qui se lirait plus facilement 8 près le chapitre 6; mais à vrai dire l'hypothèse ne trouve aucun appui dans les manuscrits que nous possédons. |
Nouvelles d'Israël Texte intégral |
Existe-t-il un texte original du Nouveau Testament en hébreu? L'hypothèse selon laquelle le Nouveau Testament a été écrit originairement en langues hébraïque et araméenne est de plus en plus prise au sérieux. Des recherches, effectuées à l'aide d'ordinateurs ultramodernes, semblent montrer que le texte original grec, considéré encore aujourd'hui comme l'écrit original du Nouveau Testament, est en fait une traduction. Le grec employé dans ces écrits renfermerait en effet des rythmes typiques de traduction. Reste à savoir si ces originaux hébraïques existent encore, et ce malgré les bruits persistants qui voudraient qu'un texte original hébraïque se trouve dans quelque oubliette du Vatican. Mystère. A présent, des scientifiques juifs et chrétiens cherchent à retraduire le texte original grec du Nouveau Testament en langue hébraïque originale. On compare cette retraduction du Nouveau Testament dans sa langue originale - judéo-hébraïque - à la réapparition de Joseph vendu en Egypte, lorsqu'il se débarrassa de ses ornements étrangers pour se faire reconnaître à ses propres frères. A ce sujet, le professeur David Flusser (juif) et Robert Lindsay (chrétien) sont à la tête de l'équipe de recherche. L. S. |
En ce temps-là, la Bible |
Les synoptiques: L'Evangile selon Matthieu Le Christ n'avait laissé qu'un souvenir. Il n'avait rien écrit, il n'avait pas non plus explicitement demandé à ses apôtres d'écrire quoi que ce soit, mais de proclamer partout la Bonne Nouvelle du salut. C'est ce qu'ils firent. Mais avec l'expansion de l'Église s'imposa la nécessité de fixer ce qui n'avait été jusqu'alors qu'un enseignement oral, afin que les fondements de la foi chrétienne fussent clairs,fermes et transmissibles sans risque de déformation. Alors apparurent les quatre Évangiles. Les trois premiers forment un ensemble dont se distingue le quatrième, celui de Jean. On les appelle SYNOPTIQUES, d'un mot grec qui implique l'idée d'embrasser l'ensemble d'un coup d'oeil. C'est qu'un peut en effet, ainsi que nous le proposerons à nos lecteurs, disposer leurs contenus en trois colonnes pour suivre du même regard le déroulement parallèle des récits et rapprocher les termes du même propos. Cependant leur similitude n'est pas telle qu'elle exclue toute spécificité et c'est le caractère original de chacun de ces trois ouvrages que permettra d'apprécier leur présentation dans ces pages. Le premier des Évangiles synoptiques selon l'ordre traditionnel est celui de saint Matthieu. C'est aussi le premier en date (aux environs de l'an 50) dans sa rédaction araméenne qui précéda la version grecque d'où est issu le texte que nous connaissons. Rappelons qu'il était d'abord destiné aux Juifs de Palestine. |
La Bonne Nouvelle |
Appelé à la liberté : Commentaire de l'Épître aux Galates Le titre du livre: «Appelé à la liberté» résume le message de l'Epître aux Galates. Lors de son premier voyage en Galatie (cf. Actes 13 et 14), l'Apôtre Paul avait annoncé l'Évangile «reçu par une révélation de Jésus-Christ». (cf. Gal.1 : 11 et 12 et Actes 9 : 1-22). Les effets de la mort de Christ Subjugué et persuadé par la Révélation divine dévoilant son péché et magnifiant la grâce de Dieu, revêtu de l'autorité de son Sauveur et Seigneur Jésus-Christ, il s'était attaché à «dépeindre», aux Galates, la mort de Jésus-christ sur la croix et les effets de cette mort pour le salut du pécheur. Effets suffisants, exclusifs, définitifs! Des Eglises locales étaient nées de cette prédication du seul Evangile de la grâce de Dieu. (cf. Gal. 4 : 13-20). Hélas! Depuis cet enfantement glorieux les Galates «s'étaient détournés de Celui qui les avait appelés par la grâce de Christ, pour passer à un autre Evangile>, (cf. Gal. 1: 6-7).... L'enjeu de la lutte Le maintien de la Vérité Pourquoi la loi? Plus esclave, mais fils La liberté chrétienne Quelles sont les implications de la liberté chrétienne? Le chrétien et la loi La réalité du combat Le fruit de l'esprit Le chemin de la victoire Les résultats pratiques de la victoire (résumé) Note: Nous n'approuvons pas toutes les positions de cet auteur, sur lesquelles nous reviendrons ultérieurement. Toutefois en accord avec la recommandation apostolique: "Examinez toutes choses, retenez ce qui est bon " (1Thess. 5:21), nous avons décidé de publier l'analyse en question vu la valeur intrinsèque du Commentaire de John Stott sur l'Epître aux Galates.
Mise au point relative à John Stott: Il pouvait sembler que La Bonne Nouvelle recommandait cet écrit sans réserve. Pour être entièrement honnêtes, nous sommes obligés de faire quelques réserves, non sur le texte du commentaire, ni sur sa recension, mais sur les positions de J. Stott. Nous ne partageons pas l'engouement d'une partie importante du monde évangélique pour cet auteur qui a écrit des choses excellentes dans la plupart de la cinquantaine d'ouvrages qu'il a publiés. Les ouvrages de Stott, qui ont été publiés en français, l'ont été par des éditeurs qui ont la réputation d'être fidèles à notre patrimoine évangélique biblique. Il n'est pas dans notre propos de porter préjudice à ces éditeurs, ni même à John Stott lui-même. Nous déplorons le fait qu'il y a eu chez lui glissement vers des positions néo-évangéliques. Dans le cadre de cette mise au point, nous ne pouvons mentionner que quelques aspects qui nous tiennent plus particulièrement à coeur. Ce sont:
Le comité de la BONNE NOUVELLE. La Bonne Nouvelle - Droit de reproduction: prière de s'adresser au journal
John Stott Éditions Emmaüs 181 pages |
|
EVANGILE, TESTAMENT, Jean, évangiles